Album – Status Quo – Quo (1974)

Status Quo est un groupe de rock anglais qui s’est formé en 1967 et qui 50 après, porte encore la bonne parole du boogie aux quatre coins de son pays et du monde.

Au départ, en 1962,  Frances Rossi et Alan Lancaster forment un groupe nommé “The Scorpions”, qui s’est ensuite appelé “Spectres” avec l’arrivée du batteur John Coughlan. Puis ils ont rencontré Rick Parfitt, qui était dans un groupe de cabaret appelé The Highlights. Les Spectres signent un contrat avec Piccadilly Records, mais aucun de leurs singles n’a de succès. Ils devienne les “Traffic”, puis Traffic Jam, afin d’éviter toute confusion avec le groupe de Steve Winwood.

En 1967, le groupe change encore son nom et devient Status Quo. En janvier 1968, ils sortent “Pictures of Matchstick Men”. Ils invitent Parfitt à rejoindre le groupe juste quand la chanson atteint la 7ème place des Hits au Royaume-Uni.

Ils embauchent Bob Young comme roadie et directeur de tournée et Young devient rapidement un important partenaire pour l’écriture de leurs chansons. Leur deuxième album, Spare Parts, ne réussit pas à rentrer dans les charts. La percée de Status Quo commence quand ils signent avec Vertigo. Leur premier album sur leur nouveau label s’appelle Piledriver : il sort en 1972, et déploie un son plus lourd et un style boogie. C’est à cette époque que Status Quo devient l’un des plus grands groupes de rock au Royaume-Uni et gagne des fans qui les suivront sans relâche dans leurs tournées.

Quelques-unes de leurs chansons les plus populaires sortent pendant ces années là : “Rockin All Over the World” (écrit par John Fogerty de Creedence Clearwater Revival), «Whatever You Want» et «Down Down». Cette dernière chanson reste leur seul numéro un britannique.

L’album Quo en 1974 : 

Quo est le septième album de Status Quo. Il fut enregistré  à Londres aux Studios IBC. La plupart des compositions sont signées par Rick Parfitt et Alan Lancaster. La pochette est une véritable œuvre d’art et le contenu est excellent avec des titres puissants comme “Drifting Away” , “Do not Think It Matters “, “Backwater” et le single tiré de cet album “Break The Rules” (7e dans les charts anglais). Quo atteindra la 2e place dans le top album anglais et sera disque d’or au Royaume-Uni et en France.

En 1976, Status Quo signe un accord de parrainage avec Levis ce qui l’associe longtemps à la mode Denim.

En 1981, John Coghlan quitte le groupe et est remplacé par Pete Kircher. Leur apparition finale avec Kircher fut l’ouverture du Live Aid à Wembley en 1985. On retrouve également à l’affiche du show des groupes comme The Style Council, The Boomtown Rats, Elvis Costello, David Bowie, Elton John et Queen.

En juillet 1986, Status Quo joue au Queen live de Wembley, pour la promotion de sortie de son fameux “In The Army Now”, une reprise des frères Bolland qui est plébiscitée dans la plupart des pays européens.

L’album suivant, “Is not Complaining” marche moins bien que son prédécesseur. Dans les années qui suivent, leur renommé perdure, notamment grâce à leurs tournées mémorables et leurs fabuleux concerts où ils vous balancent en pleine figure des tonnes de bon vieux rock. Status Quo ne fait pas dans la finesse, certes, mais avec leurs riffs épais, martelés, répétés à l’infini, leur efficacité est redoutable. Les morceaux se ressemblent parfois, car ils ont toujours ce même balancement qui les propulse, ces mêmes furieux échanges de parties de guitare entre Rossi et Parfitt.

En France, ils passent par Paris en 2006, 2007 et 2008. En octobre 2011, ils se produisaient sur la scène de l’Olympia, et en 2012, au Casino de Paris le 20 novembre, précédé d’un autre à Strasbourg, la veille. L’occasion pour les Anglais de défendre l’album Quid Pro Quo, sorti en 2011.
Le 17 juin 2013, Status Quo sort Bula Quo un double CD contenant les 9 nouveaux titres de la B.O. du film éponyme et, d’autre part, les plus grands tubes du groupe dans de nouvelles versions jamais éditées. Après une prestation au festival Hellfest 2014, Status Quo repart en tournée en 2016 et en 2017!

Discographie : 

Picturesque Matchstickable Messages from the Status Quo (Album – 1968)
Spare Parts (Album – 1969)
Ma Kelly’s Greasy Spoon (Album – 1970)
Dog of Two Head (Album – 1971)
Piledriver (Album – 1972)
Golden Hour of Status Quo (Album – 1973)
Hello (Album – 1973)
Quo (Album – 1974)
On the Level (Album – 1975)
Blue for You (Album – 1976)
Live (Live – 1977)
Rockin All Over the World (Album – 1977)
If You Can’t Stand the Heat (Album – 1978)
Whatever You Want (Album – 1979)
Just Supposin’ (Album – 1980)
Never Too Late (Album – 1981)
1982 (Album – 1982)
Live at the N.E.C. (Live – 1982)
Back to Back (Album – 1983)
In the Army Now (Album – 1986)
Ain’t Complaining (Album – 1988)
Perfect Remedy (Album – 1989)
Rock ‘Till You Drop (Album – 1991)
Live Alive Quo (Live – 1993)
Thirsty Work (Album – 1994)
Don’t Stop (Album – 1996)
Under the Influence (Album – 1999)
Famous in the Last Century (Album – 2000)
Heavy Traffic (Album – 2002)
Riffs (Album – 2003)
The Party Ain’t Over Yet (Album – 2005)
In Search of the Fourth Chord (Album – 2007)
Quid Pro Quo (Album – 2011)
Bula Quo (Album – 2013)
Aquostic: Stripped Bare (Album – 2014)

Voir sur YouTube : “Backwater/Just Take Me from the End of the road” par statusquocom ; “Status Quo – Caroline 1973” par fritz51303

Album – Eagles – On The Border (1974)

Ce groupe californien archétypal des années 70 s’est formé avec des musiciens qui ont vécu les meilleurs moments de la West Coast, avec Poco (Randy Meisner) ou les Flying Burrito Bros (Bernie Leadon). Ils doivent leur réputation au soin extrême qu’ils apportent à toutes leurs productions ainsi qu’à la sophistication de leur musique.

La formation du groupe :

En 1971, le guitariste/chanteur Glenn Frey, le batteur/chanteur Don Henley, le guitariste/chanteur Bernie Leadon et le bassiste/chanteur Randy Meisner forment les Eagles. L’idée initiale vient de Frey à qui David Geffen avait conseillé de former un groupe qui jouerait pour Linda Ronstadt pendant sa tournée. L’œil tourné vers son futur groupe, il s’approche de Henley qui devient le batteur. Avec l’aide de John Boylan (le producteur de Ronstadt), Frey attire Leadon et Meisner, deux autres membres du groupe de la tournée. En 1971, ils jouent ensemble pour la première fois à Disneyland, soutenant Ronstadt. Ils jouent si bien que rapidement, ils se retrouvent dans les bureaux de Geffen pour signer un contrat et faire leur propre disque.

Geffen les rattache au célèbre producteur Glyn Johns pour enregistrer leur premier album Eagles (1972), qui est réalisé à Londres en moins de trois semaines. Johns les guide vers le son country-rock qui les rendit célèbre avec les tubes “Take It Easy”, “Peaceful Easy Feeling” et “Witchy Woman”.

“On the Border” ou Le passage de la Country Rock au Pop Rock :

Leur premier disque a d’ailleurs aidé à lancer le boom du country-rock des années 70, mais c’est à partir de leur troisième album que les Eagles mettent l’accent sur la partie “rock” de leur son.

Dans un interview de l’époque, le batteur des Eagles, Don Henley soulignait d’ailleurs: “Faire notre premier album avec Glyn Johns a été un coup de génie du groupe au complet. Surtout de sa part d’ailleurs. Parce qu’il était un producteur solide face à aux difficultés posées par le réalisation d’un premier album. Il a réussi à dire: «Hé, Henley, allez-y, Frey, faites ceci, et même si vous ne savez pas où cela mène, croyez-moi, essayez, c’est pour le mieux.» Il nous a vraiment aidés à faire ces deux albums.”

Les cessions d’enregistrement du troisième disque en mars 1974, se sont avérées plus problématiques. Après avoir enregistré une paire de chansons avec Johns (dont “Best of My Love” qui allait  devenir un énorme tube), le groupe l’a viré et a engagé Bill Szymczyk parce que, comme Henley l’a dit plus tard au magasine rock Crawdaddy, Glyn pensait que nous étions un groupe country rock et semi-acoustique, et chaque fois que nous voulions faire du rock’n’roll, “il aurait pu citer mille groupes britanniques qui pouvaient le faire mieux”.

“Je déteste quand les gens nous qualifient de groupe country-rock parce qu’ils adorent cette musique”, se plaint d’ailleurs le guitariste Glenn Frey dans une interview pour Phonograph Record. “Nous pouvons faire n’importe quoi! Nous pouvons faire du rock and roll, nous pouvons faire de la musique country,  n’importe quoi d’autre.”

L’arrivée de Don Felder : 

Quelles que soient les véritables raisons de la scission, les choses se sont calmées une fois que le groupe a rejoint Szymczyk, et le niveau du groupe s’est encore amélioré après l’arrivée d’un nouveau guitariste, Don Felder, qui est resté dans le groupe après avoir joué sur un solo de slide guitare sur “Good Day in Hell”. (Note explicative: La Slide guitare est une méthode particulière pour jouer de la guitare. Au lieu d’appuyer la corde sur les frètes, un objet appelé «slide» est placé dessus pour faire varier sa longueur donc sa vibration. Ce slide être déplacée le long de la corde sans la soulever (d’où le nom), créant ainsi des transitions lissées et permettant un vibrato large et expressif.)

“J’ai été un fan de Don Felder pendant environ un an et demi !» dit Frey enthousiaste pendant l’entretient avec Crawdaddy” Depuis que je l’ai entendu jouer à Boston une nuit. Je l’ai vu à un concert sur L.A. et je lui a demandé s’il était d’accord pour jouer un solo de slide guitare sur «Good Day in Hell», et à chaque prise, il nous a tous soufflé. S’il n’est pas Duane Allman réincarné, je ne sais pas qui il est. Je me sens mieux que jamais depuis qu’il nous a rejoint. On est meilleurs sur scène maintenant.”

“La chose importante à retenir avec ce groupe est que le tout est plus grand que la somme de ses parties”, déclarait un jour Don Henley au Hit Parader. «Le groupe Eagles et ce que nous avons créé est plus grand que nous cinq ensemble. C’est dur quand cinq gars veulent tout faire. Vous voyez, il n’y a pas de leader dans les Eagles, parce que tout le monde est égocentrique. X peut être leader pour une journée avant que quelqu’un se lève et dise «F..k-you.» C’est parfois dur, mais c’est ce qui nous permet de rester bon.”

L’album : 

“On The Border”: Les paroles ont été écrites au plus fort du scandale du Watergate et de la mise en accusation du président Richard Nixon. Elle évoquait l’inquiétude des gens sur le gouvernement américain qui dépassait les bornes en ce qui concerne les questions de vie privée.

«Good Day in Hell» fut le petit hommage de Glenn à Danny Whitten et Gram Parsons. C’est aussi notre opinion sur les dangers de l’industrie de la musique et le mode de vie qui va souvent de pair avec elle.

Sur des chansons comme “Already Gone”, “James Dean” et “Good Day in Hell”, les Eagles ont un son plus rock & roll. Bien que Glenn Frey ait été fasciné par le nouveau mouvement «country rock», et bien qu’il n’oublie jamais ses racines Motown, son premier amour a été le rock & roll. Peut-être grâce à l’influence de son ami et mentor, Bob Seger.

Glenn Frey est mort le 19 janvier 2016 à l’âge de 67 ans.

Discographie après On The Border :

One Of These Nights (1975) : Le deuxième meilleur album du groupe. Dernier album avec Bernie Leadon.

Hotel California (1976) : Leur grand tube, évidemment. Et aussi la présence de Joe Walsh, venu d’un groupe du Midwest, le James Gang. Une musique taillée pour le plaisir, reflet de l’hédonisme californien. Un des 10 meilleurs disques de Soft Rock. Le titre éponyme est superbe mais je préfère “New Kids in Town”.

The Long Run (1979) : Le groupe s’est séparé de Randy Meisner et l’a remplacé par Timothy B. Schmit. Un autre album monumental avec “I can’t tell you why” et le splendide “King of Hollywood”.

Eagles Live (1980) : Double album contenant les meilleurs tubes. Tout est bon sauf peut-être le son de l’enregistrement qui ne restera pas dans les annales des audiophiles…Le groupe se sépare en juillet 1980.

Hell Freezes Over (1994) : Le groupe se reforme 14 ans plus tard. C’est un album live contenant quelques nouveaux titres enregistrés en studio (Get Over It, Love Will Keep Us Alive).

Long Road Out Of Eden (2007) : Un double album correct mais sans plus.

Voir sur YouTube : “THE EAGLES (LIVE 1977) “Best Of My Love” – RUSS TERRY CHANNEL” par Russ Terry ; “Eagles – I can’t tell you why (original video)” par Reposter (Dailymotion) ; “hotel california video oficial” par domenico catauro

Disque – Nino Ferrer – Nino and Radiah (1974) – Le Sud (1975)

Nino Ferrer a des racines et origines niçoises, et italiennes (du côté de Vintimille, à proximité de la frontière italo-française). Il passe les premières années de sa vie en Nouvelle-Calédonie où son père, ingénieur, travaille dans l’extraction de nickel. Ferrer était bilingue français/italien, et avait de bonnes notions en anglais.
De retour en métropole dès 1947, le jeune Nino, après une scolarité parisienne au lycée Saint-Jean-de-Passy, se lance dans des études d’ethnologie et d’archéologie préhistorique à la Sorbonne. Il est notamment l’élève de Leroi-Gourhan. Ses études ne l’empêchent pas de poursuivre passionnément de nombreuses activités dont la peinture, la gravure et la musique. Il part ensuite faire le tour du monde sur un cargo, participe à quelques fouilles en Mélanésie et, de retour en France, se consacre à une musique qui depuis longtemps le fascine, le jazz.

Premier Single :

Sa discographie commence en 1959 — puisqu’il fut, cette année-là, contrebassiste sur deux 45 tours des Dixie Cats —. Au début des années 1960, il accompagne la chanteuse américaine Nancy Holloway et propose, en vain, ses propres compositions aux maisons de disques. En 1963, la chance lui sourit puisqu’il peut enregistrer son premier disque (Pour oublier qu’on s’est aimé). Sur la face B figure un titre, C’est irréparable, dont il existe une version italienne Un anno d’amore, tube chanté par Mina qui en fait aussi des traductions en espagnol, en japonais, en turc… Une autre version espagnole, directement traduite de la version en italien, sera réalisée pour la bande originale de Talons aiguilles de Pedro Almodóvar sous le titre Un año de amor, et sera interprétée par Luz Casal. Dalida l’a chantée en 1965 en français. Le disque n’aura qu’un succès très relatif en France, mais sera diffusé dans quelques pays européens, au Japon et même au Moyen-Orient.

Mirza et autres succès populaires (années 1960) :

Il lui faut attendre 1965, après de nombreux échecs (groupes avortés, rupture puis réconciliation avec Barclay, sa première maison de disques), pour que l’occasion lui soit donnée de renouer avec le succès, par le truchement de sa chanson Mirza. Succès immédiat qui conduit Nino Ferrer à enregistrer d’autres tubes — parfois à contrecœur — tels que les Cornichons, Oh ! Hé ! Hein ! Bon ! lui imposant, et pour longtemps, le rôle du chanteur rigolo. Comme Henri Salvador, il se rattrape en interprétant des mélodies tristes et graves sur les faces B de ses disques (Ma vie pour rien).En 1966 il est bassiste sur deux disques EP des Gottamou (Bernard Estardy, Nino Ferrer, Richard Hertel).

Son rôle de chanteur décalé lui apporte des avantages certains (succès, argent, conquêtes), mais le caractère plutôt entier de Nino Ferrer s’en accommode mal. Rompant avec le monde du spectacle, il quitte la France et part s’installer en Italie de 1967 à 1970. Alors que des disques continuent de sortir en France (Le Téléfon, Mao et Moa, Mon copain Bismarck nettement plus ironiques), Nino Ferrer gagne en notoriété grâce à une émission italienne qu’il anime, Io, Agata e tu.

La Maison près de la fontaine et Le Sud :

À son retour en France, il s’installe dans le Quercy, où il se lance dans l’élevage de chevaux, mais sa rencontre avec un guitariste irlandais, Micky Finn lui rend le goût de la composition musicale. Micky et ses musiciens suivent Nino à Paris et deviennent les Leggs. Après des mois d’une écriture personnelle et de composition, sort en 1971 Métronomie. Si l’album n’a qu’un succès mitigé, l’un de ses titres, La Maison près de la fontaine, se vend à plus de 500 000 exemplaires en 45 tours. Certains morceaux de cet album peuvent être associés au genre du rock progressif (Métronomie 1 et 2, Cannabis…), le sortant ainsi de l’étiquette « variétés » à laquelle il était assigné. On note une progression, à partir de cette date, vers un travail plus complexe en matière de composition. Nino Ferrer and Leggs paraît en 1973, mais c’est la chanson Le Sud qui sera son plus grand succès.

En 1968 Nino a acheté une maison de style colonial à Rueil-Malmaison, La Martinière, côte de la Jonchère, qu’il a fait équiper d’un studio d’enregistrement. Cette propriété qui lui rappelle son pays d’enfance, la Nouvelle-Calédonie, lui inspire les paroles de la chanson South, qu’il enregistre d’abord en anglais sur l’album Nino and Radiah de 1974. La photo de la pochette du 45 t avec Radiah Frye est prise dans son jardin. Mais c’est avec sa version française, Le Sud, que cette chanson deviendra un immense succès. Le disque se vend à plus d’un million d’exemplaires et devient un des tubes du printemps 1975. Ce succès permet à Nino Ferrer, d’acquérir en 1976 « La Taillade », une bastide située au cœur du Quercy Blanc, dans la région des Vaux près de Montcuq, qu’il équipe également d’un studio d’enregistrement.

Après Le Sud : 

Il est difficile à Nino d’assurer la continuité d’un pareil succès et les albums suivants (Suite en œuf en 1975, Véritables variétés verdâtres en 1977) ne marchent que très moyennement, échecs parfois occultés par un ou deux 45 tours qui, eux, remportent un succès appréciable. En 1979 sort l’album Blanat, puis Nino part en tournée avec Jacques Higelin.

Entre 1981 et 1983 sortent La Carmencita, Ex-Libris, Rock’n’roll cowboy (dont Frank Margerin dessine la pochette). 13e album (1986) passe, quant à lui, complètement inaperçu mais, au début des années 1990, il renoue avec le succès, auprès d’une nouvelle génération en Italie puis en France, grâce à la sortie d’une compilation qui permet de faire découvrir, à côté de succès historiques, d’autres compositions plus rares.

En 1982, Nino Ferrer tente de se lancer, avec enthousiasme, dans le cinéma, en jouant l’un des rôles principaux (celui du docteur Steve Julien) du film Litan de Jean-Pierre Mocky, mais le film est à sa sortie un cuisant échec, étant violemment mis à bas par la critique. Du fait de cet échec, les producteurs et réalisateurs ne lui proposeront plus de rôles, ce qui l’affectera grandement.

En 1989, Nino, de nationalité italienne, demande et obtient sa naturalisation française pour, selon ses dires, célébrer le bicentenaire de la Révolution française. Il enregistrera l’hymne national La Marseillaise accompagné par une chorale de Montcuq, qu’il fera se produire lors d’une émission Champs-Élysées de Michel Drucker.

Sous l’égide d’Yves Bigot et Philippe Poustis (respectivement directeur général et directeur artistique de Fnac Music), il sort en 1993 un autre disque, La Désabusion, dont les bases ont été enregistrées dans son studio à la Taillade et les cuivres au studio Polygone de Toulouse, avec la présence du guitariste Micky Finn et prépare une nouvelle tournée. Il expose ses peintures à Paris, puis part en tournée avec le groupe anglais de Micky Finn, les Leggs. Un ultime album, composé de différents titres chantés et/ou écrits par des membres de sa famille (son fils Arthur et sa femme Jacqueline Monestier, dite Kinou) et quelques amis musiciens sort en 1993, La Vie chez les automobiles.

Une fin tragique : 

En juin 1998, cinq ans après son dernier album, sa mère Mounette meurt « des suites d’une longue maladie », à l’âge de 86 ans. Deux mois après, le 13 août 1998, le chanteur se tire une balle dans le cœur au milieu d’un champ de blé situé à quelques kilomètres de chez lui. Il aurait eu 64 ans deux jours plus tard.

Source

Pour en savoir plus:

L’histoire secrète de la chanson Le Sud de Nino Ferrer, par Armelle Heliot. Publié le 28/12/2015

Voir sur YouTube : “Nino Ferrer : Le Sud – 1975” par Costantino

Album – Little River Band – Get lucky (1990)

Le groupe Little River Band s’est formé à Melbourne, en Australie en 1975. C’était à l’origine une association de musiciens qui avaient déjà connu du succès dans d’autres groupes de rock australiens. Les membres sont : Beeb Birtles : guitare et chants, Graham Davidge : guitare principale, Graeham Goble : guitare et chant, Dave Orams : guitare basse, Derek Pellicci : batterie et Glenn Shorrock : chanteur du groupe.

Ils signent chez Capitol Records la veille de Noël 75. “Little River Band”, leur premier album est un succès en Australie. Il culmine à la douzième place du Australian Kent Music Report Albums Chart. Le premier single du groupe, “Curiosity (Killed the Cat)”, sort en Septembre avant l’album et se classe 15ème.

Little River Band sort son deuxième album, After Hours, en mai 1976. Il est produit par le groupe mais n’est pas diffusé aux États-Unis. Encouragés par leur succès australien, le groupe entreprend une tournée internationale d’abord au Royaume-Uni, le 17 septembre 1976, pour jouer un spectacle à Hyde Park en première partie de Queen. Ensuite, ils font d’autres ouvertures de spectacles dans le reste de l’Europe pour les Hollies en Septembre et Octobre. En novembre 1976 ils réalisent leur premier concert aux USA, à Harrisonburg, Virginie, en première partie de White Average Band. Suite à leurs apparitions aux États-Unis et grâce au soutient des stations FM, “It’s a Long Way There” atteint le n ° 28 sur le Billboard Hot 100. Cela galvanise l’engagement des membres du groupe à s’attaquer au marché du disque US. Leur but était d’être diffusé sur les radios FM US, et ils atteindront cet objectif grâce à leur musique composées de chants puissants et de belles harmonies de guitare. Ils obtiennent rapidement une place au top parmi les grands groupe vocaux des années 70 … et des années 80. Entre 1976 et 1983, leurs tubes classés au USA sont nombreux, notamment les singles suivants: It’s a Long Way There, Help Is on Its Way, Happy Anniversary, Reminiscing, Lady, Cool Change, Lonesome Loser, The Night Owls, Take It Easy On Me, Man On Your Mind, We Two, and The Other Guy.

1982-1986 – Les années John Farnham :

En février de 1982, Shorrock quitte Little River Band et reprend sa carrière solo. Farnham remplace Shorrock en temps que chanteur sur “Man on Your Mind”. En septembre, Farnham confie à Susan Moore de The Australian Women’s Weekly: “L’intégration avec les gars n’a pas été difficile, mais l’enregistrement et la scène sont deux choses différentes et nous avons dû changer beaucoup de choses parce que Glenn chantait dans un registre différent du mien.”

Le premier single avec Farnham comme chanteur principal, “The Other Guy” (l’une des deux nouvelles chansons sur leur album Greatest Hits), est publié en novembre 1982, atteint la 18ème place dans les charts en Australie et la 11ème aux États-Unis. Le deuxième, “Down on the Border”, culmine à la septième place en Australie. Puis Farnham quitte le groupe en 86.

Le retour de Shorrock :

Après le départ de Farnham, Little River Band reste dans les limbes jusqu’en 1987, lorsque Pellicci et Shorrock retournent dans le groupe à la demande d’Irving Azoff, le patron de MCA Records, qui voulait avoir le groupe sur son label. L’association de Goble, Housden, Nelson, Pellicci et Shorrock devient une société, We Two Pty. Ltd, dont tous les membres sont administrateurs à parts égales. Le groupe sort son dixième album studio, Monsoon, chez MCA en Juin 1988, coproduit par Boylan et Goble. Agréable, techniquement précis et carré, son single principal, “Love Is a Bridge”, co-écrit par Goble et Housden devient n ° 7 dans les charts australiens.

Get Lucky (1990) :

Le onzième album studio, Get Lucky (Février 1990) remporte un grand succès international avec “If I Get Lucky” et rejoint le top 60 en Australie.

Mike Boehm du Los Angeles Times, qui assistait à un concert de la tournée en mai 1990, disait du chanteur Glenn Shorrock qu’il chantait d’une voix chaude dont le velouté “roussi” rappelait parfois celle de Phil Collins. Quand au guitariste Stephen Housden, il trouvait qu’il renforçait la ligne mélodique en lui donnant des accents précis et lyriques.

Little River Band est considéré comme l’un des groupes les plus importants d’Australie. Leurs ventes mondiales d’albums et de disques compacts atteignent maintenant les 30 millions. Ils ont également établi un record pour avoir atteint le Top 10 hits pendant 6 années consécutives … le premier groupe à atteindre cette performance. Et selon BMI, “Reminiscing” a atteint les 5 millions de passages sur les radios US… et “Lady” n’est pas loin derrière avec plus de 4 millions de programmations. LRB a été intronisé au Temple de la renommée de l’Association australienne de l’industrie de l’enregistrement (ARIA) lors de la 18e édition des ARIA Music Awards de 2004.

Voir sur YouTube : “Little River Band – Get Lucky” par FreeTheRocks

Album – The Jeff Healey Band – Hell To Pay (1990)

Norman Jeffrey “Jeff” Healey (25 mars 1966 – 2 mars 2008) était un chanteur et guitariste de jazz et de blues rock canadien aveugle qui a atteint une grande popularité musicale et personnelle, en particulier dans les années 1980 et 1990.

Enfance :

Né à Toronto, en Ontario, Healey a grandi à l’extrémité ouest de la ville. Il a été adopté bébé; Son père adoptif était pompier. Quand il avait presque un an, Healey a perdu la vue suite à un rétinoblastome, un cancer rare des yeux. Ses yeux ont dû être enlevés chirurgicalement, et il a reçu des prothèses oculaires.

Début de carrière et succès :

Healey a commencé à jouer de la guitare à l’âge de trois ans, développant son style unique consistant à jouer de la guitare à plat sur ses genoux. Quand il avait 15 ans, Jeff Healey a formé le groupe Blue Direction, un groupe composé de 4 musiciens qui jouait principalement de la musique dans des bars et des clubs, avec le bassiste Jeremy Littler, le batteur Graydon Chapman et un camarade de classe, Rob Quail sur la deuxième guitare. Ce groupe a joué dans divers clubs locaux à Toronto.

Healey commence à diffuser un spectacle de jazz et de blues sur la station radio CIUT FM où il devient connu à force de diffuser ses disques vintage en 78 tours.

Peu de temps après, il est présenté à deux musiciens, le bassiste Joe Rockman et le batteur Tom Stephen, avec qui il forme un trio, The Jeff Healey Band. Ce groupe fait sa première apparition publique dans un club situé à l’étage du Chicago’s Diner à Toronto. Ils fait l’objet d’un reportage dans le magazine NOW de Toronto et ils jouent presque tous les soirs dans des clubs locaux comme Grossman’s Tavern et le célèbre club de blues Albert’s Hall (où Jeff Healey a été découvert par les guitaristes Stevie Ray Vaughan et Albert Collins).

Après avoir signé chez Arista Records en 1988, le groupe sort l’abum “See the Light”, avec le single “Angel Eyes” et la chanson “Hideaway”, nominée au Grammy Award pour la meilleure performance instrumentale rock. Alors que le groupe enregistre “See the Light”, il réalise en même temps la bande son du film de Patrick Swayze “Road House”. Healey y joue aussi de nombreuses scènes avec Swayze. En 1990, le groupe remporte le prix Juno pour l’artiste canadien de l’année. Les albums “Hell to Pay” et “Feel This” permettent à Healey d’avoir 10 singles classés dans les charts au Canada entre 1990 et 1994.

Carrière après 1990 :

Après la sortie de l’album “Get Me Some” en 2000, Healey commence à diriger son talent vers une direction musicale différente plus proche de son cœur, le jazz. Il publie trois CD de musique de jazz américain traditionnel des années 1920 et 1930. Il avait déjà joué avec ce style de groupe autour de Toronto au début de sa carrière musicale. Bien que connu principalement comme un guitariste, Healey jouait également de la trompette lors de ses performances live, son principal groupe de jazz pour la tournée et l’enregistrement étant Jeff Healey’s Jazz Wizards.

Healey était un avide collectionneur de disques et a amassé une collection de plus de 30.000 enregistrements en 78 tr. Il  animait parfois une émission radio de la SRC intitulé “Mon genre de jazz”, dans lequel il passait des disques tirés de sa vaste collection de jazz vintage. Il animait une émission similaire sur la station de jazz de Toronto CJRT-FM.

Pendant de nombreuses années, Healey a tourné à travers l’Amérique du Nord et l’Europe et jouait dans un club, le “Healey’s” sur Bathurst Street à Toronto. Le club déménagea dans un endroit plus vaste au 56 Blue Jays Way et fut rebaptisé “Roadhouse Jeff Healey.” Bien qu’il ait prêté son nom au club et y ait souvent joué, Jeff Healey n’en fut jamais le propiétaire. (Le nom vient du film de 1989, Road House, dans lequel Healey est apparu.)

Au moment de sa mort, il avait l’intention de faire une tournée de spectacles au Royaume-Uni, en Allemagne et aux Pays-Bas avec son autre groupe, le “Jeff Healey Blues Band” (également connu sous le nom de “Healey’s House Band”) en avril.

Au fil des ans, Healey a tourné avec de nombreux artistes légendaires (Allman Brothers, Bonnie Raitt, Stevie Ray Vaughan, Buddy Guy, BB King, ZZ Top, Steve Lukather, Eric Clapton et beaucoup d’autres). Healey a découvert et aidé à développer les carrières des musiciennes Terra Hazelton et Amanda Marshall. Le 2 mars 2008, Healey est décédé d’un cancer au Centre de santé St. Joseph’s dans sa ville natale de Toronto. Il avait 41 ans.

Hell To Pay :

Hell to Pay est le deuxième album de The Jeff Healey Band. Il est sorti en 1990, et a été l’un des albums les mieux classés au Canada. En 1990 il a été nommé “album de l’année” au prix Juno. Des musiciens de renoms tels George Harrison, Jeff Lynne, Bobby Whitlock et Mark Knopfler apparaissent dans ce disque qui a été enregistré au Studio à Morin Heights, Québec, Canada en janvier et février 1990.

The Jeff Healey Band :

Jeff Healey : lead vocals, guitar
Joe Rockman : bass guitar, backing vocals
Tom Stephen : drums

Discographie : 

1988 : See the Light
1989 : Road House Soundtrack
1990 : Hell to Pay
1992 : Feel This
1993 : Evil Blues (live)
1995 : Cover to Cover
2000 : Get Me Some
2002 : Among Friends
2003 : Live at Healey’s
2004 : Adventures in Jazzland
2005 : The Jeff Healey Band Live at Montreux 1999
2006 : It’s Tight Like That
2008 : Mess of Blues
2009 : Songs From The Road
2014 : The Jeff Healey Band (Live at the horseshoe tavern 1993)
2016 : Heal My Soul
2016 : Holding On (Studio & Live)

Voir sur YouTube : “The Jeff Healey Band – I Think I Love You Too Much” par JeffHealeyBandVEVO

 

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