Disque – Eddy Mitchell – La Dernière Séance (1977)

Claude Moine (3-7-42), célèbre chanteur, parolier et acteur français disait à ses débuts que : «Pour faire du rock and roll il faut faire américain». C’est pourquoi il prit Eddy comme prénom de scène, en référence à Eddie Constantine et il transforma son nom en Mitchell, «parce que ça sonne américain». Il est aussi surnommé «Schmoll» par ses proches, car étant de grande taille par rapport à ses amis, il avait coutume de les appeler familièrement «Small». Prononcée avec l’accent français, cette expression donnera naissance au célèbre surnom.

Les Chaussettes Noires (1961-64) :

Après les débuts prometteurs de son ami Johnny Hallyday, Eddy Mitchell décide de tenter sa chance auprès des maisons de disques. En feuilletant l’annuaire, il tombe sur le premier nom, Barclay et ce sera le bon. En novembre 1960, Les Five Rocks ont rendez-vous aux studios Hoche, où ils sont auditionnés par Jean Fernandez et Henri Marchal et Eddie Barclay. Un contrat de trois ans est signé (par les parents car tous sont mineurs) et le 20 décembre, le groupe est en studio d’enregistrement. À leur insu, le groupe Les Five Rocks est débaptisé et renommé Les Chaussettes noires par Eddie Barclay qui a conclu un accord promotionnel avec les chaussettes Stemm. C’est le début du succès, pour le groupe, qui n’est rien de moins que le premier groupe de rock en France.

La carrière solo :

Avec la publication de ses deux premiers albums en solo, Eddy Mitchell démontre qu’il a musicalement évolué vers d’autres courants musicaux en élargissant son répertoire et son registre vocal et qu’il n’en demeure pas moins rockeur. Si besoin était, en guise de confirmation, le second album porte le sous titre : « Eddy chante 12 R’n’R’ Classics ». Rockeur certes côté musique, car pour ce qui est du look et de l’attitude, là aussi les changements sont visibles. Il aborde — pochettes de disques à l’appui — des costumes sombres, chemises et cravates. Le jeu de scène se modifie aussi. Rien n’est négligé pour conquérir, aussi, un public adulte : «Je pense toucher un public qui aime la variété en général. Quand je suis passé avec Johnny, les gens m’écoutaient dans un silence religieux alors que pour Johnny, ils réagissent différemment. Ce que fait Johnny, je le faisais, (…), car je le ressentais. Mais je ne ressens plus le besoin de me mettre à genoux sur scène, et si j’essayais, ça ne passerait pas.»

Il confirme avec la publication de deux nouveaux albums Panorama et Toute la ville en parle… Eddy est formidable. Le premier met Chuck Berry à l’honneur avec cinq adaptations et le second s’achève avec ce qui s’affirmera comme l’un de ses plus grands succès Toujours un coin qui me rappelle. En cette année 1964, pour la seconde fois, il est classé par les lecteurs de Salut les copains en 4e position derrière Hallyday, Claude François et Richard Anthony. Côté scène, il est parfois accompagné par d’anciens membres des Chaussettes Noires, ou des Fantômes, ou encore des Cyclones avec à la guitare, durant quelques mois, un certain Jacques Dutronc.

En 1965, il évolue vers le rhythm and blues et sort l’album Du rock ‘n’ roll au rhythm ‘n’ blues. Découvrant Otis Redding et James Brown, il fera quelques incursions dans la musique soul. Sa carrière connaît alors des hauts et des bas, (qui perdureront jusqu’au milieu de la décennie suivante), malgré d’incontestables succès que sont J’ai oublié de l’oublier, Alice (une ballade), ou encore S’il n’en reste qu’un ou Société anonyme (des Rocks), parmi d’autres…

En 1970, le succès est un peu moins probant, le chanteur se cherche et se perd dans différents styles musicaux, livrant alors une succession d’albums qui connaissent un succès confidentiel : Rock ‘n’ Roll (1971) aux influences très marquées par Creedence Clearwater Revival. Zig-zag (1972) confirme l’errance musicale du chanteur ; le disque oscille entre hard rock (Le vaudou), Bossa nova (Stop), rhythm and blues (Cash), pop (La nuit des maudits), Tamla Sound (Le jeu) et la variété (C’est facile), le tout ficelé avec Magma et le groupe Zoo. Cette même année (1972), il enregistre un second album Dieu bénisse le rock’n’roll (1972), bien mal nommé, car de rock ‘n’ roll il est ici peu question, (tout au plus une chanson qui donne son titre à l’album). L’histoire se répète avec l’album Ketchup électrique (1973), (contenant Superstition, une reprise de Stevie Wonder). Pas ou peu de titres marquants en ces années. Lucide sur cette période, il évoque ses «hauts et ses ba » dans la chanson Cash, issue de l’album Zig-zag : “Ma carrière est en dents de scie, des succès, parfois l’oubli, mais je n’ai rien à me reprocher, car j’ai toujours chanté avec sincérité”.

Le succès revient avec les opus Rocking in Nashville (1974), Made in USA (1975) et surtout Sur la route de Memphis (1976) et La Dernière Séance (1977), qui comprennent nombre d’adaptations de pionniers du rock : ” A crédit ou en stéréo”, “C’est un rocker”, “C’est la vie mon chéri”, “Une terre promise”, “C’est un piège”, etc… Avec cette série de disques, le chanteur trouve un second souffle et revient durablement au premier plan, grâce à de nombreux tubes sortis en 45 tours dont “Sur la route de Memphis” et “La dernière séance” qui lui valent plusieurs disques d’or. Fort de ce succès qui ne se démentira plus, il persévère et développe un style country rock qui lui vaut de francs succès, comme avec les chansons “Il ne rentre pas ce soir” ou “Tu peux préparer le café noir”.

La Dernière séance (1977) : La pochette représente Eddy Mitchell dans une salle de cinéma, surpris par la lampe de poche d’une ouvreuse alors que sur l’écran est projetée une image d’Elvis Presley. Il s’agit d’une photo de Roger Marshutz représentant Elvis Presley en concert en extérieur à Tupelo (Mississippi), le 26 septembre 1956. L’arrière de la pochette comprend la liste des titres et une petite image d’Eddy Mitchell sortant d’un cinéma (« Le Majestic »). La pochette intérieure donne sur deux pages un détail des musiciens présents sur l’album et des conditions d’enregistrement, le tout entouré d’images issues de films des années 50 (Graine de violence, La Nuit du chasseur, Bronco Apache, Vera Cruz) ou de portraits d’acteurs (Vincent Price, Robert Mitchum, Humphrey Bogart, Rita Hayworth, Randolph Scott, Errol Flynn, Burt Lancaster, Gary Cooper, Richard Widmark, John Wayne, Glenn Ford, etc.).

Au début des années 80, Eddy Mitchell s’oriente de plus en plus vers le style crooner, livrant ainsi quelques-unes de ses plus grandes chansons : “Couleur menthe à l’eau” en 1980, “Pauvre baby doll” en 1981, “Le Cimetière des éléphants” en 1982 et “La Peau d’une autre” en 1987. Il n’abandonne pas pour autant totalement le Rock ‘n’ roll, et y revient plus épisodiquement, avec réussite, en témoignent les succès de “Nashville ou Belleville”  en 1984 ou encore “Lèche-bottes Blues” en  1989.

Discographie : 

1963 : Voici Eddy… c’était le soldat Mitchell
1963 : Eddy in London
1964 : Panorama
1964 : Toute la ville en parle… Eddy est formidable
1965 : Du rock ‘n’ roll au rhythm ‘n’ blues
1966 : Perspective 66
1966 : Seul
1967 : De Londres à Memphis
1968 : Sept colts pour Schmoll
1969 : Mitchellville
1971 : Rock ‘n’ Roll
1972 : Zig-zag
1972 : Dieu bénisse le rock’n’roll
1974 : Ketchup électrique
1974 : Rocking in Nashville
1975 : Made in USA
1976 : Sur la route de Memphis
1977 : La Dernière Séance
1978 : Après minuit
1979 : C’est bien fait
1980 : Happy Birthday
1982 : Le Cimetière des éléphants
1984 : Fan Album
1984 : Racines
1986 : Eddy Paris Mitchell
1987 : Mitchell
1989 : Ici Londres
1993 : Rio Grande
1996 : Mr Eddy
1999 : Les Nouvelles Aventures d’Eddy Mitchell
2003 : Frenchy
2006 : Jambalaya
2009 : Grand écran
2010 : Come Back
2013 : Héros
2015 : Big Band
2017 : La Même Tribu, volume 1
2018 : La Même Tribu, volume 2

Eddy Mitchell et le cinéma : 

De 1982 à 1998, Eddy Mitchell présente l’émission La Dernière Séance, diffusée mensuellement sur FR3, puis France 3, programmant essentiellement des films hollywoodiens des années 1950, tous genres confondus. Chaque soirée comprend un film doublé en français, des actualités cinématographiques d’époque, des dessins animés puis un film en version originale sous-titrée. C’est peut-être un retour aux sources puisque dans son enfance, Eddy se passionnait déjà pour le cinéma américain alors que son père l’y emmenait souvent après l’école, notamment pour voir des westerns, qu’il aimait «sous toutes ses formes». Il s’intéressait aussi à la bande dessinée, notamment celle de Jijé et son personnage Jerry Spring.

La carrière d’acteur d’Eddy Mitchell connaît deux périodes, avant et après 1980. Jusqu’à “Je vais craquer” il ne fait que de brèves apparitions, souvent dans son propre rôle, ou incarnant un personnage ressemblant au chanteur qu’il est dans la vie. Il trouve sa place dans le cinéma français en tant qu’acteur de composition à partir du téléfilm Gaston Lapouge et surtout Coup de torchon, où il incarne Nono, un simple d’esprit. Une interprétation qui lui vaut d’être nommé dans la catégorie meilleur acteur dans un second rôle, lors de la 7e cérémonie des César. En 1995, il obtient le César du meilleur acteur dans un second rôle pour son personnage de Gérard Thulliez (un vendeur de voiture bon vivant) dans Le Bonheur est dans le pré. Il joue régulièrement jusqu’en 2003, parfois dans plusieurs films par an. Après un ralentissement de rythme au milieu des années 2000, il enchaîne de nouveau les rôles, dont celui de Frédéric Selman dans Salaud, on t’aime (2014) de Claude Lelouch aux côtés de Johnny Hallyday, Sandrine Bonnaire, Irène Jacob, Valérie Kaprisky ou encore Rufus.

Voir sur YouTube : “Eddy Mitchell – La dernière séance (1977)” par Les archives de la RTS ; Eddy Mitchell “Couleur menthe à l’eau” | Archive INA ; Eddy Mitchell “Je vais craquer bientôt” (live officiel) | Archive INA ; Eddy Mitchell – Alain Souchon – Laurent Voulzy : “L’esprit grande prairie” par Roland mathieu

 

Disque – Renaud – Laisse Béton (1977)

Renaud Séchan, né le 11 mai 1952 à Paris, est un auteur-compositeur-interprète français. C’est un musicien inclassable à la limite entre la chanson à texte et le pop rock, cette seconde image étant appuyée par son allure de loubard au grand cœur. Les paroles contiennent des choses qu’on dit tous les jours sans faire attention, mais que Renaud arrive en mettant les phrases bout à bout, à faire sonner comme de la vraie poésie pop, avec en sus, l’accent du pavé de Paris. Avec vingt-trois albums totalisant quasiment vingt millions d’exemplaires vendus, Renaud est l’un des chanteurs les plus populaires en France et l’un des plus connus dans la francophonie.

Les débuts :

Pendant mai 1968, il découvre l’écriture de chansons, et rédige sa première : “Crève salope” qui a un franc succès auprès des autres étudiants. Deux autres chansons, “C.A.L. en Bourse” et “Ravachol”, suivent rapidement, encore inédites à ce jour.

En avril 1969, il arrête ses études, s’installe dans une chambre de bonne, et entre dans la vie active comme magasinier puis vendeur à la Librairie 73 au boulevard Saint-Michel durant deux ans. Il profite de ses temps libres pour lire autre chose que ce que lui a imposé l’école : Vian, Prévert, Maupassant, Zola, Bruant, Céline… À cette époque, il chante encore uniquement pour amuser ses amis ou draguer. Les chansons sont de lui, mais aussi d’Hugues Aufray ou de Bob Dylan. Au bout de quelques mois il peut s’acheter une première moto avec laquelle il rencontre ses premiers amis «loubards» et fréquente les bandes d’Argenteuil, de République et de Bastille.

En 1971, en vacances à Belle-Île-en-Mer, il rencontre Patrick Dewaere dans une soirée qui le fait entrer comme comédien au Café de la Gare (à Paris) pour remplacer un acteur au physique similaire parti aux États-Unis. Pendant quelques mois, tout en restant libraire la journée, il joue avec Coluche, Miou-Miou, Romain Bouteille, Henri Guybet, Sotha et, bien sûr, Patrick Dewaere, notamment dans Robin des quoi? de Romain Bouteille. Il rend finalement sa place à l’acteur à son retour, plus tard remplacé par Gérard Depardieu. Renaud pense alors avoir trouvé sa vocation : comédien.

En 1973-1974, il commence à chanter dans les rues et les cours d’immeuble du côté de la porte d’Orléans, rejoignant un copain accordéoniste, Michel Pons, fils du patron de son bistrot favori le «Bréa». Il y chante le Paris populaire qu’il affectionne à travers les chansons de Bruant principalement ou de simples bals musette. Son répertoire s’élargit avec ce qu’il écrit et compose lui-même. L’idée est de faire revivre la tradition des accordéonistes qu’il avait vus faire la manche dans son enfance.

Paul Lederman remarque Renaud en 1974, alors que celui-ci chantait devant le Café de la Gare. Le producteur de Coluche, leur propose de venir jouer au Caf’conc’ de Paris, en première partie du spectacle de Coluche. Encouragé par Lederman, Renaud continue seul en chantant ses propres chansons (“Hexagone”, “Camarade bourgeois”…). C’est là qu’un soir de 1975, deux producteurs, Jacqueline Herrenschmidt et François Bernheim l’entendent et lui proposent de faire un disque. Renaud, qui avait déjà refusé une proposition de Lederman – il entend toujours faire acteur – est peu enthousiasmé par la proposition mais accepte tout de même. Son premier 33 tours, Amoureux de Paname, sort en mars 1975.

Cette époque marque le renoncement à son image de titi parisien et le début de Renaud le loubard : pour son second album, il troque sa casquette de marlou et les chemisettes pour des santiags et un perfecto de cuir. S’ensuivent quelques concerts en province, où le chanteur est très demandé à la suite d’Amoureux de Paname, et où il rode certaines des chansons qui composeront l’album suivant.

Quelques albums remarquables : 

Laisse béton (1977) : appelé parfois Place de ma mob, est le second album de Renaud, sous le label Polydor. En réalité, l’album n’a pas de titre, mais l’inscription « Place de ma mob » s’inscrit sur le décor de la couverture et Laisse béton est le titre de la première chanson, c’est le verlan de laisse tomber. Il est toujours produit par Jacqueline Herrenschmidt et François Bernheim, mais il abandonne son image de titi parisien pour celle du gentil loubard au blouson de cuir, image qu’il durcit jusqu’à l’album Marche à l’ombre. Renaud a plus de liberté pour cet album. Il impose ses musiciens, la pochette et la chanson “Les Charognards” que ses producteurs refusaient pour « apologie du gangstérisme » (il n’avait pas réussi à leur imposer une chanson contre Franco sur l’album précédent, qui fut transformée en Petite fille des sombres rues.) Nettement plus soigné, Laisse béton se vend modestement mais la chanson-titre devient vite un tube dans les premiers mois de 1978 et le grand public découvre le chanteur Renaud. La vente du single “Laisse béton” atteint les 300.000 exemplaires et l’album se vend à 200.000 exemplaires. 

Morgane de toi (1983) : Cet album enregistré à Los Angeles, contient plusieurs tubes. Le premier qui donne son titre à l’abum et qui signifie amoureux de toi, a été composée par Franck Langolff et est dédiée à la fille de Renaud, Lolita. Le clip de la chanson a été réalisé par Serge Gainsbourg et tourné sur la plage du Touquet. Bambou, la compagne de Serge Gainsbourg, y est visible à cheval.

“Dès que le vent soufflera” : Au début des années 1980, inspiré par les aventures similaires d’Antoine et de Jacques Brel, Renaud se fait construire un bateau, le Makhnovchtchina, pour aller naviguer aux quatre vents, avec ses copains, son épouse Dominique et leur fille Lolita (née en 1980). Alors qu’il lui parle de sa passion pour la mer et de son bateau, son amie Dominique Lavanant lui cite «C’est pas l’homme qui prend la mer, c’est la mer qui prend l’homme» de l’aventurier Joseph Kessel, phrase qui lui inspirera cette chanson lors d’une traversée de retour des Antilles vers la France en juin 1983. Dans cette chanson, il relate sa vie sur son bateau et la vie de marin, avec son célèbre humour teinté d’autodérision, inspirée de la chanson Santiano d’Hugues Aufray.

“Déserteur” : est une chanson dont la mélodie est une variation et une réactualisation de la chanson Le Déserteur de Boris Vian de 1954. Sur un texte sciemment antimilitariste, irrévérencieux et provoquant – le Président de la République y est invité à venir manger des nouilles et fumer un pétard – dans un esprit soixante-huitard – retour à la nature, vie en communauté dans une ferme – la chanson est un plaidoyer pour le désarmement, une dénonciation de la rivalité dans leurs courses à la prolifération des armes nucléaires de l’URSS et des États-Unis, doublé de l’aveu d’une impuissance résignée : «Quand les Russes, les Ricains feront péter la planète, moi j’aurai l’air malin avec ma bicyclette». Avec cette ode empreinte de pacifisme, Renaud se revendique « un militant du parti des oiseaux, des baleines, des enfants, de la Terre et de l’eau ».

Mistral gagnant (1985) : est le septième album studio de Renaud sorti en décembre 1985, sur lequel figurent notamment la chanson éponyme qui est l’une de ses plus connues, et le titre “Miss Maggie”, qui brocarde Margaret Thatcher. Ce dernier 45 tours connaît un grand succès et est aussi l’objet d’un mini-scandale outre-manche. Le titre se classe plusieurs semaines au Top 50 en mars 1986. Le 33 tours connaît un énorme succès courant 1986 et se vend à plus de 1.300.000 exemplaires.

Le titre du 33 tours vient du nom d’une ancienne confiserie, le Mistral gagnant, disparue bien avant l’enregistrement de la chanson. C’est une chanson dans laquelle le chanteur parle de ses souvenirs et des bonbons de son enfance. Elle est largement imprégnée de la mélancolie du chanteur exprimée au travers de ses souvenirs de bonbons, aujourd’hui disparus comme le temps qu’on ne peut pas récupérer (Mistral gagnant, Coco Boer, Roudoudou, Car en sac, Minto). La chanson est destinée à sa fille Lolita. Renaud raconte que cette chanson ne devait pas figurer sur l’album, car il pensait qu’elle «était trop personnelle et n’intéresserait pas grand monde». Appelant sa femme Dominique depuis le studio d’enregistrement à Los Angeles, il la lui a chantée au téléphone. Après l’avoir entendue, elle lui a dit : « Si tu ne l’enregistres pas, je te quitte… ». En mai 2015, selon un sondage BVA, elle est désignée chanson préférée des Français devant Ne me quitte pas de Jacques Brel et L’Aigle noir de Barbara.

L’album est dédié «aux petits garçons qui ont les mains sur les hanches», référence à Frédéric Dard et son roman Faut-il tuer les petits garçons qui ont les mains sur les hanches?, tandis que la chanson “P’tite conne” est dédiée à Pascale Ogier, morte d’une crise cardiaque à 25 ans, l’année précédant la sortie de l’album.

Rouge Sang (2006) : est le quatorzième album studio de Renaud. Ayant retrouvé le grand amour auprès de Romane Serda, Renaud a déclaré plusieurs fois avoir retrouvé son inspiration et la créativité qui était la sienne quelques années auparavant. Cet album se voulant plus engagé que le précédent (Boucan d’enfer), Renaud a composé des chansons engagées comme “Elle est facho”, “J’ai retrouvé mon flingue”, ou encore “Sentimentale mon cul!”.

Discographie :

1975  Amoureux de Paname
1977  Laisse Béton
1979  Ma gonzesse
1980  Marche à l’ombre
1981  Le Retour de Gérard Lambert
1983  Morgane de toi
1985  Mistral gagnant
1988  Putain de camion
1991  Marchand de cailloux
1993  Renaud cante el’ Nord
1994  À la Belle de Mai
1995  Les Introuvables
1996  Renaud chante Brassens
2002  Boucan d’enfer
2006  Rouge Sang
2009  Molly Malone – Balade irlandaise
2016  Renaud

Voir sur YouTube : “Renaud – Laisse béton (1978)” par Les archives de la RTS ; “Renaud – Mistral gagnant (Clip officiel)” par Reanud ; “Renaud — Dés que le vent soufflera” par Dakoras

Album – Eric Clapton – Slowhand (1977)

Le premier “guitar-hero” de l’histoire du rock, guitariste, chanteur et compositeur de blues et de rock britannique, né le 30 mars 1945, tellement doué que dès ses débuts dans les Yardbirds en 1963, on l’appelait déjà “Dieu”. Très attaché à l’esprit et à la lettre du blues, il quitte ce groupe deux ans après l’avoir rejoint, par crainte de tomber dans le piège du hit-parade. Après un court passage dans la formation de John Mayal, il fonde Cream avec le bassiste Jack Bruce et le batteur Ginger Baker. Pendant trois ans de 1966 à 1968 compris, il se produit régulièrement aux U.S.A. où sa réputation grandit au point d’en faire une légende vivante. Après l’éclatement de Cream, il forme Blind Faith avec Baker et Steve Winwood. Le groupe existe le temps d’un disque, contenant un classique de Clapton (“Presence of the Lord”). À la fin de cette expérience, Clapton s’embarque dans une série d’aventures qui finiront par coûter cher à sa santé.

C’est d’abord un bref passage en 1969, dans le groupe de John Lennon (le Plastic Ono Band). En 1970, il tourne avec le duo americain Delaney et Bonnie. Clapton est d’ores et déjà une célébrité américaine. Son album solo, paru en 1970, contient le who’s who de l’époque – Leon Russell, Stephen Stills et les cuivres des Rolling Stones, Bobby Keys (Saxo) et Jim Pice (Tompette). Il joue en retour sur les albums solo de Stephen Stills et Leon Russell, ainsi que sur celui de son ami George Harrison, “All Things Must Pass”. C’est à Pattie Boyd, la femme de ce dernier qu’il dédie son album Layla and Other Assorted Love Songs en 1970 présenté comme l’œuvre d’un groupe inconnu dénommé Derek and the Dominos. Mais, très affecté par la mort de Duane Allman qui a, dans une large mesure, contribué à l’élaboration de “Layla”, Clapton s’enferme dans les drogues dures et connaît une éclipse dont il ne sortira que grâce à l’amitié de musiciens comme Peter Townshend des Who. Il réapparaît sur la scène musicale avec 461 Ocean Boulevard en 1974.

461 Ocean Boulevard (1971) : est un album solo d’Eric Clapton qui a marqué son retour à l’enregistrement après avoir récupéré d’une dépendance de trois ans à l’héroïne. L’album est sorti à la fin de juillet 1974 chez RSO Records, peu de temps après que la maison de disques ait sorti le single “I Shot the Sheriff” au début de juillet de la même année. L’album a été classé dans plusieurs charts internationaux et s’est vendu plus de deux millions d’exemplaires. Ce fut aussi l’un des premiers albums de “pop music” à sortir en Union soviétique. Le titre de l’album se réfère à l’adresse sur Ocean Boulevard où Clapton a vécu lors de l’enregistrement de l’album. L’adresse de la maison a été modifiée après la sortie de l’album en raison des fans qui se rassemblaient en masse sur la propriété. La maison a depuis été reconstruite et l’adresse restaurée. Influencé par le style laid back de J.J. Cale, Clapton reprend “I Shot the Sheriff”, un tube qui sera son premier n°1 et qui contribuera à faire connaître le reggae et Bob Marley au grand public, comme il avait déjà révélé J.J. Cale en 1970 avec “After Midnight”.

Eric Clapton – Slowhand – Pochette extérieure

Slowhand (1977) : est Sorti le 25 novembre chez RSO Records. Slowhand a produit les deux singles à succès “Lay Down Sally” et “Wonderful Tonight”, qui sont entrés dans de nombreux charts internationaux et ont reçu de nombreux prix et certifications d’enregistrement. “Wonderful Tonight” tout comme “Layla”, est une chanson inspirée par Pattie Boyd, son épouse de 1979 à 1988 et ex-femme de George Harrison. Bizarement, la célèbre reprise de la chanson anti-drogue “Cocaïne”, écrite à l’origine en 1976 par J.J. Cale, n’entre pas dans le Billboard Hot 100, sauf en tant que face B de “Lay Down Sally” qui a été numéro 3 au début de l’année 1978. 

L’album a été intitulé d’après le surnom de Clapton, qui lui avait été donné par Giorgio Gomelsky, le manager des Yardbirds pour évoquer ironiquement son jeu exceptionnel et rapide. Mais, pour expliquer ce surnom, le guitariste rythmique des Yardbirds, Chris Dreja, a rappelé que chaque fois qu’Eric Clapton cassait une corde de sa guitare pendant un concert, celui-ci restait sur scène et la remplaçait. L’auditoire anglais patientait en faisant un «applaudissement lent» (slowhand en anglais). Dans son autobiographie de 2007, Clapton a rappelé que le nom “Slowhand” semblait bien s’accrocher à son vrai nom, car il était bien accueilli par ses amis américains et ses fans qui pensaient au Wild West en entendant le surnom.

La pochette de l’album a été réalisée par Clapton lui-même avec l’aide de Pattie Boyd et Dave Stewart, crédités comme “El & Nell Ink”. Réalisée en noir et blanc, elle montre Clapton de trois-quarts – sans visage — et, en gros plan, tenant sa guitare Fender Stratocaster. Outre le choix de différentes photos pour le côté intérieur de la pochette faite par gramophone, deux autres images ont plus d’importance que les autres : une photo dans laquelle il embrasse Pattie Boyd et une autre photo montrant la carcasse d’une Ferrari 365 GT4 BB accidentée, que Clapton avait acheté après qu’il ait vu George Harrison au volant de ce même bolide sur Hurtwood Edge Estate. Après avoir terminé ses tournées en Australie, il faillit se tuer avec. En 2003, Slowhand a été classé numéro 325 sur la liste faite par Rolling Stone des 500 plus grands albums de tous les temps.

Eric Clapton – Slowhand – Pochette intérieure

Just One Night (1980) : Just One Night est un double album enregistré en live au Budokan Theatre, Tokyo, au Japon, en décembre 1979, lorsque Clapton était en tournée de soutient pour l’album Backless, son plus récent album à cette époque. L’intérieur de la pochette double contient une peinture japonaise de Ken Konno. L’album a atteint la deuxième place dans les charts aux États-Unis, la troisième au Royaume-Uni et a été certifié or par la RIAA. Eric Clapton se laisse aller à jouer le blues comme il l’aime, décontracté, laid back, mais bourré de feeling. Et c’est un plaisir d’entendre la foule reprendre le “Cocaïne” de J. J. Clale. Sûrement un des plus grand live de l’histoire du rock.

Another Ticket (1981) : Another Ticket est un album enregistré et produit par Tom Dowd chez Compass Point Studios à Nassau, Bahamas avec Albert Lee ; ce fut le dernier album de Clapton pour Polydor Records. Il à atteint le Top 40 dans sept pays, dont trois où il a atteint le Top 10 : N°3 en Nouvelle-Zélande, N°5 en Norvège et N°7 aux États-Unis. Au Royaume-Uni, il s’est placée 18ème.

The Road to Escondido (2006) : est un album de J. J. Cale et Eric Clapton. Le contenu de cet album vient des derniers enregistrements de Billy Preston, à qui l’album est dédié. En 2004, Eric Clapton a organisé à Dallas, le Crossroads Guitar Festival, un festival de trois jours avec une multitudes de musiciens célèbres. Parmi les interprètes figurait J. J. Cale, donnant à Clapton l’occasion de lui demander de produire un album pour lui. Les deux musiciens ont commencé à travailler ensemble et finalement ils ont décidé d’enregistrer un album en commun. Un certain nombre de musiciens de haut niveau ont également accepté de travailler sur l’album, dont Billy Preston, Derek Trucks, Taj Mahal, Pino Palladino, John Mayer, Steve Jordan et Doyle Bramhall. Escondido est une ville proche de la ville natale de Cale à Valley Center, en Californie, dans le comté de San Diego. Eric Clapton possédait un manoir à Escondido dans les années 1980 et au début des années 90. Cale et Clapton pensaient que ce serait un bon nom pour l’album en raison de leur point commun avec la ville. L’album a remporté le Grammy Award pour le meilleur album de blues contemporain en 2008.

Clapton fut le premier artiste à être introduit trois fois au Hall of Fame : D’abord comme membre des Yardbirds en 1992, puis de Cream en 1993 et finalement comme artiste solo en 2000.

Discographie : 

1970 : Eric Clapton
1970 : Layla and other Assorted Love Songs
1974 : 461 Ocean Boulevard
1975 : E.C. Was Here
1975 : There’s One in Every Crowd
1976 : No Reason to Cry
1977 : Slowhand
1978 : Backless
1980 : Just One Night (Live)
1981 : Another Ticket
1982 : Time Pieces: Best of Eric Clapton
1983 : Time Pieces Vol II: Live in the Seventies
1983 : Money and Cigarettes
1985 : Behind the Sun
1986 : August
1988 : Crossroad ( Live )
1989 : Journeyman
1992 : Unplugged ( Live )
1994 : From the Cradle 6
1995 : The Cream of Clapton
1996 : Crossroad Vol II : Live in the seventies (Live )
1998 : Pilgrim
2000 : Riding with the King
2001 : Reptile
2002 : One More Car One More Rider ( Live )
2004 : Me and Mr. Johnson
2004 : Sessions for Robert J
2005 : Back Home
2006 : The Road to Escondido
2010 : Clapton
2013 : Old Sock
2014 : The Breeze: An Appreciation of JJ Cale
2016 : I Still Do

Voir sur YouTube : “Eric Clapton – Cocaine” par aeroterek ; “Eric Clapton – Blues Power (1985) HQ” par wipeyourownass ; “Crossroads Guitar festival 2007 Sheryl Crow & E Claptom Tulsa Time” par ॐ Lucas Liborio ॐ et “Ride the River – J.J. Cale & Eric Clapton” par aaro Bo

https://www.youtube.com/watch?v=wP9ZboALtVQ

Youngtimer – Range Rover Classic (1970-96)

Avec ce modèle sorti en 1970, Rover popularisa en Europe la catégorie des véhicules utilitaires de sport (SUV), déja prisée aux U.S.A. avec le Jeep Wagoneer apparu en 1963. Et peu à peu, au fil des améliorations esthétiques et mécaniques, le Range Rover est devenu le SUV le plus élégant et le plus sophistiqué du monde, vendu à 1,7 millions d’exemplaires à ce jour. À son lancement, le Range Rover était l’un des premiers véhicules à offrir la transmission intégrale permanente à différentiel central, contrairement à l’entraînement commutable roues arrière/quatre roues motrices des Land Rover. En 1971, il fut le premier véhicule a être exposé au Louvre pour l’excellence de son design industriel.

Sur les traces de la Land Rover : 

Depuis son lancement en 1970, le Range Rover a suscité plus d’une copie et a fait beaucoup d’émules. Sa recette n’avait pourtant rien de très particulier dans sa conception mécanique. Rover, affilié depuis 1967 au groupe British Leyland, se contenta de reprendre le moteur V8 en alliage léger de 135 ch dérivé des V8 Buick qui équipait déjà la Rover 3500. En matière de traction sur les quatre roues, le constructeur possédait aussi une longue expérience grâce aux célèbres Land Rover. Dans sa forme originale, le Range Rover avait de meilleures capacités en tout-terrain que le Land Rover, mais était surtout beaucoup plus confortable, offrant une vitesse de pointe de 160 km/h, une capacité de remorquage de 3,5 tonnes, un accueil spacieux pour cinq personnes et des caractéristiques innovantes telles qu’une boîte à quatre vitesses à double rapport, une transmission à quatre roues motrices permanentes et des freins à disques sur les quatre roues.

De nombreuse évolutions jusqu’au Turbo Diesel : 

Depuis sa sortie en 1970, le Range Rover s’est mis régulièrement au goût du jour : quatre portes en juillet 1981, boîte automatique en 1982, boîte 5 vitesse en 1983, injection en 1985 (système Lucas d’injection électronique de carburant, procurant à la fois de meilleures performances et une économie d’essence), turbodiesel en 1986, le choix se portant sur le diesel italien VM à 4 cylindres en ligne de 2,4 litres, modèle distribué sur le marché européen sous le nom de Turbo D, qui fut porté à 2,5 litres en 1989. Le moteur diesel VM a finalement cédé la place au moteur diesel Land Rover 200Tdi turbocompressé en 1992 et au 300Tdi à la fin de 1994.

Le Range Rover dans les séries TV : On peut voir Gambit à son volant dans l’épisode de Chapeau melon & Bottes de cuir – Seconde série intitulé : “Le dernier des Cybernautes” ou aussi Brett Sinclair dans Amicalement Vôtre : “Le lendemain matin”.

Caractéristiques Techniques : Voir brochure ci-dessous.

Prix du modèle neuf en 1983 : 110.000 F soit 36.368 € avec 117% d’inflation.

Prix actuel d’occasion : à partir de 1500 €.

Album – Supertramp – Even in the Quietest Moments (1977)

Au cours des années 70, Supertramp suivit un chemin inhabituel pour atteindre le succès commercial, car en fusionnant sa dextérité instrumentale teintée de rock progressif avec l’aspect mélodieux du pop rock anglais, il devint l’un des groupes britanniques les plus populaires des années 70 et des années 80, gardant la tête des hit parades et remplissant les salles de concert du monde entier à un moment où leur style de musique était censé être démodé.

Le pianiste et chanteur Rick Davies forma Supertramp en 1969. Davies avait été membre d’un groupe appelé Joint, financé par le milliardaire néerlandais Stanley August Miesegaes ; Miesegaes lâcha Joint, mais pas Davis auquel il proposa de lancer un nouveau projet. Davies plaça une annonce dans l’hebdomadaire de musique britannique Melody Maker et recruta le guitariste Richard Palmer, le percussionniste Robert Millar et le chanteur et bassiste Roger Hodgson. Dans un premier temps, Davies dénomma le nouveau groupe Daddy, mais finalement, il opta pour Supertramp, mot qui s’inspirait d’un livre de l’auteur gallois William Henry Davies, “The autobiography of a super-tramp” publié en 1908.

En 1970, Supertramp signa un contrat avec A & M Records, et leur premier album fut publié plus tard la même année. L’album n’eut pas de succès, mais le style de Supertramp changea quand Richard Palmer et Robert Millar quittèrent le groupe ;  Hodgson passa de la basse à la guitare, et le bassiste Frank Farrell, le percussionniste Kevin Currie, et le saxophoniste Dave Winthropau rejoignirent le groupe. Supertramp ainsi composé publia l’album Indelibly Stamped en 1971, mais l’album marcha à peine mieux que le premier, et Miesegaes coupa son financement. Davies et Hodgson remanièrent encore le groupe avec cette fois Davies au piano et aux voix, Hodgson à la guitare, aux claviers et aux voix, Dougie Thomson à la basse, Bob C. Benberg à la batterie et à la percussion, et John Anthony Helliwell au  sax, bois et claviers. Cette édition de Supertramp se prévalait d’un son plus concis et pop que le groupe qui avait enregistré les deux premiers albums, et en effet, l’album Crime of the Century de 1974 permit à Supertramp de faire une percée commerciale, avec les singles «Dreamer» et «Bloody Well Right». Crisis ? What Crisis? sorti en 1975 ne fut pas aussi commercial. Il a été enregistré à Los Angeles et à Londres.

Even in the Quietest Moments (1977) : est le cinquième album de Supertramp. Il a été enregistré principalement aux Caribou Ranch Studios dans le Colorado et le mixege fut achevé au Record Plant à Los Angeles avec l’ingénieur Peter Henderson, qui travaillera avec le groupe pour leurs trois prochains albums. Even in the Quietest Moments a atteint la 16ème place sur le Billboard Pop Albums Chart en 1977, et quelques mois après sa sortie est devenu le premier album de Supertramp certifié or (500.000 exemplaires ou plus) aux États-Unis. De plus, “Give a Little Bit” est devenu un top 20 aux États-Unis et a atteint la 29ème place du UK Singles Chart. Alors que “Give a Little Bit” a été le gros succès, “Fool’s Overture” et la piste titre ont également très appréciés.

Pour la photo de couverture, un piano à queue a été transporté au sommet d’une montagne à Eldora Mountain Resort (un domaine skiable près des studios Caribou Ranch), recouvert de neige et photographié. En 1978, Even in the Quietest Moments… a été classé 63ème dans The World Critic Lists, qui a recencé les 200 plus grands albums de tous les temps votés par des critiques de rock et des DJ réputés.

Les titres de l’album : Davies dit de “Lover Boy” : “J’ai été inspiré par des publicités dans des magazines masculins qui vous disent comment draguer les femmes. Vous savez, ils vous envoient les meilleures techniques pour ne pas échouer. Si vous n’avez pas couché avec au moins cinq femmes en deux semaines, vous pouvez récupérer votre argent. Le plus gros de la chanson “Even in the Quietest Moments” a été écrit lors de la vérification du son pour un spectacle au Tivoli Gardens (à Copenhague). Davies et Hodgson ont travaillé sur différentes parties de la chanson avec Hodgson assis à un synthétiseur  Oberheim et Davies à la batterie. Davies a commenté : “ça commence par une mélodie très standard, puis il y a une sorte de progression d’accord ou peut-être que nous devrions appeler ça une digression. C’est une chanson où il y a des centaines de sons différents qui entrent et sortent, une chose de collage”. Hodgson a dit des paroles:” C’est une sorte de chanson d’amour double – cela pourrait être pour une fille ou pour Dieu”. Le morceau “Fool’s Overture” avait pour titre de “The String Machine Epic”, et selon John Helliwell : “Il est venu principalement de quelques mélodies que Roger avait travaillé sur cet appareil qu’on utilisait sur scène.” Hodgson a déclaré que les paroles de la chanson sont essentiellement sans signification, expliquant: “J’aime être vague et pourtant en dire assez pour mettre l’imagination des gens en émoi”. Cet album est unique dans la discographie de Supertramp car aucune des chansons ne présente le piano électrique Wurlitzer qui est la marque acoustique du groupe. Cependant, un piano Fender Rhodes a été utilisé lors d’une courte section de “From Now one”.

Breakfast in America (1979) : éleva Supertramp au statut de superstar. C’est le sixième album studio du groupe de rock. Il a été enregistré en 1978 au Village Recorder à Los Angeles. Il a engendré quatre singles américains au Billboard hit : “The Logical Song” (n ° 6), “Goodbye Stranger” (n ° 15), “Take the Long Way Home” (n ° 10) et “Breakfast in America” ​​(N ° 62). Au Royaume-Uni, “The Logical Song” et la piste titre ont été classé parmi les 10 meilleurs hits britanniques. Breakfast in America a remporté deux Grammy Awards en 1980 et détient une certification RIAA de quadruple platine. Breakfast in America est devenu l’album le plus vendu de Supertramp avec plus de 6 millions d’exemplaires vendus aux États-Unis. Il fut numéro 1 au Billboard Pop Albums Chart pendant six semaines au printemps et à l’été 1979. L’album a également atteint la première place en Norvège, en Autriche, au Canada, en Australie et en France, où il est l’un des cinq albums les plus vendus de tous les temps.

Supertramp prolongea le succès de Breakfast in America avec l’album Live Paris, mais ce n’est qu’en 1982 que le groupe sortit un nouvel album studio, Famous Last Words, (dont est extrait le tube “It’s Rainin Aganin”). En un sens, le titre de l’album était prophétique puisque les relations de travail entre Rick Davies et Roger Hodgson devinrent difficiles, et en 1983, Hodgson, le chanteur principal et auteur des plus grands succès de Supertramp, quitta le groupe pour poursuivre une carrière solo. (Il passa alors un accord verbal avec Rick Davies qui stipulait que Davies gardait le nom de Supertramp, mais s’engageait à ne jamais jouer les morceaux d’Hodgson sur scène. Cet accord sera rompu par Rick Davis en 1988 lors du « World Migration Tour », tournée promotionnelle de Free As A Bird, sorti en 1987, dans lequel il reprendra tous les standards de Supertramp écrits par Hodgson).

En 1983, Davies prit donc la direction de Supertramp qui sortit l’album Brother Where You Bound en 1985, laissant de côté le son pop rock pour explorer le rock progressif. Le groupe invita d’ailleurs plusieurs fois le guitariste des Pink Floyd, David Gilmour. Sur Free as a Bird en 1987, Supertramp expérimenta les synthétiseurs et la musique électronique, mais après une tournée mondiale de soutient pour l’album, Davies mit peu à peu le groupe en sommeil jusqu’en 1997, date de sortie de Some Things Never Change. Slow Motion est le dernier album studio de Supertramp, sorti en 2002.

Discographie :

1970 – Supertramp
1971 – Indelibly Stamped
1974 – Crime of the Century
1975 – Crisis? What Crisis?
1977 – Even in the Quietest Moments
1979 – Breakfast in America
1982 – …Famous Last Words…
1985 – Brother Where You Bound
1987 – Free as a Bird
1997 – Some Things Never Change
2002 – Slow Motion

Voir sur YouTube : “Fool’s Overture – Voice of Supertramp Roger Hodgson w Orchestra” par BDFilms4U ; “The Logical Song – Roger Hodgson (Supertramp) Writer and Composer” par Roger Hodgson ; “Supertramp – It’s Raining Again” ; “Supertramp – Cannonball” ; “Supertramp – Free As A Bird” et “Supertramp – My Kind Of Lady” par SupertrampVEVO

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