Oldtimer – Renault 12 Gordini (1970-74)

Lorsque la Régie abandonna la R8 Gordini, en 1970, la “Gord” n’était pas à bout de souffle ; symbole de la renaissance du sport automobile en France, elle ne fut condamnée que pour étayer une reconversion à la traction avant. Pour cela, on ajouta le nom magique d’Amédé Gordini à la R12 née un an plus tôt et l’on convia deux mille Gordinistes sur le circuit Paul Ricard pour enterrer dignement la 8 et baptiser la 12.

Le moteur de la R16 TS : 

Le moteur de la R8 Gordini devait l’essentiel de sa noblesse à une culasse hémisphérique faite spécialement pour elle : une hérésie au plan industriel. Pour la R12 Gordini rien de cela : sa culasse plate à soupapes parallèles arrive tout droit de la R16 TS et la cavalerie n’est due qu’à un arbre à cames donnant plus de levée et un taux de compression augmenté. Les deux carburateurs Weber horizontaux sont conservés et un radiateur d’huile apparaît. À l’arrivée, le rendement des deux moteurs est le même avec 70 chevaux par litre. Ce moteur de 1 565 cm3 développant 113 ch DIN à 6 250 tr/min est servi par une boîte 5 vitesses. Le freinage est renforcé par des freins à disques ventilés à l’avant et des freins à disques à l’arrière. Le réservoir d’essence de 89 litres (maximum autorisé par les règlements sportifs) avec remplissage sur le côté gauche par un tuyau de gros diamètre (et non à l’arrière à droite de la plaque d’immatriculation comme sur les autres R12) était spécifique. L’extérieur se différencie aussi par la teinte bleu France, les bandes blanches, les projecteurs additionnels longue portée protégés par des petits butoirs, la prise d’air sur le capot, les jantes de 5 pouces et demi et la suppression des pare-chocs. Dans l’habitacle, on trouve un compte-tours, un volant 3 branches et des garnitures allégées.

L’adieu aux glissades : 

Traction avant typée, aggravée par un essieu moteur manquant quelque peu d’adhérence, la R12 Gordini ne fut pas une voiture école de la même veine que sa glorieuse aînée et certains nostalgiques pleurèrent la grande époque de la Coupe R8 Gordini et de ses glissades.

Caractéristiques Techniques :  Voir Brochure ci-dessous.

Prix du modèle neuf en 1973 : 13.000 F soit 12.400 € avec 527% d’inflation.

Cote actuelle : à partir de 20.000 €

Oldtimer & Youngtimer – Porsche 911 (1963-89)

La 901 finalement rebaptisée 911 : 

C’est au salon de Franfort, en 1963, que Porsche présenta sa nouvelle sportive de luxe, la 901. Bien entendu, personne ne manqua de faire la comparaison avec la 356 qu’elle allait bientôt remplacer. Si la création de la première Porsche avait échappée à toute intention programmée, la forme extérieure et les caractéristiques techniques de la seconde étaient, au contraire, le fruit de longues réflexions. La solution du moteur disposé derrière l’essieu arrière fut adoptée ainsi que le choix d’un six cylindres, option plus confortable pour une voiture sportive 2+2 de grand tourisme. On opta finalement pour un moteur boxer refroidi par air, la disposition des cylindres en ligne ou en V s’accordant mal avec la conception du moteur arrière. Pour une cylindrée de 2 litres, celui-ci développait 130 ch à 6100 tr/mn. A la fin de l’automne 1964, un constructeur d’automobiles français ayant fait valoir qu’il s’était assuré l’exclusivité des nombres à trois chiffres avec un zéro intercalé pour la désignation de ses modèles, la nouvelle Porsche 901 fut rebaptisée 911.

Le modèle original (1963-73) :

La première version de la 911 a été produite pendant trois ans, et est remplacée par la 911 L à partir de 1967. Puis un modèle plus puissant est présenté fin 1966 :  la 911 S ; elle est équipée d’un moteur 2,0 l de 160 ch, lui permettant d’atteindre 225 km/h. Elle se différenciait par de meilleures caractéristiques techniques : son moteur était alimenté par deux carburateurs triple corps Weber, mais aussi visuellement par ses fameuses jantes Fuchs 15 pouces à cinq branches. Puis vient la 911 E en 1968, équipée d’une injection mécanique Bosch, qui fera passer la puissance de la 911 S de 160 à 170 ch. En 1967, est introduite la 911 T (110 ch) qui remplacera définitivement la 912 (une 911 version économique) en 1969. La version Targa est lancée en 1966 ;  elle se caractérisait par un toit partiellement découvrable, la voiture restant surmontée par un arceau fixe chromé à l’origine, puis peint en noir par la suite. Elle fut nommée ainsi en souvenir des succès remportés par Porsche dans la célèbre course de la Targa Florio, en Sicile.

Ce n’est qu’avec la présentation des modèles 1970 que la 911 subit sa première cure de modifications importante : la cylindrée notamment passe de 2,0 l à 2,2 l, la gamme alors se compose de la 911 T (125 ch), de la 911 E (155 ch) et de la 911 S (180 ch), la 911 L disparaît des catalogues, puis la 911 passe à 2,4 l de cylindrée en 1972. Le modèle le plus puissant, la 911 S, atteint alors 190 ch ; elle est la voiture la plus rapide produite en Allemagne (environ 240 km/h de vitesse de pointe).

En 1972 sort la 911 2.7 Carrera RS, une 911 dotée d’un plus gros moteur et allégée. À la suite d’une nouvelle réglementation sportive, elle est produite à 500 exemplaires afin d’obtenir une homologation pour la compétition, mais en réponse aux importantes ventes, la production est étendue à 1000, puis finalement 1590 exemplaires. Elle est dotée d’un moteur boxer 6 cylindres de 2,7 l développant 210 chevaux.

La série G (1973-89) : 

Elle dispose de pare-chocs butoirs à soufflets absorbant les impacts, une innovation conçue pour respecter les dernières normes de crash test aux États-Unis. La protection des occupants a été améliorée par l’adoption des ceintures de sécurité à trois points en équipement standard, aussi bien que par l’intégration des appui-têtes sur les sièges.

La 911 Turbo (930) : Introduite au Salon de Paris 1974, la Porsche 911 Turbo fit forte impression sur le public avec ses ailes gonflées, son spoiler volumineux et ses 260 chevaux DIN, tirés du Carrera RS 3 litres suralimenté. La plus rapide des Porsche 911 de tourisme n’en était toutefois qu’à ses débuts. Au salon de Francfort de 1977 naîtra une version plus ambitieuse, dotée d’un six cylindres réalésé à 3299 cm3 en affichant pas moins de 300 chevaux DIN. Avec pareille progression, le rapport poids/puissance s’établit à 4,3 kg/ch et fait de la 930 la voiture qui accélère le plus fort de son temps : 24″2, mieux qu’une Ferrari BB. Utiliser la 930 demande donc du doigté… de la part du pied droit qui ne se doit d’exercer que des pressions savamment dosées et proportionnées à l’action sur le volant :  pilote de talent indispensable!

À partir de 1976, Porsche commercialise la 3.0 Carrera et la SC. La première, distribuée sur deux années, dispose d’une injection KJetronic d’une puissance de 200 ch, pour son 6-cylindres à plat de 2 994 cm3. La SC, distribuée de 1978 à 1983, passera de 180 à 204 ch, en passant par 188 pour l’année 1980.

En 1984, les 911 Carrera avec leur 3.2-litre de 231 ch ont remplacé les SC. La version Targa assuma seule le rôle de 911 découvrable jusqu’en 1982, date du lancement du cabriolet qui fut commercialisé en 1983. Ce dernier d’abord équipée du 3.0, accueillera le 3.2 l’année suivante tout comme le coupé.

Une fausse retraite : 

Vu le succès considérable de ce modèle devenu légendaire et sa demande toujours importante et renouvelée par une clientèle de passionnés, la firme de Stuttgart n’a jamais pu se résoudre à abandonner la production de la 911 qui a perduré jusqu’à maintenant sous diverses appellations au fil des ans, amenant chaque fois son lot d’améliorations techniques et cosmétiques : Porsche 964 (1988-1994), Porsche 993 (1993-1997), Porsche 996 (1997-2005), Porsche 997 (2004-2012), Porsche 991 (2011-2016).

Caractéristiques Techniques : Voir ci-dessous, le scan du Salon Auto 1974.

Prix des modèles neufs en 1986 : 911 Carrera : 313.200 F en coupé (83.000 € avec 74% d’inflation)  et 352.500 F en Targa. 911 Turbo : 558.000 F.

Cote actuelle : à partir de 26.000 € pour une série G.

Spécial “Muscle Cars” (1966-1976) – Dix modèles légendaires

Bien que l’ère des muscle cars ait été de courte durée, elle reflète encore la passion de toute une génération aux U.S.A., et elle a donné au patrimoine automobile américain quelques-unes des voitures les plus célèbres du monde. Avec leur ligne pointue, leur profil large, une apparence musclée et leurs chromes abondants, ces voitures ont gardé une apparence unique encore de nos jours.

Définition des muscle cars :

Une muscle car est un modèle de voiture de taille moyenne (un minimum de 4,8 mètres de long tout de même…), équipée d’un gros moteur V8 de plus de 300 ch DIN, produit généralement entre 1965 et 1973. La plupart des muscle cars étaient des modèles de moyenne gamme produits par des constructeurs automobiles généralistes (souvent des “Pony Cars”), auxquels a été ajouté un moteur V8. Ces voitures étaient généralement plus maniables que les modèles d’origine, puisque équipées de nombreuses options (comme la suspension, le freinage, etc…) améliorant leurs performances. Un bon exemple de cela est la Chevrolet Chevelle 1970. Ce modèle a été conçu comme un véhicule familial de taille moyenne et le modèle de base était propulsé par un petit moteur 4 cylindres, mais vous pouviez l’équiper avec le plus grand moteur de muscle car de son temps, le 454!

Avec la fin de la Seconde Guerre mondiale, les soldats sont rentés chez-eux et il y avait des bébés partout! L’ère des muscle cars a coïncidé avec la première génération de baby-boomers arrivés en âge de conduire. Pendant la Seconde Guerre mondiale et jusqu’au milieu des année 60, les constructeurs étaient assez conservateurs dans leur style et au niveau des performances. Chop Shops et les magasins de performances ont vu le jour après la guerre, et le hot rod est né. Le problème est que cette pratique coûtait beaucoup d’argent, et cela demandait beaucoup de travail pour modifier une voiture. Bref, ce n’était pas économique pour la majorité des gens.

Des modèles équipés de moteurs puissants à des prix abordables : 

Ce qui a permit l’essor des muscle cars chez les baby-boomers est donc leur prix. Les modèles d’usine de l’époque étaient beaucoup moins chers, mais ils manquaient de puissance et de vitesse. Tout cela a changé en 1964 avec la Pontiac Tempest. Le pack GTO en option sur ce modèle, l’équipait d’un moteur 389 V8, avec une nouvelle transmission, des garnitures spéciales et d’insignes GTO, tout cela à un prix abordable. La politique d’entreprise de General Motors à cette époque ne permettait qu’aux modèles haut de gamme de bénéficier d’un gros V8 d’une puissance supérieurs à 300 ch. Au lieu de créer un nouveau modèle de voiture, les ingénieurs de Pontiac planchèrent sur ce sujet en proposant le moteur cid 389 en option. Pontiac prévoyait vendre 5000 GTO la première année mais c’est 32.450 modèles qui furent finalement vendus, ce qui lança le phénomène des muscle cars aux U.S.A.

AMC Javelin SST (1968-1974)

AMC Javelin SST 1968

C’est en 1965 que le groupe AMC avait tenté pour la première fois de partir à la conquête du marché naissant des Pony Cars avec son coupé Marlin étroitement dérivé de la série “Classic” intermédiaire. Caractérisée par sa ligne déséquilibrée et son style hybride, ce modèle n’avait pas connu le succès escompté et dut être retiré de la production après une carrière éphémère de trois ans.

Un succès immédiat : 

La relève sera assurée par le coupé Javelin lancé en 1968 et agrémenté d’une silhouette beaucoup plus attrayante. Relativement compact et affichant un poids raisonnable, ce modèle connaîtra davantage les faveurs de la clientèle, sa production dépassant les 50.000 unités dès la première année (la Marlin, n’avait même pas atteint le score de 20.000 exemplaires en trois années de diffusion). Disponible en exécutive standard, la Javelin sera également proposée avec plusieurs V8 de 4,7 litres ou 5,6 litres de cylindrée.

Soutenue par Mark Donohue :

Considérée comme l’une des meilleure Pony Cars de sa génération, la Javelin connaîtra un appréciable succès commercial jusqu’en 1974, tout en décrochant plusieurs trophées mérités dans les épreuves de championat “Trans-Am” disputés sur circuit. Préparée et alignée en course par la célèbre équipe de Mark Donohue, ce modèle s’adjugera par deux fois (en 1971 et 1972) le titre national SCCA/Trans-Am devant les Mustang et les Pontiac Firebird.

Chevrolet Camaro (1967-1969)

Chevrolet Camaro RS 1967

Si General Motors prit les devants avec la Corvette face à la Thunderbird, Ford repris l’avantage avec la Mustang née trois ans avant la Camaro. L’ère des “Pony cars” s’ouvrit en 1964 avec l’archétype de la formule qui, trois ans après, dégénéra vers le luxe et le confort au moment où la Camaro visait la même clientèle.

Une réplique tardive mais efficace :

Le succès initial de la première Mustang avait troublé le sommeil des dirigeants de GM : 400.000 exemplaires la première année, pour une voiture qui n’avait demandé aucun organe mécanique spécifique, devait laisser de beaux bénéfices. Chevrolet fut chargé d’appliquer la même recette et de créer un coupé/cabriolet à tendances sportive, aux lignes suggestives et vendu à un prix de voiture populaire avec options multiples.

De 120 à 375 chevaux : 

Sur une plate-forme nouvelle, la Camaro fut dotée par le chef du style GM, Bill Mitchell, d’une silhouette sculptée en “coke bottle” héritée des Impala 1965. Avec son arrière court, elle impressionnait. Par sa tenue de route, son freinage et sa direction, elle impressionnait aussi, mais pas dans le même sens, surtout avec les gros moteurs. Il y eut pourtant une version sportive dite Z28 championne dans sa catégorie.

Dodge Charger R/T (1970)

Dodge Charger RT 1970

C’est en 1966 que Dodge rejoignait le mouvement des muscle cars avec le coupé Charger, construit sur la base de la Coronet, qui était le modèle de catégorie intermédiaire de la marque, entre la compacte Dart et la grosse Polara.

Un coupé imposant : 

Comme ses congénères, Pontiac GTO ou Plymouth Roadrunner, la Dodge Charger était un imposant coupé, qui aurait largement mérité le nom de berline deux portes, sauf que son pavillon avait une forme fuyante qui donnait un peu de dynamisme à la silhouette massive de la voiture. Comme toutes les muscle cars, la Charger pouvait recevoir une variété de moteurs V8, allant dans son cas de 4,97 litres et 230 ch à 6,6 litres et 425 ch. Ce dernier était une version civilisée du fameux “Hemi” (deuxième du nom) qui faisait alors la loi dans les épreuves de Nascar. L’année suivante, la plus puissante version de la Charger reçut le label R/T (Road & Track  : route et circuit).

Une physionomie brutale : 

C’est le modèle 1970 qui est le plus apprécié des amateurs de “voitures musclées”. La Charger R/T se montrait alors particulièrement impressionnante, avec sa massive calandre projetée en avant comme une entrée d’air de réacteur. Les phares s’éclipsaient derrière une grille peinte en noir mat. Cette façade “aveugle” accusait la physionomie brutale de la voiture, de même que les jantes chromées, sans enjoliveurs.

Dodge Coronet (1968-1970)

Dodge Coronet 1970

Modèle intermédiaire de la gamme Dodge, la Coronet accéda à la notoriété à la fin des années 60 en se métamorphosant en “Muscle Car”, à grand renfort de moteurs V8 survitaminés, de suspensions raffermies et de décoration pseudo-sportives en rapport avec ses performances, dans un contexte encore favorable à ce culte de la puissance.

Une sportive économique : 

Au coupé Coronet R/T (pour Road and Track) doté de toutes les options hautes performances proposées dans la gamme Dodge s’ajoutera, en 1968, la variante Super Bee quasiment identique en apparence, mais richement équipée. Proposée à un prix sensiblement plus compétitif, cette sous-série relativement dépouillée mais presque aussi performante, attirera près de 28.000 acheteurs en 1969 et un peu moins de 15.000 l’année suivante.

Un V8 à culasse spéciale :

Commercialisée en coupé et en cabriolet pour le millésime 1969, la Super Bee se distinguait des autres modèles de la série Coronet par son V8 383 Ci à culasses spéciales, ses freins renforcés, ses suspensions plus fermes, son capot surmonté d’une volumineuse prise d’air, ses pneus larges et sa boîte manuelle à quatre rapports monté en série. Les Coronet Super Bee et R/T seront maintenues au catalogue Dodge jusqu’en 1970.

Ford Mustang “Fastback” (1971-1973)

Ford Mustang Mach 1 (1971)

Après le succès fabuleux des premières années (680.000 exemplaires en 1964), les ventes de la Ford Mustang s’essoufflèrent à partir de 1970, malgré l’immense choix offert en matière de moteurs – d’une puissance allant du simple au triple – et des carrosseries : coupé, cabriolet, berlinette, et coupé “Fastback”, d’abord exclusivement réservé aux versions Shelby.

Conservatisme technique : 

La motorisation la plus répendue fut le 4,7 litres de 225 ch, mais le coupé Fastback fut surtout vendu avec le moteur de 5,8 litres de 265 ch (un rendement très modeste de 46 ch/litre) ou avec le 7 litres de 310 ch (44 ch/litre. Le choix était offert entre trois boîtes : à trois rapports commandés par le levier au volant ; automatique également à trois rapport ; enfin, heureusement à quatre rapports avec levier au plancher. La suspension arrière restait à essieu rigide et ressorts semi elliptiques, les freins à tambours à l’arrière.

Vers la fin de la “vraie” Mustang : 

La chute des ventes donne de l’intérêt aux exemplaires de 1973, assurément peu répandus. La Mustang 2 qui lui succéda sans succès fin 1973, se contentait de moteurs symbolisant bien peu “l’Amérique” : un quatre cylindre de 2,3 litres et un six cylindres de 2,8 litres, fabriqué en Allemagne. La Mustang, la vraie, avait vécu et il faudra attendre les quatrième et surtout cinquième versions (à partir de 2005) pour qu’elle retrouve une ligne fluide et des V8 musclés allant de 412 ch pour le 5 litres à 550 ch pour le 5,4 litres).

Ford Gran Torino (1972-1976)

Ford Gran Torino Brougham Coupé 1972

Le conservatisme technique des constructeurs automobiles américains restait total au début des années 70 ; sauf sur la Chevrolet Corvette. Ce qui n’empêchait pas l’existence chez chacun d’eux de quelques modèles (des voitures de série) à très haute performances, destinés avant tout à servir de base pour les courses de stock-cars. La Ford Gran Torino est dans ce cas.

Une conception archaïque :

Le résumé des caractéristiques techniques du châssis d’une Ford Gran Torino est en 1972 le catalogue des solutions techniques abandonnées par tous les constructeurs européens de voitures à haute performances : essieu arrière rigide suspendu par des ressorts à lames, freins à tambours, porte-à-faux immenses, poids monstrueux de 1850 kg.

Bourrée de puissance : 

Le moteur est moins décevant, quoique sa puissance spécifique dépasse à peine 50 ch/litre. Avec le gros moteur, plus de sept litres, on dispose de 360 chevaux : de quoi aller vite et surtout accélérer très fort… si un revêtement parfait permet aux roues arrières de transmettre puissance et couple. Sinon, enfoncer l’accélérateur ne produira qu’un hurlement de pneus et un nuage de fumée bleue à la Starsky et Hutch!

Mercury Cougar (1967-1973)

Mercury Cougar (1970)

Dévoilée en 1967, sous la forme d’un coupé hardtop à 4 places, la Mercury Cougar tentera de profiter indirectement du succès commercial de la Ford Mustang en se présentant comme une version plus volumineuse et plus luxueuse, la différence de prix atteignant 200 $ entre les deux séries.

Puissance et équipement à la carte : 

Disponible en Standard avec un V8 289 ci de 200 ch, la Cougar pourra recevoir des motorisations plus ambitieuses en option, la variante GT disposant notamment d’un V8 390 ci de 320 ch et d’une suspension raffermie. Plus luxueuse, la variante XR7 représentera la série “haute” ; elle sera destinée à une clientèle plus soucieuse de confort que de performances.

“Eliminator” ou la terreur des highways :

En 1968, la gamme s’enrichira d’une version sport (type GTE) dotée d’un V8 7 litres de 390 ch ; l’année suivante, cette dernière recevra la dénomination d’Eliminator (un patronyme reflétant parfaitement sa nature et ses ambitions…), mais le catalogue s’enrichira encore d’un cabriolet destiné à un usage moins sportif. Jusqu’en 1973, la série Cougar restera étroitement dérivée de la Mustang. Après cette date, les deux lignes connaîtront des destinées radicalement différentes, la première se rapprochant davantage de la Ford Thunderbird tandis que la seconde se métamorphosera en subcompacte en empruntant sa plate-forme à la nouvelle série Pinto.

Oldsmobile 4.4.2. (1966-1971)

Oldsmobile 4.4.2. (1970)

Initialement proposée comme un simple package optionnel, la formule 4.4.2. (pour 4 rapports, carburateur 4 corps et échappement double) sera introduite dans la gamme Cutlass à partir de 1964.

Une des meilleures Muscle Cars de sa génération : 

Deux ans plus tard, et compte tenu du succès de la formule, la firme Oldsmobile décidera de commercialiser la 4.4.2. comme une série à part entière, en l’intégrant dans la gamme F85 Cultlass. Disponible en coupé et en cabriolet et offerte en différentes variantes de finitions, cette compacte vitaminée deviendra bientôt l’une des Muscle Cars les plus appréciées de sa génération. Au fil des ans, la 4.4.2. profitera d’ailleurs de motorisations de plus en plus ambitieuses, un sommet étant atteint en 1970, lorsque sera proposée dans cette gamme un volumineux V8 de 455 ci (7,4 litres) affichant 370 chevaux.

Un marché condamné : 

L’Oldsmobile 4.4.2. continuera à rajeunir l’image de la marque dans les années 60. Mais au début de la décennie suivante, les premières mesures antipollution adoptées par l’administration américaine auront bientôt raison des V8 à haute compression. Le marché des Muscle Cars en sera durablement affecté. Au point qu’Oldsmobile conviendra de mettre un terme à la carrière de la 4.4.2. après 1971 plutôt que de dénaturer l’esprit et l’image de cette série à tendance sportive. En 1972 et 1973, la 4.4.2. redevient un ensemble d’options comme à l’origine.

Plymouth Barracuda (1970-1974)

Plymouth Barracuda 1970

Lancée en 1964, la première Plymouth Barracuda n’était guère qu’un coupé Valiant agrémenté d’une poupe fastback et doté d’aménagements spécifiques. Le succès immédiat de la Ford Mustang, introduite la même année, n’était évidemment pas étranger à la mise en production de ce modèle de “circonstance”. Par la suite, la Barracuda deviendra une série distincte.

De 140 à 425 chevaux…

C’est à la fin de l’année 1969 que la Barracuda connaîtra sa troisième métamorphose en adoptant une nouvelle carrosserie fluide et agressive partagée avec la Dodge Challenger (Retrouvez la Dodge Challenger RT sur l’article d’Echoretro : Point limite zéro). Trois variantes seront proposées au catalogue : Barracuda, Gran Coupe et Cuda, en deux types de carrosserie (coupé et cabriolet). Comme les autres “pony cars” américains de cette époque, la Barracuda sera encore disponible avec un large choix de motorisations et de transmissions, du six cylindre de base développant 140 chevaux au V8 hémisphérique.

Frappée par la crise énergétique : 

Digne concurrente des Ford Mustang et chevrolet Camaro, la Plymouth Barracuda jouera plusieurs années durant le rôle de l’outsider sur ce marché très encombré. Si sa diffusion atteindra près de 50.000 exemplaires en 1970, elle ne cessera de décliner les années suivantes pour tomber à 10.000 unités en 1974. La production du modèle sera interrompue à la fin de cette année, ce retrait correspondant incidemment au déclin historique des “pony cars”.

Pontiac Firebird (1970-1974)

Pontiac Firebird 1973

Vers la fin des année soixante, Pontiac s’était forgé une image de voiture performante avec notamment la GTO qui n’avait pas hésité à récupérer ses initiales prestigieuses indissociablement liées jusque-là à Ferrari. Les “Pony Cars” étaient devenus des “Muscle Cars” et une nouvelle course au rapport puissance-poids le plus favorable était lancée. La Firebird est sûrement la représentante la plus typique de ces voitures qui inquiétèrent les assureurs américains au début des années 70.

Une sœur de la Camaro :

La nouvelle Firebird de 1967 reprenait la coque de la Chevrolet Camaro mais recevait un V8 de 325 ch “seulement”. Pour la démarquer encore plus, le V8 passa à 5,7 litres en 1968 puis à 6,5 litres sur la Trans-Am 1969 qui disputait les épreuves sur circuit de la série Tran-American. Le coupé le plus “musclé”, le formula 400, apparut en février 1970.

Un grand jeu d’options : 

Dans la famille Firebird, la F400 et la Trans-Am pouvaient recevoir des moteurs V8 de 6500 cm3 avec divers niveaux de préparation portant la puissance jusqu’à 370 ch. Côté châssis, le coupé de base pouvait être équipé de suspensions affermies, de couples de pont arrière différents, de boîtes manuelles à quatres rapports rapprochés, etc… On atteint avec ces voitures l’apogée des muscle cars. Dès lors, des contraintes écologiques et sécuritaires vont peu à peu rogner les puissances et la crise pétrolière va achever de faire disparaître ces voitures devenues légendaires.

Les photos sont tirées des brochures originales des constructeurs.

Caractéristiques techniques : tirées d’un journal auto de 1970.

 

Oldtimer – Alpine A110 (1962-77)

La 1300 S Berlinette (1966-1971) : 

Après ses premiers succès au volant de la 4 CV quasiment de série à l’exception des préparations mécaniques, Jean Rédélé a créé l’A106 puis l’A108 qui rompt avec la plate-forme de la “quatre-pattes” de Monsieur Tout-Le-Monde. Mais le niveau de performances que confère la base mécanique Renault amélioré n’est plus compatible avec des solutions trop proches de la série. Il faut du nouveau.

Le châssis-poutre : 

La solution passe par un nouveau châssis qui apparaît sur le type A108. Rigide et léger, ce châssis à poutre centrale noyé dans la résine du soubassement de coque équipe aussi le type A110 de 1962 dont la désignation ne s’inspire plus des références Renault bien qu’il reçoive le 1100 cm3 des R8. En juin 1965, la déjà célèbre berlinette est dotée du 1296 cm3 de la Renault 8 Gordini avec 115 ch.

S comme Super : 

La berlinette a trouvé là une homogénéité et un niveau de performances que la version S va exploiter pendant huit années en recevant des mécaniques de plus en plus élaborées. La 1300 S sera la version client la plus vendue entre la fin 1966 et 1971. Elle est, en collection, une des plus convoitée, surtout en version originale telle que livrée par l’usine, la plupart ayant, en effet, reçu des modifications en vue de la compétition.

Les modèles 1600 (1969-1977) :

En remplacement de la 1500 sortie entre 1967 et 68 (qui ne fut fabriqué qu’à 42 exemplaires), Alpine sortit en 1969 un modèle 1600, qui allait connaître plusieurs versions : 1600, 1600 S, 1600 SC-SI, 1600 SX, jusqu’en 1977.

Une seule carrosserie pour tous les modèles : 

Lorsque apparut la 1600, Alpine n’avait alors plus qu’une seule carrosserie à son catalogue, la 110 berlinette ; celle-ci habilla tous les modèles 1300, 1600, 1800. Dotée d’un moteur Renault 16 de 1565 cm3, développant 92 ch lors de son apparition, l’Alpine 1600 de 1970 vit sa puissance passer à 102 ch, alors que l’Alpine 1600 S, elle, en était déjà à 138 ch. La même année, une version encore plus sportive fut mise au point, une Alpine 1600 S groupe 4 de 172 ch, qui remporta notamment les rallyes de l’Acropole, des Alpes autrichiennes, de Monte-Carlo et de San Remo.

Une berlinette avec quelques modifications : 

La berlinette avait désormais son radiateur d’eau à l’avant, ce qui nécessita la création d’une prise d’air sous le pare-chocs. Au fil des ans, elle subit quelques modifications, telles que l’adoption de jantes larges et de clignotants rectangulaires qui se retrouvaient au-dessus des pare-chocs et n’étaient plus encastrés.

Caractéristiques Techniques : 

Années de production : 1962 – 1977 ; Production : 71.761 exemplaires ; Usine d’assemblage : Usine Renault Alpine de Dieppe
Moteur et transmission : Cylindrée : 956 cm3 à 1800 cm3
Puissance maximale : de 55 à 200 ch, en rallye avec turbo jusqu’à 250 ch ; Transmission : Propulsion, BV4 rapports, BV5 en option sur les moteurs 1,3 litres et en série sur les 1600 S
Poids et performances : Poids à vide : 565 à 790 kg
Vitesse maximale : de 170 à 225 km/h
Châssis – Carrosserie : Berlinette Coupé
Dimensions : Longueur : 3850 mm ; Largeur : 1520 mm ; Hauteur : 1130 mm ; Empattement : 2100 mm

Prix du modèle neuf en 1970 : 32.450 F pour la 1300 S et 31.040 F pour la 1600 S soit à peine un peu moins qu’une Mercedes 280 S.
En 1970, une Porsche 911 Touring valait 42.860 F et une Citroën SM 46.000 F.
32.000 Francs de 1970, cela fait 36.000 € de 2017 avec 638% d’inflation sur la période…

Cote actuelle : à partir de 50.000 €

Film & Oldtimer – Point limite zéro (1971) – Dodge Challenger (1970-1974)

L’histoire : 

Kowalski travaille pour une société de livraison d’automobiles. Il doit convoyer une Dodge Challenger R/T de 425 chevaux depuis Denver dans le Colorado jusqu’à San Francisco, en Californie. Peu de temps après l’avoir récupérée, il fait le pari de la livrer à son destinataire en moins de 15 heures. Après quelques courses-pousuites avec les flics de la brigade motorisée, la patrouille routière du Colorado, de l’Utah et du Nevada le poursuit pour le stopper et le mettre en garde à vue. Sur le chemin, Kowalski est guidé par Supersoul, un DJ animateur de radio aveugle équipé d’un scanner lui permettant d’écouter les fréquences radio de la police. Au volant, son passé douloureux lui revient par bribes. Il revoit ainsi les dures années du Vietnam, puis des séquences de son ancien métier de pilote Nascar, enfin son entrée dans la police d’où il fut exclu pour avoir défendu une jeune toxicomane contre un de ses supérieurs… Peu à peu, le délit de ­fuite devient un acte politique. Kowalski ­roule pour tous les déclassés marginalisés par le système. Sa quête de liberté est la leur, sa rébellion contre le système aussi. Kowalski va rencontrer quelques personnages atypiques sur sa route, comme cette belle adepte de moto à poil qui lui propose de satisfaire tous ses désirs. Il devra aussi subir de nombreuses épreuves…

Point limite zéro, un chef d’œuvre de la contre culture américaine : 

Ce film de 1971, réalisé par Richard Sarafian et scénarisé par Guillermo Cain d’après une histoire de Malcolm Hart, est une étude fascinante de ces personnes que les anthropologues désignent parfois comme «êtres marginaux» – qui sont souvent des individus pris entre deux cultures puissantes et concurrentes, partageant certains aspects importants des deux, et, en tant que tels, restant tragiquement confinés dans une solitude existentielle souvent douloureuse. Ils habitent une sorte de zone crépusculaire quelque part entre «ici» et «là», une sorte de purgatoire peuplé de spectres qui ne trouvent ni paix ni place dans le quotidien, ce qui les pousse instinctivement à voyager vers des destinations obscures et inconnues.

Le disc-jockey Supersoul (Cleavon Little) et le convoyeur d’auto Kowalski (Barry Newman) sont deux de ces spectres, des hommes marginaux mais décents et intelligents, qui ne peuvent ou ne veulent pas vivre dans des cultures concurrentes en pleine expansion qui les ont trop peu épanouis en dépit de leurs propres sacrifices personnels. Kowalski lui-même a essayé de «s’intégrer» en tant que soldat et officier de police et, plus tard, a tenté de faire de même avec la contre-culture florissante de la fin des années 1960, mais il a découvert avec déception qu’elles étaient mues toutes deux par diverses formes de malhonnêteté ou de manque de sincérité intérieure. Car l’honneur personnel, la confiance en soi et le respect authentique – les valeurs de Kowalski – étaient tragiquement peu appréciés par l’une ou l’autre, malgré leurs prétentions altruistes.

De plus, ce n’est pas un hasard si le personnage de Newman a un nom de famille polonais ; Les Polonais ont créé, tout au long de leur histoire, une culture slave très riche et unique, basée en grande partie sur une telle «marginalité» – étant géographiquement bloqués entre deux puissants ennemis historiques, l’Allemagne et la Russie, et ne pouvant jamais s’identifier pleinement avec l’un ou l’autre ce qui engendra des moments difficiles pour eux. Ce n’est pas un hasard non plus si le personnage de Little est aveugle et noir, le seul de son genre dans une petite ville d’un désert américain – sa cécité augmentant sa détermination et sa capacité à lire dans l’esprit de Kowalski, sa voix diffusée par la radio étant le foyer de l’étincelle d’intérêt des déçus du rêve américain qui deviendra plus tard une explosion de dédain puisque Supersoul va se faire tabasser par des rednecks et voit son studio ravagé – toutes les caractéristiques d’un prophète se voyant injustement (mais typiquement) déshonoré sur ses propres terres.

L’environnement désertique joue également un rôle clé dans la consolidation de la relation personnelle entre ces deux hommes et leur destin respectif – pour paraphraser le romancier britannique J.G. Ballard, les prophètes ont d’une certaine manière émergé de déserts, car les déserts ont, en un sens, épuisé leur propre avenir (comme Kowalski l’avait déjà fait) et sont donc libres des concepts de temps et d’existence comme nous les connaissons traditionnellement (Comme Super Soul le savait instinctivement, créant ainsi son propre lien psychique avec le conducteur condamné). En quelque sorte, tout devient possible et pourtant, rien ne l’est…

Point limite zéro est aussi une histoire de «fin de siècle», un requiem unique pour un âge qui se meurt – l’époque maintenant révolue du Flower Power, de la liberté sur les routes, d’un choix de vie hors système dans un monde coloré de possibilités infinies, assaisonnées d’une importante variété de toutes sortes de personnages sortant de la norme ; de quoi nous donner la nostalgie de tout ce qui rendait les Etats-Unis uniques – et qui malheureusement a presque disparu là-bas, et n’a quasiment jamais existé dans notre vieille Europe étriquée.

Pony Cars & Muscles Cars :

Enfin, ce film est l’occasion d’évoquer les Pony cars qui sont une catégorie d’automobiles américaines inaugurée avec la Ford Mustang en 1964, comme les Chevrolet Camaro, Dodge Challenger, Mercury Cougar, Plymouth Barracuda et Pontiac Firebird. « Pony » désigne un cheval de petite taille (poney), comme c’est le cas du Mustang, à l’origine du nom de la célèbre automobile lancée par Ford.

Financièrement abordable, compacte et stylée avec une image sportive, la pony car est construite sur la base mécanique d’une voiture compacte de grande série. Elle est équipée d’une carrosserie spécifique et propose un choix de moteurs allant du six cylindres de moyenne cylindrée (2,8 litres) au V8 de grosse cylindrée (jusqu’à 7,4 litres). Chaque client peut ainsi disposer d’une voiture adaptée à son budget ou à sa façon de conduire, avec l’apparence d’un modèle de sport exclusif.

Quand elles sont équipées de moteurs de forte puissance (comme la Challenger R/T dans Point limite zéro ou la Ford Mustang Fastback dans Bulitt), de suspensions renforcées et de boîtes de vitesses adaptées, les pony cars deviennent des muscle cars.

Dodge Challenger (1970-1974)

Dodge Challenger RT 1970

C’est une pony car lancée en 1970, six ans après la Ford Mustang. Elle utilise un maximum de pièces communes avec la nouvelle Plymouth Barracuda, sa jumelle au sein du groupe Chrysler, dont elle partage la plate-forme Chrysler E-Body mais avec un empattement allongé de 51 mm et une carrosserie spécifique. Le dessin de la carrosserie est signé Carl « Cam » Cameron, le responsable du style extérieur ; la calandre de la Challenger 1970 s’inspire ainsi de ses propositions initiales pour la Charger, qu’il voulait doter d’un moteur turbo-compressé, ce qui explique sa ligne si caractéristique. La Challenger a été bien acceptée par le public (avec des ventes de 80.000 unités pour l’année 1970 seulement) malgré le fait qu’elle ait été critiquée par la presse et que le marché des pony car s’essoufflait déjà avant son arrivée. La puissance de ses moteurs, et donc ses performances ont été réduites. Sa production cesse avec le modèle de 1974, après une production de près de 165.500 exemplaires en cinq ans. Elle est devenue une icône de la culture automobile américaine et un modèle classique dont le style sert toujours de référence aux ingénieurs de Dodge.

Publicité d’époque : Dodge Challenger 1970

Voir sur YouTube : “Vanishing Point – Trailer (1971)” par WorleyClarence

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