Youngtimer – Lancia Thema 8.32 (1986-92)

La Lancia Thema :

La Lancia Thema est un parfait exemple de l’automobile produit  de groupe, résultant de la combinaison d’éléments provenant de divers  bureaux d’études. Et dans ce cas, le rôle de la banque d’organe a été encore élargi à quatre marques Fiat, Lancia, Alfa Romeo et Saab.

La bande des quatre :

Ces quatre firmes (les trois premières étaient déjà fortement intégrées) ont donc mis leurs efforts en commun pour produire une plateforme et une coque commune acceptant des motorisations et des suspensions différentes. Chez Fiat et chez Lancia, la diversification des motorisations est très poussée avec des bases communes aux deux marques, mais la Thema va jusqu’à proposer un V8 Ferrari dans sa version 8.32.

Une grande voiture :

Rivale des BMW et Mercedes dans ses versions les plus puissantes, la Thema est une grande voiture, bien finie, faite pour les grands voyages. Une suspension pilotée en 1987 a encore amélioré ses qualités routières. Visant un large segment de clientèle, elle existe même en station wagon (break) et en turbo diesel, un modèle très performant.

La version Ferrari 8.32 :

Ce moteur V8 rempli à ras bord le compartiment avant et amène la Thema aux limites de la traction avant. C’est bien le 3 litres Ferrari de la 308, splendide. Des 255 ch de la Ferrari, il n’en reste “que” 215, avec toujours, 4 arbres à cames en tête et 4 soupapes par cylindre. Côté châssis, pas de modifications importantes par rapport à la Thema normale: ressorts et barre stabilisatrices, freins plus grands (avec ABS Bosch) ont été revus. La direction, par contre, est nouvelle: le système ZF Servotronic donne un maximum d’assistance à l’arrêt, et celle-ci diminue quand la vitesse augmente. La 8.32 est une vraie 5 place. L’intérieur est cossu avec une planche de bord en placage de noyer gainé de très beau cuir. Les sièges sont en alcantara. Cette robe élégante et discrète cache un tempérament de feu: 240 km/h de pointe selon le constructeur, le kilomètre départ arrêté en 27,6 secondes.

Caractéristiques :

Moteur: 4 cylindres en ligne à 2 ACT, à 8 ou 16 soupapes, avec ou sans turbo ou 8 cylindres en V Ferrari; cylindrée, 1995 cm3 ou 2849 cm3 ou 2827 cm3 ou 2449 cm3 (version diesel); puissance, 118 à 215 ch selon la motorisation. Transmission: boîte de vitesse manuelle à 5 rapports ou automatique; traction AV. Dimensions: empattement, 2,66 m; voies avant, 1,49 voies arrières; poids 1230 à 1410 kg. Performances: vitesse maximale, 190 à 235 km/h selon motorisation.

Prix en 1990 et prix actualisé en 2016 : en tenant compte d’une inflation cumulée de 174.3% : 346.000 Francs soit 81.305 € avec une inflation de 54,1% sur 26 ans.

Cote constatée en 2016 : entre 9000 et 20.000 € pour un modèle en état collection.

Voir sur YouTube :  “Lancia Thema 8.32 – Davide Cironi drive experience (ENG.SUBS)”  par Davide Cironi

Disque – Gérard Manset – Toutes choses (1990)

Gérard Manset, né le 21 août 1945 à Saint-Cloud, est un auteur-compositeur-interprète, peintre, photographe et écrivain français. Le grand public le connaît généralement plus pour son œuvre musicale que pour ses autres facettes artistiques. Né d’un père ingénieur dans l’aviation et d’une mère violoniste, Gérard Manset passe son enfance dans la banlieue parisienne, à Saint-Cloud, puis dans le XVIe arrondissement de Paris. Il échoue au baccalauréat à cause d’une mauvaise note en français.En 1964, il est lauréat du concours général en dessin, et entre à l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris. Le Salon d’automne l’accueille dans sa section « gravure » en 1966, année pendant laquelle il expose également au Salon des artistes français. Parallèlement, il démarche des agences de publicité avec ses dessins, sans résultat. Il commence à jouer de la guitare, s’intéresse aussi à la batterie. Puis il emprunte à sa sœur sa méthode de piano, et commence seul l’apprentissage de cet instrument.

Quelques abums remarquables :

Animal, on est mal (1968) : À cette époque, il a déjà écrit quelques chansons pour d’autres artistes français et québécois mais, n’aimant pas sa voix, se pense plus auteur et compositeur qu’interprète. Éconduit par plusieurs maisons de disques, il décide en 1968 de produire lui-même son premier 45 tours, Animal on est mal : « Un jour, j’ai écrit un bout de texte, sans penser que cela puisse faire l’objet d’une chanson. Je l’ai plaqué sur un accord. Un seul ! Et j’ai laissé le texte venir. C’est devenu Animal on est mal, qui est peut-être une réaction à ce qu’était la chanson à l’époque. Un ami directeur artistique s’est montré intéressé par le truc, a voulu le produire… mais il est parti en Amérique, et ça n’a pas pu se faire. Mais il m’avait foutu l’idée en tête ! Par la force des choses, je me suis débrouillé pour enregistrer et produire les titres d’un premier 45 tours : Animal, La femme-fusée et deux autres encore. » Pathé Marconi sort le titre en mai 68, au moment du mouvement protestataire. Dans ces circonstances peu favorables, le nombre d’exemplaires vendus est minime. Pourtant, son passage en boucle à la radio, pour cause de grève radiophonique, permet de repérer ce nouveau talent. Quelques mois plus tard sort, sous le même titre, un premier album. Certains ont pu y déceler une sorte de recherche mystique (de Je suis Dieu à On ne tue pas son prochain). Le disque obtient un succès d’estime.

La Mort d’Orion (1970) : Deux ans plus tard, “La Mort d’Orion”, un oratorio rock-symphonique aux arrangements élaborés, révèle l’originalité de Gérard Manset. Les parties de cordes très développées confèrent à l’enregistrement un certain lyrisme. Vendu (à l’époque) à 20 000 exemplaires, nombre remarquable pour un album de ce genre, c’est l’un des premiers concepts-albums français, à l’instar des Anglo-Saxons Pink Floyd ou Beatles.

Y’a une route (1975) :  le 45 tours “Il voyage en solitaire” est vendu à 300.000 exemplaires. Ce succès dérange l’artiste qui ne voit pas sa médiatisation d’un bon œil. En réaction, il enregistre en 76 “Rien à raconter”.

Royaume De Siam (1979) : Un des meilleurs albums de Manset, qui vient clore ici une décennie parfaite.

Toutes choses (1990) : est un coffret-compilation de deux CDs contenant des titres déjà parus, dont de nombreux remixés en 1990. Sur ce double album, Manset joue de la plupart des instruments, mais quelques musiciens participent à certains morceaux, notamment Serge Perathonere aux claviers. Le premier album débute par les classiques « Y’a Une Route », et le tube « Il Voyage En Solitaire », reflétant le côté troubadour voyageur de Manset qui est fasciné par l’Asie. C’est le magnifique et paradoxalement très sombre «Lumières» qui débute le second CD. «Finir Pêcheur», évoque à nouveau la mer et le voyage, alors que le superbe «Entrez dans le rêve», est un voyage introspectif. «Est-Ce Ainsi Que Les Hommes Meurent? » est un clin d’oeil à “Est-ce ainsi que les hommes vivent” de Louis Aragon (chanté par Léo Ferré et Bernard Lavilliers). Et on termine en beauté avec le titre pas vraiment optimiste «Toutes choses», mais ici comme souvent chez Manset, la tristesse devient volupté : “Et toutes choses se défont, comme le plâtre des plafonds, comme le vin du carafon, quand il devient couleur de cendre, et qu’on voit le niveau descendre”. 

Une discographie complexe : jetons un coup d’œil sur une discographie complexe, tortueuse mais unique dans l’histoire de la musique hexagonale:

Animal, On est mal (1968)
La Mort d’Orion (1970)
Long long chemin (1972)
Y’a une route (1975)
Rien à raconter (1976)
2870 (1978)
Royaume de Siam (1979)
L’Atelier du crabe (1981)
Le Train du soir (1981)
Comme un guerrier (1982)
Lumières (1984)
Prisonnier de l’inutile (1985)
Matrice (1989)
Revivre (1991)
La Vallée de la paix (1994)
Jadis et Naguère (1998)
Le Langage oublié (2004)
Obok (2006)
Manitoba ne répond plus (2008)
Un oiseau s’est posé (Double CD) (2014)
Opération Aphrodite (2016)

Voici deux extraits d’interviews qui sont évocateurs quant à ce personnage à part dans la chanson française:

“Comment vous définissez-vous? Je suis un obsessionnel. C’est une des raisons pour lesquelles j’ai voyagé: j’avais un planisphère à remplir, des cases à cocher. La question de l’enrichissement ne se posait pas. C’était un désir enfantin de possession. Quand j’ai fait des photos, j’étais animé par la même obsession. Une sorte d’urgence. Je me suis conditionné à avoir toujours un crayon sur moi.” (Interviewé par Olivier Nuc – 2014).

“Vous avez une vision très noire du monde et de la société…
Je suis fait de 50 % de tristesse et de 50 % de sagesse. L’ombre et la lumière. A partir du moment où je me suis mis à m’exprimer en chanson, la création a été instantanée : le texte vient en un quart d’heure, la chanson se boucle dans la matinée. Entrez dans le rêve, comme d’autres, ont été dictées par mon subconscient. Parfois, le propos est terrible. Camion bâché évoquait le drame de ces pères qui ne voyaient plus leurs enfants après une séparation. A l’époque, j’avais des enfants en bas âge.” (Interviewé par Hugo Cassavetti – 2014)

Voir sur YouTube : “Gerard Manset – Il voyage en solitaire – 1975” par WiZz Kiki

 

Rétroactu 1990 – Émission TV : La TV des Inconnus (1990)

Quelques évènements de l’année 1990 :

17 janvier : Mort de Charles Hernu (homme politique français).
25 janvier : Mort d’Ava Gardner (actrice américaine).
23 février : Accord Renault-Volvo.
15 avril : Mort de Greta Garbo (actrice suédoise).
8-9 mai : Profanation de 34 tombes juives à Carpentras. Début de l’Affaire de la profanation de Carpentras.
17 mai : L’Organisation mondiale de la santé retire l’homosexualité de la liste des maladies mentales.
18 mai : Le TGV établit le record du monde de vitesse sur rail à 515,3 km/h.
30 mai-3 juin : À Camp David, Bush et Gorbachev s’entendent sur les grandes lignes d’un désarmement futur : réduction de 50 % des armes stratégiques et réduction de 50 % des armes chimiques.
7 juillet : Le groupe français de Bernard Tapie prend le contrôle du groupe d’équipements sportifs Adidas.
16 juillet : Un trafic d’armes est démantelé à l’ambassade de France au Liban1.
27 juillet : Citroën arrête la production de la 2CV.
2 août : Début de la guerre du Koweït (1990-1991). Les troupes irakiennes de Saddam Hussein envahissent le Koweït.
4 août : Casse de 10 millions de francs à la bijouterie Chaumet de Paris.
7 août : Les États-Unis lancent l’opération Bouclier du désert. Des troupes, des chars et des avions de combat sont envoyés en Arabie saoudite.
8 août : L’Irak annexe officiellement le Koweït.
26 septembre : Mort d’Alberto Moravia (écrivain italien).
14 octobre : Mort de Léonard Bernstein (compositeur et chef d’orchestre américain).
8 novembre : Le président américain George H. W. Bush ordonne l’envoi de 200.000 soldats supplémentaires dans le Golfe. Les forces américaines dépassent les 300.000 hommes.
12 novembre : Manifestation de 100.000 lycéens à Paris, suivie de scènes d’émeutes. Lionel Jospin promet un plan d’urgence.
18 novembre : Florence Arthaud remporte la 4ème route du Rhum.
22 novembre : Mme Margaret Thatcher annonce sa démission du poste de Premier Ministre Britannique.
28 novembre : John Major devient Premier ministre britannique.
1er décembre : Jonction du tunnel de service sous la Manche. Les travaux, estimés initialement à 47,5 Milliards de Francs, auront coûté environ 100 milliards de Francs.
3 décembre : L´armée libanaise se déploie dans Beyrouth réunifiée.
9 décembre : Lech Walesa est élu Président de la République de Pologne.
29 décembre : Création de la CSG (Contribution Sociale Généralisée), entraînant une fiscalisation partielle de l´assiette des cotisations de Sécurité Sociale.

Émission TV : La TV des Inconnus (1990) :

La Télé des Inconnus est le titre d’une série d’émissions de télévision française du début des années 1990 animée par le trio d’humoristes Les Inconnus, composé de Didier Bourdon, Bernard Campan et Pascal Légitimus, et diffusée sur la chaine Antenne 2 puis France 2. L’émission a attiré entre 6,9 et 9,5 millions de téléspectateurs. Une grande majorité des sketches ont été compilés dans l’anthologie Ze Inconnus Story.

Voir sur YouTube : “20h Antenne 2 du 1er décembre 1990 – Jonction du tunnel sous la Manche – Archive INA” par Ina Actu

Album – Michael Franks – Blue Pacific (1990)

Un grand chanteur-compositeur :

Michael Franks est un chanteur de jazz américain né le 18 septembre 1944 à La Jolla en Californie. Ses parents fans de jazz et de swing lui donnent le goût de la musique à travers les artistes tels que Peggy Lee, Nat King Cole, et Ira Gershwin. A 14 ans, il s’achète sa première guitare et apprend à en jouer de manière autodidacte. Au lycée, Michael commence à se produire sur scène et après de longues années d’études supérieures, il enregistre son premier album éponyme. Influencé par la musique folk-rock et la musique brésilienne, il finit par décrocher un contrat avec Warner et a sorti depuis une quinzaine d’albums. Son style évolue entre pop et smooth jazz. Il a enregistré avec un grand nombre d’artistes connus, tels que Patti Austin, Brenda Russell, Art Garfunkel, et David Sanborn. Certaines de ses chansons ont été reprises par The Manhattan Transfer, Patti Labelle, Carmen McRae, Diana Krall, Kurt Elling, Shirley Bassey, Gordon Haskell et The Carpenters. Son dernier album “Rendezvous in Rio” est sorti en 2006.

L’Album :

Son meilleur album depuis “Tiger in the Rain” sorti en 1979. Méditatif, luxuriant, c’est clairement le travail d’un artiste voué à faire de la musique personnelle indépendamment des tendances. Blue Pacific est aussi ouvert et beau que l’océan dont il a emprunté le nom. Le retour de l’équipe de production de Tommy LiPuma et Al Schmitt ne fait pas de mal non plus, et avec des professionnels comme Dean Parks, John Guérin, John Patitucci et Peter Erskine à bord, comment Franks aurait-il pu louper son disque? Avec le soutien supplémentaire de production et d’ingénierie de Walter Becker et Roger Nichols, la connexion avec Steely Dan a finalement été faite en donnant des résultats probants. Il est inutile de sélectionner des chansons individuelles, car il s’agit d’un travail de groupe unifié. L’album marque une renaissance totale pour Franks.

Discographie : 

1973 – Michael Franks (Brut)
1975 – Art of Tea (Reprise)
1977 – Sleeping Gypsy (Warner Brothers)
1978 – Burchfield Nines (Warner Brothers)
1979 – Tiger in the Rain (Warner Brothers)
1980 – One Bad Habit (Warner Brothers)
1980 – Michael Franks with Crossfire: Live (Warner Brothers)
1982 – Objects of Desire (Warner Brothers)
1983 – Passionfruit (Warner Brothers)
1985 – Skin Dive (Warner Brothers)
1987 – The Camera Never Lies (Warner Brothers)
1990 – Blue Pacific (Reprise)
1993 – Dragonfly Summer (Warner Brothers)
1995 – Abandoned Garden (Warner Brothers)
1998 – The Best Of Michael Franks: A Backward Glance (Warner Brothers)
1999 – Barefoot on the Beach (Windham Hill)
2003 – The Michael Franks Anthology: The Art Of Love (Warner Brothers)
2003 – Watching The Snow (Rhino) – réédité en 2007 par Koch Records
2004 – Love Songs (Original Recordings Remastered) (Warner Brothers)
2006 – Rendezvous in Rio (Koch Records)
2011 – Time Together (Shanachie Records)

Voir sur YouTube : “Michael Franks – WOMAN IN THE WAVES”

Album – Genesis – Abacab (1981)

Genesis est un de ces groupes de rock qui ont réussi à toucher, sans que l’on comprenne exactement pourquoi, un très large public international. Dans le peloton de tête de la musique “progressive”, Genesis a su réinventer un style de prestation scénique, grâce entre autre aux qualités théâtrales de Peter Gabriel. Des expériences audacieuses des premiers albums, le groupe à conservé jusqu’en 1975 une grande rigueur dans la recherche de nouvelles formes d’expression musicale.

Formé en 1966 à la Charterhouse de Londres par Peter Gabriel, Tony Banks, Mike Rutherford et Anthony Phillips, ils enregistrent une bande démo qui attire l’attention du producteur Jonathan King qui leur fait enregistrer leurs premier 45 Tours “Silent Sun” chez DECCA. Puis, From Genesis to revelation sort en 1969. Cet album ne plaît pas mais le succès vient avec Tresspass en 1970. Vers la fin de 1970, quand Anthony Phillips et John Mayhew quittent le navire, Phil Collins et Steve Hackett sont recrutés grâce à une annonce passée sur le “Melody Maker”. Avec Peter Gabriel à leur tête, la théâtralisation est poussée à l’extrême et l’emprise du chanteur sur le groupe devient évidente.

The Lamb lies down on Broadway (1974) : C’est l’apogée de la “première” période de Genesis, juste avant l’éclatement de tensions internes. Fasciné par les USA où ils venaient d’effectuer des tournées, Peter Gabriel convainquit ses collègues de réaliser un double album fabuleux, rempli d’une musique à la fois chaude et dure, limpide et tendue, à la limite de la rupture. Les instrumentistes (Phil Collis à la batterie, Mike Rutherford à la base , Steve Hackett aux guitares et Tony Banks aux claviers) atteignent ici le meilleur de leur forme. Les spectacles utilisent un tripe écran, des mannequins et une mise en scène spéciale ou le groupe joue l’intégralité des deux disques.

Second out (1977) : Peter Gabriel quitta Genesis aussitôt après la fin de la tournée, mais les spéculations concernant l’avenir du groupe se dissipèrent bien vite. En effet, Phil Collins se décida à alterner son rôle de batteur avec celui de chanteur, naguère tenu par Peter Gabriel. Sur scène, il s’adjoindra Bill Brufford puis Chester Thomson à la batterie. Les remarquables qualités d’instrumentistes des autres membres du groupe firent le reste, et Genesis se libéra rapidement de Peter pour continuer à jouer une musique ambitieuse mais quelque peu assagie néanmoins.

Duke (1980) : est un nouvel album concept de Genesis – leur premier en fait depuis “The lamb lies down on Broadway”. Il n’y a plus que trois musiciens dans le groupe, tous partagent le travail de production, de réalisation et d’arrangement. Les climats varient selon que les thèmes sont signés Collins, Banks ou Rutherford. Mais le son est bien celui de Genesis.

Abacab (1981) : En 1979, Tony Banks enregistre son premier album solo “A curious feeling” ; en 1980, Mike Rutherford fait de même avec “Small creeps day”, mais c’est Phil Collins qui décroche la timbale avec “Face Value” et son fameux “In the air tonight”. Quand chacun rentre au bercail, les membres du groupes sortent l’album “Abacab”. Il est resté classé durant vingt-sept semaines en Angleterre, dont vingt-deux semaines consécutives et il a atteint la première place durant les deux premières semaines de sa présence dans les charts. Le mot ABACAB représente les accords de la chanson titre:  « partie A », « partie B », « partie A », « partie C », « partie A », « partie B » sur le papier durant les répétitions en studio où le mot « ABACAB » est apparu et a été retenu. L’album sonne très Rock FM, une qualité pour certains (dont je fais partie), une déception pour les puristes, amateurs de rock progressif.

Genesis (1983) : est le douzième album du groupe, sorti en 1983. Il contient entre autres Mama et That’s All.

Invisible Touch (1986) : Cet album  est le plus gros succès commercial du groupe. De cet album sont extraits la chanson éponyme ainsi que “Throwing It All Away”, “Land of Confusion”, “Tonight, Tonight, Tonight” et “In Too Deep”. Le morceau “Anything She Does” a fait l’objet d’une vidéo mais n’est pas sorti en single.

We Can’t Dance (1991) : est le quatorzième album du groupe. L’album s’est vendu à plus de 10 millions d’exemplaires. Avec We Can’t Dance, Genesis fait une entrée tonitruante dans les années 1990. Mais c’est aussi le dernier album studio du groupe avec Phil Collins à la barre. Il quitte la formation en 1996 et est remplacé le temps de l’album Calling All Stations par Ray Wilson, ex-chanteur du groupe Stiltskin. L’album We Can’t Dance est ainsi nommé pour se moquer de la musique commerciale des discothèque de l’époque qu’ils rejettent. Avec cet album, le groupe s’éloigne du rock progressif. “No Son of Mine” montre l’usage par Genesis de guitares saturées qui donnent à ce morceau une ambiance lourde et pesante bien en accord avec l’histoire narrée par le titre, celle d’une mésentente entre père et fils. “Jesus He Knows Me” est une chanson satirique sur les télévangélistes américains. “Driving the Last Spike” traite des conditions de vie des ouvriers inexpérimentés qui construisirent les voies de chemin de fer en Angleterre au début du XIXe siècle. Quant à “Since I Lost You”, il s’agit d’un hymne dédié à Eric Clapton qui venait de perdre son fils. Les singles de cet album sont “No Son of Mine”, “I Can’t Dance”, “Hold on My Heart”, “Jesus He Knows Me” et “Tell Me Why”.

Calling all stations (1997) :  est le quinzième album du groupe Genesis. Ray Wilson est le chanteur du groupe depuis le départ de Phil Collins. L’album connaitra un modeste succès commercial à sa sortie en 1997. “Congo”, “Shipwrecked” et “Not About Us” en ont été les extraits.

Discographie : 

1969 : From Genesis to Revelation
1970 : Trespass
1971 : Nursery Cryme
1972 : Foxtrot
1973 : Selling England by the Pound
1974 : The Lamb Lies Down on Broadway
1976 : A Trick of the Tail
1976 : Wind and Wuthering
1977 : Spot the Pigeon (maxi 45T – 3 titres)
1978 : … And Then There Were Three…
1980 : Duke
1981 : Abacab
1983 : Genesis
1986 : Invisible Touch
1991 : We Can’t Dance
1997 : Calling All Stations

Voir sur YouTube : “Genesis – Abacab” par emimusic ; “Genesis – Mama” par emimusic ; “GENESIS – Land of Confusion (1986)” par Jamesnov1970 et “Genesis – I can’t dance (1991)” par too0pathetic

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