Livre SF – William Gibson – Neuromancien (Hugo du meilleur roman 1985)

William Gibson (écrivain de S.F. né le 17 mars 1948) n’a jamais eu l’intention de devenir le leader d’un mouvement. Mais avec la publication de Neuromancien en 1984, on lui a imposé ce rôle. Si vous lisiez de la S.F. dans les années quatre-vingt, alors vous avez entendu parler du cyberpunk. Il y avait alors dans l’air le sentiment – activement encouragé par la plupart des écrivains qui étaient participants – qu’un nouveau mouvement était à portée de plume et que la SF allait enfin subir sa première révolution littéraire significative depuis la Nouvelle Vague qui avait frappé à la fin des Années soixante. Gibson est un peu impliqué dans cette exagération dans la mesure ou le battage autour de sa modeste personne a galvanisé le mouvement.

Le Cyberpunk est antérieur à la publication du roman de plusieurs années. Déjà, le film Blade Runner, inspiré d’un roman de 1968 écrit par Philip K. Dick, et tourné en 1982, établissait une esthétique similaire qui a inspiré Gibson dans son roman. Mais Neuromancien a été le coup de départ du mouvement cyberpunk. Il a d’ailleurs remporté à la fois le Hugo et le prix Nebula (ainsi que le prix Philip K. Dick). Gibson a inventé le mot «cyberpunk» plus tôt, mais Neuromancien est le roman qui l’a entérinée dans le lexique populaire.

Si plus de 20 ans plus tard, la capacité de Neuromancien à nous étonner a légèrement diminué, cela reste encore une histoire divertissante à lire, un roman intemporel et élégant; ce n’est d’ailleurs pas étonnant qu’il ait remporté autant de récompenses. Il est vrai aussi que cette histoire a ouvert la voie et influencé des auteurs comme Charlie Stross, Greg Egan, et tous ceux qui ont contribué à rafraîchir la S.F. dure des Années 90.

Neuromancien est une œuvre prédictive dans la mesure où elle met en avant la notion de l’avenir de l’information dans laquelle les multinationales plutôt que les gouvernements dirigent le spectacle du monde. Certes l’internet d’aujourd’hui n’est pas le cyberespace de Gibson, mais les inventions actuelles et future permettront aisément à très brève échéance de s’immerger dans une réalité virtuelle digne du cyberespace.

L’histoire : 

Le protagoniste de Neuromancien est un ancien hacker nommé Henry Dorsett Case, dont le système nerveux a été détruit avec une toxine pour l’empêcher de continuer à pirater. Comme presque tout le monde (même ceux qui n’ont jamais lu le livre) en est probablement conscient, la seule interface informatique qui est utilisée dans Neuromancer est un implant cérébral, et l’interface de Case à été détruite. L’histoire commence lorsque, dans les bidonvilles de la ville de Chiba,  Armitage, un homme mystérieux au passé trouble, et Molly, une redoutable mercenaire, lui proposent de lui redonner accès au Cyberespace et lui offrent un accord : on le guérit en échange de ses services en tant que pirate. L’objectif de son employeur semble impliquer une I.A. appelé Wintermute, appartenant à la famille de Tessier-Ashpool propriétaire d’une énorme multinationale.  En fait, il doit en pénétrer le système informatique avec l’aide du mystérieux Muetdhiver et de sa partenaire Molly, une mercenaire cybernétiquement modifiée. Partout où l’accès au réseau est piratable, le Neuromancien s’en sert pour infiltrer les souvenirs de son interlocuteur, apparaissant toujours sous la forme d’une personne connue de lui, alors que le Muetdhiver s’en sert pour assassiner des membres de la Police de Turing (une unité régulant les I.A.)

L’intrigue est l’une des forces de Neuromancien. C’est un livre court et rapide avec beaucoup d’action tendue, des personnages dangereux, des alliances risquées. L’évocation du pouvoir indécent des entreprises, de la nature des I.A. et de l’informatique future sont développés sans ralentir l’action.  Au début de Neuromancien, Dorsett renonce à la vie et entre dans une spirale autodestructrice pour des raisons compréhensibles, mais presque jamais il ne trouve de force intérieur pour sortir de sa tourmente émotionnelle afin d’obtenir une seconde chance. Il est implacablement entraîné par des forces extérieures: une guérison, le retrait menacé de la guérison, le danger physique, et la manipulation des autres personnages. Rien ne vient de l’intérieur et c’est une des caractéristique du livre. Son destin lui échappe totalement.

Neuromancien est célèbre pour ses descriptions, en grande partie parce qu’il montre un avenir laid, répugnant et dangereux (parfois pas si éloigné du notre…). Il n’est peut-être pas aussi révolutionnaire qu’on l’a dit, mais Gibson a fait un excellent travail dans sa description sans fard des bidonvilles et de la vie de la rue d’un monde avec une meilleure technologie certes, mais pas plus d’espoir et si peu d’humanité.

Album – The Cars – Greatest Hits (1985)

Certes, Blondie a obtenu une série estimable de succès placés numéro un, de même Talking Heads a reçu les faveurs de la critique, il n’empêche que ce sont les Cars ont été la plus grande révélation des groupes de la nouvelle vague américaine qui émergèrent à la fin des années 70. Avec leur pop rock élégant et mécanique, le groupe a accumulé une succession impressionnante d’albums de platine et de singles classés au Top 40 U.S. ce qui en a fait l’un des groupe de rock les plus populaires de la fin des années 70 et du début des années 80. Alors qu’ils étaient plus commercialement orientés que leurs pairs de New York, les Cars ont néanmoins été inspiré par le proto-punk, le garage rock et la pop bubblegum. La différence était dans l’emballage. Là où leurs pairs étaient aussi inspirés par l’art que par la musique, les Cars étaient strictement un groupe de rock & roll, et alors que leur musique sonnait parfois différemment du consensus rock de l’époque, ils avaient assez de piment pour qu’on passe leurs albums sur la FM. Néanmoins, les Cars sont restés un groupe New Wave, reprenant certaines spécificités du Velvet Underground, de David Bowie et de Roxy Music. Les voix de Ric Ocasek et Ben Orr rappelaient l’insouciant flegme de Lou Reed, tandis que la rythmique insistante du groupe n’était pas sans évoquer la hargne d’Iggy Pop. De plus, les Cars ont suivi la direction de Roxy Music en ce qui concerne les pochettes d’album artistiques notamment quand l’artiste Alberto Vargas a conçu une illustration sexy de style pin-up pour la couverture de leur deuxième album, Candy-O. Des couverture similaire sont devenues la signature visuelle du groupe jusqu’en 1984, alors que le groupe fait une série de vidéos sur Heartbeat City. Les vidéos de “You Might Think”, “Magic” et “Drive” sont devenues des tubes accrocheurs sur MTV, élevant les Cars au rang de superstar.

Le groupe : 

Ric Ocasek (guitare, voix) et Ben Orr (basse, chant) ont collaboré pendant plusieurs années avant de former les Cars en 1976. Ocasek a commencé à jouer de la guitare et à écrire des chansons à l’âge de dix ans. Après avoir brièvement fréquenté le Collège Antioche et l’Université d’Etat de Bowling Green, il a abandonné l’école et déménagé à Cleveland où il a rencontré Orr. Les deux musiciens ont commencé à écrire des chansons et à créer des groupes à Cleveland, à New York City, à Woodstock, et à Ann Arbor avant de s’installer à Cambridge, Massachusetts au début des années 70. En 1972, les deux musiciens étaient le noyau d’un trio folklorique nommé Milkwood. Le groupe sort un album chez Paramount Records à la fin de 1972 qui est ignoré. En 1974, Ocasek et Orr forment le groupe Cap’n Swing, avec Elliot Easton comme lead guitar. Cap’n Swing devient populaire à Boston, mais le groupe se sépare en 1975. Ocasek, Orr et Easton forment un nouveau groupe appelé les Cars en 1976 en s’adjoignant l’ancien batteur des Modern Lovers, Dave Robinson et le claviériste Hawkes.

The Cars (1977) :  Les Cars ont envoyé la bande de démonstration de “Just What I Needed” à l’influente station de radio WBCN de Boston et elle devient rapidement la chanson la plus demandée de la station. Tout le reste de 1977, les Cars jouent dans des clubs de Boston, et à la fin de l’année ils signent chez Elektra. Le premier album éponyme du groupe apparait à l’été 1978 et il remporte un grand succès grâce aux singles “Just What I Needed” (27ème), “My Best Friend’s Girl” (35ème) et “Good Times Roll” (41ème). Les Cars restent dans les charts pendant plus de deux ans et demi, retardant la sortie du deuxième album du groupe. Le premier album se vend à 6.000.000 d’exemplaires.

Candy-O (1979) : Enregistré au début de 1979, Candy-O ne sort que pendant l’été. L’album est un succès instantané, grimpant rapidement au numéro trois sur les charts et devient album de platine deux mois après sa sortie. Grâce au Top Ten Hit “Let’s Go”, il lance définitivement le groupe sur l’orbite du succès.

Panorama (1980) : Peut-être en réaction au succès rapide des Cars, le groupe explore des territoires plus ambitieux sur Panorama en 1980. Bien que l’album ne soit pas un aussi grand succès que ses prédécesseurs, il culmine néanmoins à la cinquième place du top album et devient album de platine.

Shake It Up (1981) : Les Cars sortent leur quatrième album, Shake It Up, à l’automne de 1981, et il devient rapidement disque de platine.
Après le succès de Shake It Up, le groupe enregistre la bande sonore du court métrage Chapter-X, puis prend un congé prolongé. Ocasek sort son album solo Beatitude en 1982. Les Cars se réunissent de nouveau en 1983 pour enregistrer leur cinquième album.

Heartbeat City (1984) : Soutenu par une vidéo animée par ordinateur, le premier single de l’album, “You Might Think”, devient un hit du Top Ten et propulse Heartbeat City à la troisième place des charts. Trois autres Top 40 singles – “Magic” (12ème), “Drive” (3ème) et “Hello Again” (20ème) – sortent plus tard dans l’année, et l’album devient triple disque de platine à l’été 1985.

Greatest Hits (1985) : À la fin de l’année, le groupe sort un Greatest Hits, qui présente deux nouveaux singles à succès, “Tonight She Comes” et “You Are the Girl”.

Door to Door (1987) : En 1987, le groupe sort son septième album, Door to Door. L’album remporte un succès modéré; seul le single “You Are the Girl”, atteint la 17ème place. Les Cars annoncent leur séparation en février 1988. Tous les membres ont poursuivi des carrières en solo, mais seulement Ocasek a publié des albums avec régularité. Dans les années 90, il est devenu un producteur de rock très recherché, ayant travaillé avec Weezer, Bad Religion, Black 47, Hole, Guided by Voices, No Doubt, Nada Surf, Johnny Bravo, D, Jonathan Richman, les Wannadies, et les anciens membres de Suicide (Alan Vega et Martin Rev. Easton) réapparu plus tard avec Creedence Clearwater Revisited, pendant que, malheureusement, Orr perd sa bataille contre un cancer du pancréas et décède le 3 octobre 2000.

Complete Greatest Hits (2002) : Après sa mort, quelques nouveaux enregistrements de Cars sont apparus sur le marché, y compris le concert DVD Live (enregistré à l’origine en Allemagne en 1979, et présentant une interview avec le groupe peu de temps avant la mort d’Orr), leur album de débuts auto-intitulé et une collection de hits plus complète intitulée Complete Greatest Hits. Au début de 2002, Ocasek travaille à la mise en place d’un film documentaire des Cars, composé de séquences backstage et de clips promotionnels inédits que le groupe a filmé lui-même. Il continue à travailler sur des matériaux solo, notamment Nexterday en 2005 aux critiques flatteuses. Pendant ce temps, Greg Hawkes et Elliot Easton ont fait équipe avec Todd Rundgren pour former le New Cars, un supergroupe pop dont le répertoire incluait les chansons en solo de Rundgren, les hits passés des Cars et un nouveau matériel. The New Cars a tourné avec Blondie en 2006 et a sorti un disque, l’album de concert It’s Alive !, avant que Rundgren ne reprenne sa carrière solo l’année suivante.

Move Like This (2011) : En 2010, les Cars se réunissent officiellement pour la première fois depuis deux décennies, Orr, décédé dix ans plus tôt étant le seul absent. Travaillant avec le producteur Jacknife Lee, ils prennent résidence temporaire dans un studio d’enregistrement à Millbrook, New York, et sortent Move Like This en 2011. Accueilli par des critiques positives, Move Like This rentre au Hit parade et culmine à la septième place à sa sortie tandis que le groupe fait une brève tournée promotionnelle.

Voir sur YouTube : “The Cars – Drive (OFFICIAL MUSIC VIDEO)” et “The Cars – Magic (OFFICIAL MUSIC VIDEO)” par RHINO

Youngtimer – Ferrari Mondial (1980-93)

La Ferrari Mondial fut présentée au Salon de Genève en mars 1980, pour succéder à la 308 GT4. Cette dernière avait une carrosserie signée Bertone, qui n’avait pas fait l’unanimité. Mais pour le nouveau modèle, Ferrari s’était de nouveau adressé à Pininfarina. Sa version Quattrovalvole à 32 soupapes sortit en 1983, et la version cabriolet en 1984. Son moteur central et transversal était le 3 litres dérivé du Dino 308 GT4.

La seule de son espèce :

La Mondial resta tout au  long des années 80 la seule voiture au monde à quatre places à moteur central. Elle reprenait le châssis et la mécanique de la 308 GTB, avec un empattement allongé de 30 cm pour prendre en compte les places arrières, ce qui entraînait un supplément de poids de 200 kg. La Mondial bénéficia en conséquence des mêmes améliorations que son homologue biplace. Une version 4 soupapes par cylindre, un modèle cabriolet puis la version Mondial T en fin de carrière. Avec sa boîte de vitesse transversale et une implantation moteur/boîte différente, la place pour les tubulures d’admission et d’échappement permettait une meilleure accessibilité pour l’entretient qui n’était pas une mince affaire sur les versions précédentes. Partant du moteur, un arbre assez long traversait la boîte de part en part jusqu’à l’embrayage. Le principe de cette séparation physique de l’embrayage et du volant moteur fut d’abord appliqué sur la Ferrari F1.

Un succès commercial : 

La Mondial fut comme ces pièces de théâtre dédaignées par les critiques mais acclamées par le public. Les fanatiques purs et durs de la marque la taxaient de “Ferrari de père de famille” mais elle n’a jamais manqué de clients, avec une moyenne de 500 exemplaires vendu chaque année.

Caractéristiques :

Mondial (1980 – 1982) : Moteur et transmission : Moteur V8 3,0 L, 16s ; Position du moteur Transversale centrale arrière ; Cylindrée 2 927 cm3  ; Puissance maximale 214 ch (157 kW) ; Couple maximal 243 Nm ; Transmission : Propulsion ; Boîte de vitesses : Boîte manuelle 5 rapports ; Poids et performances : 1550 kg ; Vitesse maximale : 240 km/h ; Dimensions : Longueur : 4 580 mm, Largeur : 2790 mm, Hauteur : 1260 mm ; Empattement : 2 650 mm.

Mondial 8 Quattrovalvole (1982 – 1985) : Moteur et transmission : Moteur : V8 3,0 L, 32s ; Cylindrée : 2 927 cm3 ; Puissance maximale : 240 ch (176 kW).

Mondial 3.2 litres (1985-89) : Moteur : V8 3,2 L, 32s ; Cylindrée : 3 186 cm3 ; Puissance maximale : 270 ch (199 kW)

Mondial T (1989 – 1993) : Moteur et transmission V8 3,4 L ; 32s Cylindrée 3405 cm3 ; Puissance maximale 300 ch.

Prix de vente en 1985 : 400.000 Francs en coupé, 448.000 Francs en Cabriolet soit 112.068 € et 125.516 € avec 84% d’inflation.

Prix actuel : de 30.000 à 50.000 € selon l’état. La Ferrari Mondial étant la plus abordable sur le marché de l’occasion, c’est le ticket d’entrée pour posséder une voiture de la marque. La Mondial 8 (1980-82) est la moins recommandable (peu fiable, la moins puissante, sensible à la corrosion). Préférez la 3.2 litres (1985-89). La mondial T (1989-93) est fiable elle aussi, mais le changement de courroie de distribution coûte un bras (plus de 3000 € et deux fois plus chez Ferrari), la dépose du moteur étant obligatoire. C’est cependant la version la plus recommandable…

Voir sur YouTube : “1989 Ferrari Mondial T” par Jonathan Harper

Film – Vampire, vous avez dit Vampire ? (1985)

Conçu à l’apogée des films d’horreur, “Vampire, vous avez dit vampire?” fonctionne bien parce que son scénariste-réalisateur Tom Holland approche le style avec nostalgie selon les canons du genre.

Le meilleur commentaire du film “Vampire, vous avez dit vampire?” vient de Roddy McDowall, qui joue un vieil acteur de films de vampires. “Les enfants d’aujourd’hui,” se plaint-il, “ont perdu patience avec les vampires. Ils veulent voir des assassins fous coupeurs de têtes.” Il a raison. Les vampires, qui sont condamnés à vivre éternellement, ont survécu à leur mode mais ils ont été remplacés par des psychopathes portant des masques grotesques qui parasitent les films d’horreur pour adolescents.

“Vampire, vous avez dit vampire” est une tentative de rectifier le tir. Il met en vedette William Ragsdale en adolescent impressionnable qui est convaincu que des vampires ont aménagé à côté de chez lui. D’ailleurs, il ne faut pas être un détective pour comprendre cela. Les vampires font presque étalage de leurs natures impies, exécutant des rites étranges devant les fenêtres ouvertes, et disposant les corps de leurs victimes dans des sacs à ordures en plastique. Ils le font sans crainte sachant que personne ne croit plus aux vampires.

Le gamin appelle les flics. Les vampires ont une explication plausible pour leurs activités. Le gamin prétend qu’il doit y avoir un cercueil quelque part dans le sous-sol. Les flics l’avertissent qu’ils n’ont pas de temps à gaspiller et ils partent. Alors, quand les vampires commencent à devenir vraiment menaçants, le gosse n’a personne pour le croire, sauf le vieux Peter Vincent (McDowall), l’ancien acteur de série B de films d’horreur qui vient d’être licencié de son émission TV sur ce thème.
McDowall sait tout sur les vampires: comment les détecter, comment les repousser, comment les tuer. Mais il n’est pas très doué pour payer son loyer et garder son job. Pour 50 dollars, il accepte une visite chez les vampires ce qui met en place la deuxième moitié du film. La première partie du film est fondamentalement drôle. La deuxième moitié fait la part belle aux effets spéciaux spectaculaires conçus par Richard Edlund, celui qui a créé les trucages de «Ghostbusters». Depuis qu’une partie de l’amusement dans les films de vampire est est lié aux effets spéciaux, Edlund doit marcher sur des œufs, et ici il le fait bien. Il nous donne des bonnes scènes de transformations et de décompositions, et semble connaître sa partie dans le domaine des vampires, bien que le film ne déborde pas d’action.

Le personnage central du film, cependant reste le personnage de Roddy McDowall, dont le nom, Peter Vincent, est évidemment censé nous rappeler Peter Cushing et Vincent Price, les deux grands acteurs de films d’épouvante. McDowall vole le spectacle, avec sa voix très british apportant de la classe ironique à son rôle et qui à la fin devient le tueur de vampires qu’il joue à la TV. Son rôle d’animateur TV rappelle l’icône des années 80 Sinister Seymour, interprétée par l’acteur Larry Vincent, qui anima le spectacle appelé “Fright Night” qui diffusait des films d’horreur et de science-fiction à petit budget tard dans la nuit sur KHJ-TV et sur KTLA, deux stations locales de télévision de Los Angeles entre 1969 et 1974. Quand Vincent décéda,  il fut remplacé par Elvira : Maîtresse des Ténèbres et le spectacle fut rebaptisé “Film Macabre”.

Tom Holland embrasse les mythologies vampires les plus banales en respectant l’institution, mais innove grâce à son humour “surnaturel” et ses nouvelles conceptions du maquillage. La métamorphose d’Ed Thompson (dit le démon) est la scène du film la plus inquiétante, alors qu’il se change de loup à homme sous le regard horrifié, étonné puis attristé de Peter Vincent, (un sacré jeu d’acteur dû au talent de McDowall).

Avec des cinéastes comme John Landis, Joe Dante et Fred Dekker, Holland appartient à une liste restreinte de réalisateurs des années 1970 et 1980 dont le savoir-faire dans le genre a permis de créer des comédies d’horreur post-moderniste inoubliables. “Vampire, vous avez dit vampire?” a gagné sa place au panthéon des plus drôles, des plus intelligentes et des plus divertissantes d’entre-elles.

Voir sur YouTube : “Vampire vous avez dit vampire Bande annonce” par triskell44560

Album – Etienne Daho – Tombé pour la France (1985)

Combinant le surf pop de style West Coast, le rock urbain du Velvet Underground et le romantisme de la chanteuse française Françoise Hardy, le chanteur et écrivain Etienne Daho s’est emparé de la scène rock européenne comme une tornade. Ses albums se transforment constamment en disques d’or ou de platine et il fait partie des rares chanteurs pour qui un hommage de reprises enregistrées par divers artistes de la scène française contemporaine est sorti de leur vivant (“Tombés pour Daho”, sortie le 25 février 2008. Le titre fait référence au tube “Tombé pour la France”). Sur cette compilation, les artistes choisis sont des chanteurs faisant référence à la pop music anglo-saxonne que revendique Daho. Certains de ces artistes ont d’ailleurs collaboré avec lui dans le passé (Daniel Darc, Elli Medeiros, Jacno, Arnold Turboust).

Son père était un militaire français et sa mère une chimiste, mais Daho a été élevé par ses grands-parents qui géraient un bar-épicerie dans la région d’Oran pendant la guerre d’Algérie. A cette époque, les enregistrements de Sylvie Vartan et Françoise Hardy diffusé sur le juke-box du magasin l’inspirent à rêver de devenir chanteur. S’établissant avec sa famille à Rennes en 1965, Daho continue d’élargir ses influences musicales pour inclure le rock britannique des Beatles et des Rolling Stones et le art rock de David Bowie, Roxy Music et du Velvet Underground. Il visite Londres pour la première fois en 1966 et il revient épris de la scène musicale florissante de la ville britannique.

Mythomane (1981) : De retour à Rennes, Daho travaille comme surveillant à l’université de la ville. Quand il organise un concert à l’école, mettant en vedette les groupes de rock Stinky Toys et Marquis de Sade le 20 décembre 1978, Daho a sans le savoir franchi les premières étapes menant à l’essor de sa carrière musicale. Elli Medeiros et Jacno de Stinky Toys l’encouragent à continuer d’écrire et à chanter, tandis que le guitariste de Marquis de Sade, Frank Darcel, le prend sous son aile, l’aidant à apprendre les subtilités du professionnalisme musical. Quand Daho fait ses débuts au festival de rock des Transmusicales en juin 1979, Darcel et d’autres membres du Marquis de Sade l’accompagnent. Après avoir sorti un single, “Cowboy”, Daho signe chez Virgin France. Son premier album , Mythomane, sort en 1980 ; il est produit par Jacno et met en vedette des musiciens de Marquis de Sade ; il ne marche pas mais il deviendra disque d’or lors de sa réédition, 15 ans plus tard.

Le Grand Sommeil (1982) : Jouant dans les clubs de Rennes avec le chanteur français Arnold Turboust, Daho commence à attirer l’attention. Il passe sur les radios FM récemment débarquées sur le paysage radiophonique avec ses singles “Le Grand Sommeil” et “Sortir ce Soir”; il sort son deuxième album en 1984, La Notte la Notte, avec le single “Weekend à Rome”. Même s’il montre des signes d’un avenir prometteur, ses ventes sont faibles à côté de celle de ses prochains disques “Tombé pour la France” et “Pop Satori”.

Tombé Pour la France (1985) : Tombé pour la France est une chanson d’Étienne Daho, paru sur le mini-album éponyme en 1985, puis intégré à l’album Pop Satori, l’année suivante. C’est le premier single de Daho à figurer au Top 50 sur lequel il se classe durant dix-neuf semaines consécutives de juillet à novembre 1985, dont une à la treizième place, devenant un tube ouvrant la voie à la « dahomania ». Le clip qui fut souvent diffusé sur MTV avec une erreur d’annonce dans le titrage à l’écran (Tombé pour la femme…) est réalisé par Jean-Pierre Jeunet.

Pop Satori (1986) : En 1986 l’abum Pop Satori remporte aussi un grand succès avec les singles “Epaule Tatoo” et “Duel au Soleil”.

Pour Nos Vies Martiennes (1988) : est certifié or (avec des ventes de plus de 100.000 exemplaires) le jour de sa sortie en Juin 1988. C’est le quatrième album d’Étienne Daho paru le 1er juin 1988. Quatre singles sont extraits de cet album : “Bleu comme toi”, “Des heures hindoues”, “Caribbean Sea” et “Stay with me”. Le succès continue avec Live ED enregistré au Zénith de Paris fin janvier 1989, qui est vendu plus de 250 000 exemplaires.

Paris Ailleurs (1991) : En 1991, Daho enregistre son cinquième album, Paris Ailleurs, un hommage aux labels Motown et Stax. Les précommandes de l’album sont si importantes que l’album est certifié disque d’or avant sa sortie et qu’il atteint le statut de platine avec des ventes de plus de 500 000 exemplaires. Quatre ans plus tard, il est encore dans les charts avec une reprise de “Mon Manège à Moi” d’Edith Piaf, tandis que le groupe pop britannique Saint Etienne occupe les Hits Parades britanniques avec “He’s on the phone”, une reprise en anglais de “Weekend à Rome.” Alors que lors de sa sortie en 1994, Daholympia est vendu à moitié moins d’exemplaires que Paris Ailleurs, Daho reprend l’élan de ses premiers albums avec la sortie d’Eden en 1996. Corps et Armes sort en 2000 et est suivi trois ans plus tard par Reevolution.

Daho a toujours cherché de nouvelles voies pour sa créativité. Il est apparu dans le film “Désordre” d’Olivier Assayas et a reçu une récompense européenne pour sa vidéo de 1987 “Epaule Tattoo”. En plus d’écrire des chansons ou d’accompagner des artistes (Jacques Dutronc, Charlotte Gainsbourg, Alain Bashung, Françoise Hardy, Jane Birkin, Air, Brigitte Fontaine, Jacno, Jeanne Moreau, Vanessa Paradis, Catherine Deneuve, Dani, Lio, Lou Doillon, Debbie Harry ou encore Marianne Faithfull), Daho a produit des enregistrements pour Les Valentins et Sylvie Vartan. Il a joué dans une production théâtrale de Jean Genet, “Condamné à mort”, au Théâtre Molière à Paris. Françoise Hardy est restée une influence majeure pour le musicien Daho à tel point qu’en 1986, Daho s’étaient associé à Jérôme Soligny pour écrire sa biographie “Superstar et ermite”.

Discographie : 

1981 : Mythomane (Disque d’Or)
1984 : La Notte, la notte (Disque de Platine)
1985 : Tombé pour la France
1986 : Pop Satori (Disque de Platine)
1988 : Pour nos vies martiennes (Disque de Platine)
1991 : Paris Ailleurs (Disque de Platine)
1995 : Reserection
1996 : Éden (Disque d’ Or)
2000 : Corps et Armes (Disque d’Or)
2003 : Réévolution (Disque d’Or)
2007 : L’Invitation (Disque de Platine)
2010 : Le Condamné à mort (avec Jeanne Moreau)
2013 : Les Chansons de l’innocence retrouvée

Voir sur YouTube : “Etienne Daho – Tombé pour la france Son HD” par atomixb ; “Etienne Daho – Epaule Tatoo” par MySandertube ; “Etienne Daho – Des heures hindoues – Clip officiel” ; “Etienne Daho – Des attractions désastre – Clip officiel” et Etienne Daho – Saudade – Clip officiel  par Etienne Daho – Dahofficial

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