Album – The Who – Who Are You? (1978)

Le groupe pop High Numbers, formé de quatre jeunes mods, prit le nom de Who en 1964. Il était alors composé de Roger Daltrey (chant, guitare, harmonica), Pete Townshend (guitare, voix, claviers), John Entwistle (basse, chant) et Keith Moon (batterie, chant). Managés par deux anciens producteurs de cinéma (Kit Lambert et Chris Stamp), ils deviendront le groupe mod archétypal. Les Who ont vendu environ 100 millions de disques et ont classé 27 de leurs singles au Top 40 du Royaume-Uni et des États-Unis, ainsi que 17 de leurs disques au Top 10 albums, avec 18 titres d’or, 12 de platine et 5 albums multi-platine aux États-Unis seulement. Ils sont devenus connus pour leurs concert très énergiques qui incluaient souvent la destruction de l’instrument. La pyrotechnie sur guitare de Townshend était particulièrement remarquable. L’instrument était utilisé alors comme un objet de destruction alors qu’il le brisait contre les planchers et les amplificateurs dans une simulation d’art auto-destructeur cher au peintre Gustav Metzger. Mais l’art “autodestructif” a son pendant : l’art “autocréatif”, qui donne naissance à d’éphémères bijoux en s’inspirant des progrès de la science. Notamment le psychédélique Liquid Crystal Environment, qui servit de décor aux Who dans les années 1960. Diffusées sur des écrans, les surfaces colorées changeaient imperceptiblement. Mâtinées de bulles et d’irrégularités, elles créaient une peinture abstraite toujours en mouvement.

Les Singles :

Les Who atteignirent la gloire au Royaume-Uni avec une série de singles du Top 10, appuyés en partie par les stations de radio pirate tels que Radio Caroline, à partir de Janvier 1965, notamment avec “I Can’t Explain”. 1965, c’est aussi le grand tube, qui va coller à la vie des Who pour toujours : “My Generation”, hymne à la jeunesse frustrée et solitaire de la Grande Bretagne, qui était l’une des premières chansons avec un solo de guitare basse. Les succès subséquents sont tous écrits par Townshend. Entre 1965 et 1968, il compose de nombreux singles qui se classent bien dans les charts tels que “Substitute”, “The Kids Are Alright”, “I’m a Boy”, “Happy Jack” en 1966 et “Pictures of Lily” en 1967. Ces chansons abordaient toutes les thèmes de la tension sexuelle et de l’angoisse chez les adolescents.

Albums et Opéras Rock :

Mais dès 1966, Townshend songe à écrire un opéra rock. Les premières ébauches en sont données dans l’album The Who Sell Out, album à la savoureuse pochette, qui savait replacer en situation les jingles des stations de radio pirates que l’on retrouve entre chaque morceau.

Enfin, en 1969, les Who sortent Tommy, premier opéra rock digne de ce nom, le public est d’abord surpris, puis réserve un accueil enthousiaste à cette œuvre. On en fera successivement une version orchestrale, un ballet, un film (dirigé par Ken Russell). Il est certain que Tommy peut surprendre les amateurs de rock comme ceux d’opéra. Pourtant, et quelles qu’en soient les faiblesses, il restera une œuvre marquante dans la musique d’aujourd’hui. Et pour ceux qui aiment avant tout les Who pour leur faculté de ciseler les tubes percutants, il y en a d’excellents tout au long de ce double album (“Pinball Wizard”, “See me, Feel Me”, “Acid Queen”, “I’m Free”, Amazing Journey”…)

Les Who eurent du mal à s’en remettre, et à trouver un album digne de succéder à Tommy. Pourtant, en 1971, Who’s Next apporte la preuve de la vigueur intacte de l’inspiration de Peter Townshend. Que pouvaient-il faire sinon un album de rock bien net, sans faille et bien enlevé. Cet album, commencé dans l’incertitude, est finalement l’une de leur plus belle réussite. Et pour changer, Peter Townshend titille le synthétiseur sur “Baba O’Riley”.

Et en 1973 sort un nouvel opéra rock, Quadrophenia. Cette histoire d’un mod (qui sortira en film en 1979) n’a pas la même ambition que Tommy. C’est une œuvre plus visuelle, (le livret est abondamment illustré). Son propos tout entier était d’ailleurs déjà contenu dans une chanson de trois minutes : “My generation”. Lien sur la culture mod.

Après cela, la carrière des Who prend une allure plus sporadique. Les albums de compilation Odds and Sods et Story of the Who se succèdent. Et ceux réalisés pendant cette période montrent une fatigue, une difficulté à passer à quelque chose de différent, une crainte de vieillir. Fin 78 meurt Keith Moon, un coup dur pour le groupe. Il reprend néanmoins la route en 79, avec Kenny Jones à la batterie, pour soutenir la sortie des deux films qui les concernent le plus : The Kids Are Alright et Quadrophenia.

La bande originale du film The Kids Are Alright fait un petit tour en fash-back dans la vie et l’oeuvre des Who. On appréciera les versions remixées ou live de “My Generation”, “Magic Bus”, “Baba O’Riley”, “See Me Feel Me”, “Won’t Get Fool Again”. Les Who sont depuis 15 ans sur la scène et ne semblent pas prêts à l’abandonner et c’est tant mieux pour le rock.

Who Are You? (1978) : En 1978, le groupe sort Who Are You, qui a été publié en août, accompagné d’une superbe vidéo promotionnelle de la chanson titre. Ils s’éloignement ainsi de l’opéra rock épique pour revenir à un son plus rock FM, bien qu’il contienne la chanson d’un opéra rock jamais terminé par John Entwistle. Au lieu de répondre au mouvement punk insurgé, qui qualifiait les Who de as-beens, l’album représentait la première approche du rock progressif depuis Quadrophenia. Ce fut un succès énorme, culminant à la deuxième place dans les charts américains et qui fut certifié double disque de platine. La sortie de l’album a été éclipsée par la mort de Keith Moon dans son sommeil, le 7 septembre 1978, quelques heures seulement après une fête tenue par Paul McCartney, suite à un surdosage de sédatif, l’Heminevrin, qui lui avait été prescrit pour prévenir les crises induites par l’arrêt de l’alcool. La pochette de l’album est une photographie de Terry O’Neill. Elle représente les quatre membres du groupe au milieu d’un fouillis de câbles électriques. Keith Moon est assis sur une chaise retournée, portant l’inscription « Not to be taken away » (« à ne pas emporter »), afin de dissimuler son embonpoint.

“Who Are You” est tiré de la nuit où Townshend, passablement éthylisé, avait eu du mal à reconnaître deux membres des Sex Pistols dans un bar londonien: Il avait confondu tour à tour Steve Jones et Paul Cook avec Johnny Rotten. Corrigé verbalement par ceux-ci, il se sentit encore plus confus. Mais Cook et Jones, arrogants jeunes punks travaillant sur leur complexe d’Œdipe rock & roll, furent ravis de rencontrer Townshend et horrifié de ce qu’il avait à dire au groupe : “Les Who sont finis, essorés, dépassés”. Complètement soul, il se réveilla affalé dans une rue de Soho, et fut surpris par un policier. Heureusement pour le guitariste, celui-ci était un admirateur des Who et il le laissa rentrer chez lui. C’est d’ailleurs l’endroit où la chanson commence : “Je me suis réveillé sous une porte à Soho ; Un des policiers connaissait mon nom, Il m’a dit : rentre dormir chez toi si tu peux te lever et te casser…” Townshend (à travers la voix de Roger Daltrey) se réveille avec une question lourde de sens: Qui êtes-vous? Elle est adressé à Cook et Jones (Qui sont ces Punks, sortis de nulle part, nouveaux venus dans la musique?) ; Au flic qui, reconnaissant Townshend, le renvoie chez lui sans l’arrêter (Qui sont les fans?) ; À lui-même (Que signifie être un rocker? Quelle épave la vie a fait de moi?) ; Et, enfin, à tous ceux qui écoutent: “Whooooooo are you?/Qui êtes vous?” Ronronne le chœur. “Je veux vraiment savoir!” » Crie Daltrey en retour désespéré (en plus de quelques “fucks” perdus dans le fond sonore du refrain…)

John Alec Entwistle, est décédé le 27 juin 2002.

Discographie : 

1965 : My Generation
1966 : A Quick One
1967 : The Who Sell Out
1969 : Tommy
1971 : Who’s Next
1973 : Quadrophenia
1975 : The Who by Numbers
1978 : Who Are You?
1981 : Face Dances
1982 : It’s Hard
2006 : Endless Wire

Voir sur  YouTube : The Who – Won’t Get Fooled Again (Live In Texas ’75) par Eagle Rock ; “Tommy – I’m Free – Roger Daltrey (The Who)” par FrankieMessina et “The Who – I Can’t Explain” par TheWhoVEVO

https://www.youtube.com/watch?v=v_3ks7-OjGc

https://www.youtube.com/watch?v=rGa70tVYVKo

Film – La malédiction de la panthère rose (1978)

Ce fut le sixième et dernier film de la Panthère Rose réalisé du vivant de Peter Sellers. En 1976, “Quand la panthère rose s’emmêle” avait fait plus de 100 millions de dollars d’entrées, ce qui impliquait inévitablement une suite. Celle-ci serait filmé à la fois à Hong Kong et en France, comme le décrit Burt Kwouk (Cato dans le film) :

“Je me souviens que quand nous sommes revenus du tournage de la fusillade à Hong Kong pour la dernière Panthère Rose dans laquelle Peter jouait, La malédiction de la panthère rose, il faisait si froid quand nous avons quitté l’avion en Grande-Bretagne que Blake et Peter ont décidé de continuer le film dans le sud de la France.”

À cette époque Peter Sellers avait réalisé que, pour jouer les rôles d’acteur qu’il souhaitait le plus, il devrait trouver un équilibre entre ses tournages dans les films populaires, en particulier la série la panthère rose, et dans les rôles plus stimulants et personnels. Ses négociations avec le réalisateur Blake Edwards lui valurent une participation dans la production du film, désormais répertorié comme «Production Sellers-Edwards» plutôt que «Une production Blake Edwards». En outre, il fut payé 750 000 $, plus 10% des bénéfices (comme ses deux prédécesseurs, le film ayant fait plus de 100 millions de dollars). Peter Sellers disait à l’époque:

“J’en ai assez de Clousseau. Je n’ai plus rien à donner.”

Burt Kwouk décrivait l’acteur vedette et son réalisateur avec ces mots:

“La relation entre Blake et Peter pourrait être assez ardente ; Chacun voulait être le roi. La Panthère Rose avait été la création de Blake, mais Clouseau était la création de Peter… et les deux avaient une vision différente de la façon d’interpréter leur création.”

La série et le film :

À l’origine, La Panthère rose est une comédie policière américaine de Blake Edwards mettant en vedette Peter Sellers et David Niven. La «Panthère rose» y désigne un diamant de couleur rose, objet de l’enquête de l’inspecteur parisien Jacques Clouseau. Le générique du film a recours à un personnage animé créé par Friz Freleng, une panthère au pelage rose. Le succès du film est tel que le producteur, la Mirisch Company, produira neuf films mettant en scène, pour cinq d’entre-eux, Peter Sellers dans le rôle de l’inspecteur Clouseau.

“La malédiction de la panthère rose” ignore les évènements du film précédent “Quand la panthère rose s’emmêle”. Dreyfus est de nouveau inspecteur en chef. En dépit qu’il ait pris la tête d’une organisation criminelle internationale qui a rançonné le monde et qu’il ait lui-même été victime de son laser destructeur, il est réintégré à son ancien rang sans perte de salaire ou d’avantages…

Le plus grand rôle de Burt Kwouk :

Ce film donne à Cato (le valet de pied de Clouseau) son plus grand rôle de toute la série de films de la Panthère Rose et la trame fonctionne bien, malgré les tensions hors écran entre Peter Sellers et Blake Edwards. Pour la petite histoire, Burt Kwouk a été arrêté à Hong Kong pendant le tournage. Quand son personnage de Cato a couru hors de l’hôtel et a sauté sur un scooter pour poursuivre les criminels, la vraie police de Hong Kong a cru qu’il le volait.

Dans ce film, Blake Edwards s’est décidé à faire du personnage de Cato une sorte de mini-rival de Peter Sellers… Cato déteste son maître, paternaliste, voire même raciste, qui l’appelle avec un joyeux mépris : «Mon jaune ami». Alors, il se plait à se cacher dans l’appartement et, dès lors que Clouseau rentre et se croit en sécurité, il se rue sur lui et l’attaque. D’où, au fur et à mesure des épisodes, d’homériques et burlesques bagarres, dont, par traîtrise, l’inspecteur sort toujours vainqueur…

Ici, le rituel des bagarres surprises existe encore, mais un peu différemment, avec un qui-pro-quo. Quand Clouseau rentre chez lui, s’attendant à affronter un combat avec Cato, il aperçoit M. Chong, le super-assassin engagé pour le tuer, et supposant que Chong est Cato, il se débarrasse de lui. Cela signifie que Clouseau est pris au dépourvu par la vraie attaque de Cato, et donc finalement Cato gagne la partie (dans un premier temps…)

Par la suite, Cato a dû évidemment se préparer depuis longtemps à la disparition de Clouseau, car dans les 24 heures après sa «mort», il ouvre son propre bordel, ce qui est extraordinairement rapide et renforce l’effet comique lorsque l’inspecteur tente de rentrer chez lui.

Peter Sellers est mort deux ans plus tard, le 24 juillet 1980 à l’âge de 55 ans et Burt Kwouk est mort à l’âge de 85 ans, le 24 mai 2016.

L’histoire : 

L’organisation criminelle française, connue sous le nom de French Connection, est considérée comme affaiblie et inefficace par son équivalent américain. Pour impressionner son parrain américain et assurer une transaction criminelle lucrative, Douvier, chef de la French Connection, ordonne l’assassinat de l’inspecteur en chef Jacques Clouseau. Après deux tentatives infructueuses, le monde croit que Clouseau a été tué et la transaction connue sous le nom de “Gannet Transaction” peut à nouveau se poursuivre à Hong Kong.

Dreyfus, récemment rétabli de son délire paranoïaque contre Clouseau, est nommé inspecteur en chef et chargé de retrouver ses assassins. Pendant ce temps, Douvier quitte sa maîtresse et secrétaire Simone Legree qui veut se venger, et Cato, le serviteur de Clouseau, ouvre un bordel dans l’appartement qu’il partage avec Clouseau. Mais Clouseau n’est pas mort! C’est Russo, un criminel évadé qui a été tué par erreur à sa place. Après avoir sauvé la vie de Simone en la retirant des griffes de tueurs à la solde de Douvier, Clouseau et Simone embarquent Cato avec eux pour se rendre à Hong Kong…

Ce film est le cinquième d’une série de huit films réalisés par Blake Edwards :

1.La Panthère rose (1963)
2.Quand l’inspecteur s’emmêle (1964)
3.Le Retour de la Panthère rose (1975)
4.Quand la Panthère rose s’emmêle (1976)
5.La Malédiction de la Panthère rose (1978)
6.À la recherche de la Panthère rose (1982)
7.L’Héritier de la Panthère rose (1983)
8.Le Fils de la Panthère rose (1993)

Voir sur YouTube : “La malediction de la panthere rose (petit extrait)” ; “la malediction de la panthere rose (petit extrait 2)” par ExtraitDeFilms

https://www.youtube.com/watch?v=sVIg6eQ6Bwg

https://www.youtube.com/watch?v=vsrx7tJlb1w

Album – Billy Joel – 52nd Street (1978)

William Martin Billy Joel est un célèbre pianiste américain, chanteur auteur-compositeur-interprète. Il a commencé sa carrière musicale à 14 ans avec le groupe “Echoes”, qui deviendra plus tard “Lost Souls”, “Emeral Lords” et enfin “Assles” ; c’est sous ce nom qu’il enregistrera deux albums peu connus. A partir de 1973, en sortant “Piano Man”, Il deviendra l’un des artistes les plus populaires dans le monde. En France, il faudra attendre la sortie de 52nd Street pour que le public s’intéresse à lui et qu’il remporte un succès mérité de longue date. Il a gagnera par la suite de nombreux Grammy Awards pour ses albums. Il a remporté notamment le Diamond Award de la RIAA pour Greatest Hits Volume I et Volume II. Joel a exploré le domaine diversifié de la musique, incorporant et fusionnant différents éléments en elle, y compris les ballades romantiques, des éléments de hard-rock ainsi que du jazz combiné avec la pop et la soul music. Tout au long de sa carrière et jusqu’à maintenant, ses chansons ont été un jalon personnel et culturel pour des millions de ses fans, qui ont transcendé le temps. Ses nombreux tubes tels “Honesty” , “My life”, “Just the Way You Are”, “Uptown Girl”… l’ont mené au sommet des hits et sont devenues les plus grands succès radio de leurs temps. Aujourd’hui encore, ils restent populaires et sont classées parmi les meilleures chansons pop rock jamais écrites.

Les débuts :

Son père Howard, était un pianiste accompli. Alors qu’il est bébé, sa famille déménage dans le quartier Levittown de Hicksville sur Long Island où il passera ses années d’enfance. Comme son père veut qu’il devienne concertiste, il lui fait prendre des cours de piano classique dès l’âge de 4 ans, mais en 1964, alors qu’il n’a même pas 15 ans, Billy Joel abandonne le classique pour le rock.

En 1971, il signe un contrat d’enregistrement avec les Artie Ripp’s Family Productions et sort son premier album solo, Cold Spring Harbor. Cependant, il est édité avec une piètre qualité (la vitesse de défilement est trop rapide!). L’album est un échec. Peu de temps après, il émigre à Los Angeles et joue du piano au piano-bar The Executive Room sur Wilshire Boulevard sous le nom de Bill Martin. Pendant ce temps, il composa son Hit “Piano Man”. En 1972, WMMR-FM, une station de radio de Philadelphie, commence à diffuser sur son antenne «Captain Jack» un enregistrement de l’un de ses concerts qui devient rapidement un hit sur la côte Est. Après avoir entendu la chanson et trouvé son auteur, Columbia Records lui offre un contrat d’enregistrement. Il enregistrera avec eux et retournera à New York après cela.

En 1973, il enregistre l’album Piano Man à Los Angeles avec la Columbia Records. Ce single classé au Top 20 raconte ses expériences précédentes de musicien ; le magazine Cash-Box le nomme meilleur nouveau chanteur de l’année, et il reçoit son premier album d’or.

En 1976, il revient à New York et assemble un nouveau groupe qui intègre ses musiciens. La même année, il sort son troisième album Turnstile qu’il considère comme son premier album réussi avec des tube comme “Say Goodbye To Hollywood”  ou “New York State of Mind” et entame une tournée de concerts.

Le succès : 

The Stranger (1977) : Billy Joel s’associe au producteur Phil Ramone pour sortir cet album qui lui apporte la consécration. Quatre titres de ce disque apparurent dans le Top 40 aux États-Unis, les ventes dépassant celles de l’album de Simon et Garfunkel Bridge Over Troubled Water, le titre le mieux vendu auparavant par Columbia Records. Ce fut le premier album de Billy Joel à entrer dans le Top 10 a être certifié disque de platine, montant jusqu’à la deuxième place des albums les plus vendus à l’époque. The Stranger permit à Joel de remporter deux Grammy Awards : l’un pour “meilleur album”, l’autre pour “meilleure chanson” avec Just the Way You Are, une chanson écrite pour sa femme Elizabeth. On y trouve aussi les singles : “Movin’ Out”, “Only The Good Die Young et “She’s Always a Woman”.

52nd Street (1978) : Son cinquième album est considéré comme l’un des meilleurs albums de tous les temps. Billy Joël se place dans la lignée d’Elton John avec sa musique très soignée, ses tempos jazzy, sa pop teintée de rock léger et ses ballades. 52nd Street décrivait une journée passée à Manhattan, et tirait son nom de la rue dans laquelle se trouvaient les bureaux de la Columbia Records. Plus de sept millions d’exemplaires du disques furent vendus, notamment grâce aux succès des titres “Honesty”, “My Life”, “Big Shot”, “Zanzibar” et “Until The Night”. 52nd Street fut ainsi classé no 1, une première pour Billy Joel. 52nd Street fut le premier album à sortir en Compact Disc au Japon en 1982 et lors d’une opération publicitaire, il était même offert avec les premières platines disques CD. 52nd Street fut récompensé par 3 Grammy Awards : meilleure performance vocale pop, meilleur artiste masculin et meilleur album.

Glass House (1984) : Billy Joel décroche la timbale avec le single “It’s Still Rock and Roll To Me” qui reste N°1 pendant deux semaines consécutives en 1980. L’album lui aussi est le premier album de Billy Joel à être N°1 dans le Billboard chart. Il y reste pendant six semaines grâce aux trois autres titres “You May Be Right”, “Don’t Ask Me Why” et “Sometimes A Fantasy”.

The Nylon Curtain (1982) : est d’un style qui est différent des autres albums et remporte peu de succès.

An Innocent Man (1983) : Cet album flirte avec le Doo-Woop, l’ambiance de la fin des années 50 et du début 60, imprégnée de Ben E. King, Ottis Redding et Four Seasons, une production signée Phil Ramone. Uptown Girl a été conçue comme une interrogation à haute voix de Joel sur les raisons qui poussaient la magnifique Christie Brinkley, le top model qu’il venait dépouser, à rester avec un homme comme lui. Cette chanson est devenue un succès mondial dès sa sortie, et fut le seul titre de Joel à avoir été no 1 au Royaume-Uni. L’album fut classé 4e des meilleures ventes aux États-Unis et 2e en Angleterre.

Greatest Hits, Volume 1 & Volume 2 (1985) : Cet album regroupe les 21 titres les plus représentatifs de sa carrière de 1973 à 1985. Les nouvelles chansons “You’re Only Human (Second Wind)” et “The Night Is Still Young” ont été enregistrées et diffusées pour soutenir l’album. Greatest Hits se vendit à plus de vingt millions d’exemplaires dans le monde devenant le 6ème album des artistes américain les plus vendus dans l’histoire de la musique selon la RIAA.

The Bridge (1986) : Son onzième album, réalisé avec la participation de Steve Winwood, Cyndy Lauper et Ray Charles. Ray Charles apporta sa contribution à la chanson “Baby Grand”, Steve Winwood joua de l’orgue sur “Getting Closer”. Cyndi Lauper faisait partie des chœurs.

Storm Front (1989) : Storm Front sorti en octobre 1989, devint le premier album de Joel à être numéro 1 aux États-Unis depuis Glass Houses, neuf années auparavant. La chanson “We Didn’t Start the Fire”, le premier single de l’album Storm Front, sorti en septembre 1989, et devint rapidement sa 3ème chanson numéro 1 aux États-Unis. Storm Front fut le premier album depuis Turnstiles sans le producteur Phil Ramone. Pour cet album, il voulait un nouveau son, et s’entoura donc de Mick Jones du groupe Foreigner.

River Of Dreams (1993) : Joel commença à travailler sur River Of Dreams au début de 1993. Le single éponyme qui entra dans le top 10, eut un énorme succès international.

Discographie : 

Cold Spring Harbor (1971)
Piano Man (1973)
Streetlife Serenade (1974)
Turnstiles (1976)
The Stranger (1977)
52nd Street (1978)
Glass Houses (1980)
Songs in the Attic (Live) (1981)
The Nylon Curtain (1982)
An Innocent Man (1983)
Greatest Hits, Vols. 1 & 2 (1973-1985) (1985)
The Bridge (1986)
Storm Front (1989)
River of Dreams (1993)

Voir sur YouTube : “Billy Joel – My Life (Official Video)” ; “Billy Joel – Honesty” ; Billy Joel – Just the Way You Are et Billy Joel – You’re Only Human (Second Wind) par billyjoelVEVO

 

Série TV – Cosmos 1999 (1975-78)

Cosmos 1999 se distingue comme l’une des quelques séries SF majeures du milieu des années 1970, et peut-être comme la première de ces séries à être coproduite à l’échelle internationale, voie qui fut suivie plus tard par des séries telles que Farscape et Lexx. Martin Landau (le commandant John Koenig) et son épouse Barbara Bain (le docteur Helena Russell) – tous deux auréolés du succès de la Paramount : Mission Impossible – ont eu les rôles principaux de la série, Landau en particulier, et certains épisodes furent même modifiés à leur demande. Le troisième acteur important de la série est le canadien Barry Morse, qui interprète le rôle du scientifique en chef de la base, Victor Bergman.

Cette série italo-britanique, diffusée entre le 4 septembre 1975 et le 7 mai 1978, fut en quelque sorte la suite de la série “UFO, alerte dans l’espace” créée en 1970 par Gerry et Sylvia Anderson. Lors de sa diffusion aux États-Unis, la série UFO connut au départ un grand succès. Il fut donc décidé de lancer une deuxième saison qui se serait située sur une base lunaire, dix ans après les événements relatés dans UFO. Mais les audiences s’effondrèrent et le projet fut abandonné. Gerry Anderson récupéra le travail préparatoire de la deuxième saison de UFO pour créer Cosmos 1999. Cette série fut la plus chère de l’époque, avec un budget estimé à 30 millions de francs pour les 24 premiers épisodes.

Bien que la première saison ait été vendue à plus de 100 pays, dans lesquels la série a connu un relatif succès, elle n’avait pu être vendue aux grands réseaux de télédiffusion américains (NBC, ABC..) et avait été diffusée de manière plus confidentielle sur des chaines américaines secondaires. Jugée trop intellectuelle pour un public américain, la saison 2 laisse place à plus d’action.

La seconde saison est produite non plus par les Anderson mais par Fred Freiberger, producteur américain spécialisé dans les séries TV, qui avait lancé entre autres Les Mystères de l’Ouest. Contraint de rendre la série « acceptable » pour le public américain, en termes tant de scénarios que d’esthétique, Fred Freiberger restructura la série, allant jusqu’à s’assurer que la signalétique de la Base Alpha respectait bien des termes américains plutôt que britanniques. Mais peine perdue, la série ne marcha pas aux U.S.A. ni d’ailleurs en Europe.

Une saison 3 de la série était prévue. Elle devait être composée de 13 épisodes et les tournages devaient débuter à l’automne 1977. Mais les négociations avec les chaînes américaines n’aboutirent pas.

L’histoire : 

Nous sommes en 1999 et une base a été construite sur la Lune. Alpha est chargé de surveiller le lieu de stockage des déchets nucléaires expédiés de la Terre et mène par la même occasion des recherches scientifiques. La base lunaire Alpha compte 311 membres d’équipage dirigés par le commandant Koenig. Le 13 septembre 1999, une catastrophe frappe. Les déchets nucléaires explosent suite à une réaction en chaîne, et la Lune est projetée hors de l’orbite de la Terre, dans l’espace profond. Ainsi commence l’aventure de Cosmos 1999.

Voir sur YouTube : “Cosmos 1999 S01 E01 “A la dérive” complet en francais” et “Cosmos 1999 S01 E23 “Le domaine du dragon” complet en français” par guilloux laurent

Youngtimer – Mercedes 450 SEL 6.9 (1975-79)

Le meilleur possible en automobile, sans concessions aucune, n’a été l’apanage que de très rares modèles. La 450 SEL 6.9 compte, sans aucun doute de ceux-là. L’extrême sophistication des solutions techniques retenues pour ce monstre, réussit à en faire une voiture parfaitement domestiquée.

Un record de sophistication :

Née il y a 40 ans, la 450 SEL 6.9 possédait déjà beaucoup d’équipements avant-gardistes pour l’époque : citons sur le plan technique les poussoirs hydrauliques de soupapes à rattrapage de jeu automatique, le correcteur hydropneumatique d’assiette et le train avant antiplongée, les 4 freins à disques ventilés. Au niveau des équipements de confort, la liste n’était pas moins complète, telle la temporisation de plafonnier, le cruise control, la climatisation automatique réglable, les lave-phares, etc…

Autobahn kurier : 

Le “coureur d’autoroute” fut un surnom déjà donné à Mercedes dans les années trente. Mais ce surnom prend tout son sens avec la 450 SEL 6.9, qui est capable de croiser et d’enrouler les courbes à 200 km/h dans un silence total, d’accélérer avec vivacité depuis pareille vitesse de croisière, et même d’arrêter ses deux tonnes sur une distance très sécurisante.

Caractéristiques : 

Moteur : V8 à 90° ; 6 834 cm³ ; injection mécaniqure Bosh ; allumage transistorisé ; 268 ch à 4250 tr/mn ; couple : 56 m/kg à 3000 tr/mn
Transmission : propulsion ; Boîte automatque 3 rapports et convertisseur de couple ; différentiel autobloquant à 40%
Carrosserie : berline
Dimensions : Longueur : 5060 mm ; Largeur : 1 870 mm ; Poids : 1980 Kg
Performances : Vitesse maximale : 225 km/h
Production : 7380 exemplaires

Prix du modèle neuf : 180.000 Francs en 1975 soit 138.389 € avec 404 % d’inflation sur la période.

Prix d’occasion : Entre 30.000 et 40.000 €

C’était un Rendez-vous :

“En 1976, Claude Lelouch se lance un défi pas banal : réaliser un court-métrage d’une séquence, sans montage. Jusque-là, tout va bien. Mais quand cette séquence se révèle être une traversée de Paris très tôt le matin, au volant d’un bolide, le tout sans jamais s’arrêter, ça coupe le souffle ! Provocant immédiatement la polémique, “C’était un rendez-vous” est bien plus qu’un film, c’est toute une époque. Si toute la bande sonore a été enregistrée à bord d’une Ferrari 275 GTB, les images du film, elles, ont été tournées à bord de la… Mercedes 450 SEL 6.9 de Claude Lelouch ! Tous les détails du tournage seront révélés lors d’une interview du réalisateur en 2006. On y apprend que la suspension de la Mercedes permettait d’avoir une image qui ne tremble pas trop, ce qui aurait été impossible à bord d’une voiture de sport comme une Ferrari de l’époque.” Source : l’automobile Sportive

Voir sur Dailymotion : “Un Rendez-Vous – Claude Lelouch”

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