Album – Hubert-Félix Thiéfaine – Soleil Cherche Futur (1982)

Hubert-Félix Thiéfaine est un auteur-compositeur-interprète français né à Dole dans le Juras, le 21 juillet 1948. Il fait sa scolarité dans plusieurs établissements publics et privés de Dole puis des études de droit et de psychologie à la faculté de Besançon. Ensuite, il va à Paris tenter sa chance dans les cabarets rive gauche en 1971, notamment au Club des Poètes de Jean-Pierre Rosnay, au Pétrin et à la Maison pour tous de la rue Mouffetard. Il a déclaré savoir depuis l’âge de 10 ans qu’il voulait être chanteur.

En 1976 il fait ses débuts en scène, accompagné par le groupe folk-punk Machin, cofondé par Tony Carbonare qui devient son manager ; Thiéfaine est boudé par les maisons de disques. En 1977, Hervé Bergerat, directeur du label Sterne se laisse convaincre ; son premier album …Tout corps vivant branché sur le secteur étant appelé à s’émouvoir…  sur lequel figure “La fille du coupeur de joints” sort en 1978. C’est une période où, sur scène, Thiéfaine cultive la dérision, apparaît déguisé, ayant recours à des gags visuels tous plus fous les uns que les autres. Son deuxième album, Autorisation de délirer sort en 1979. En 1980, Théfaine passe pendant une semaine à la Gaîté-Montparnasse de Paris et sort, le 1er avril, l’album De l’amour, de l’art ou du cochon? S’en suit une tournée de six mois ; HFT proclame dans un de ses textes : « Si j’ étais Dieu, je ne croirais pas en moi… si j’étais moi, je me méfierais… ». En 1981 Thiéfaine passe durant trois semaines à la Gaîté‑Montparnasse (mars) ; son 4e album sort : Dernières balises (avant mutation) ; sur scène, Thiéfaine a abandonné les accessoires ; il entame une tournée d’automne et fait une soirée à l’Olympia le 3 novembre.

Le succès : 

Soleil cherche futur (1982) : est le cinquième album d’Hubert-Félix Thiéfaine, et le deuxième résolument rock, où Tony Carbonare s’éclipse à la réalisation pour laisser plus de place à Claude Mairet à la composition avec un son plus rock et moins folk. L’album Soleil cherche futur, a connu un certain succès avec les chansons “Lorelei Sebasto cha”, “Exit to Chatagoune-Goune”, “Soleil Cherche Futur” et  “Rock Joyeux” en 1982. L’album est devenu disque d’or.

En 1988, il rompt avec Claude Mairet et sa maison de disques Sterne, et enregistre deux albums aux États-Unis : Chroniques bluesymentales en 1990 et Fragments d’hébétude en 1993. Depuis les albums-miroirs La Tentation du bonheur (1996) et Le Bonheur de la tentation (1998), sa musique, volontiers mélancolique, s’ouvre aux synthétiseurs. En 1998, il remplit la salle de Bercy sans aucun appui des médias. Le concert fait l’objet d’un album et d’un DVD.

En 2000, Thiéfaine signe le texte de deux chansons de l’album de Paul Personne, Patchwork électrique : “Exit of Eden” et “La Beauté du blues”.

Son album Scandale mélancolique, sorti en 2005, fait volontiers référence à un passé tantôt heureux, tantôt difficile, à un avenir incertain, ou encore à son inspiration personnelle (le Jeu de la folie). Sur cet album, Thiéfaine a choisi de collaborer avec de nouveaux musiciens, dont Matthieu Rabaté (batteur) et Philippe Paradis (guitariste), tous deux musiciens de Zazie. Il est l’auteur de tous les textes sauf un (“That Angry Man on the Pier”), et a laissé le soin à la jeune génération d’auteurs-compositeurs français, au nombre desquels on peut citer Cali ou encore Mickey 3D, de composer les musiques. Un album live (accompagné d’un DVD), enregistré lors du concert au Zénith de Paris, le 17 novembre 2006, intitulé Scandale mélancolique tour, est également mis en vente.

Thiéfaine est sollicité en 2007 pour composer des chansons pour un nouvel album de Johnny Hallyday, de même que Paul Personne pour les musiques, mais rien n’est finalement retenu. Ce matériel sera la base de l’album Amicalement Blues, enregistré au Studio ICP à Bruxelles, qui sort le 12 novembre 2007. Une mini-tournée, qui passe entre autres par l’Olympia, suit en 2008. La fin de la tournée est annulée, Thiéfaine se faisant hospitaliser après un burn-out le 30 août, suite à dix ans de scène sans interruptions. Il en parle à l’émission “On est pas couchés” avec Laurent Ruquier le 19 mars 2011. L’album en gestation, Itinéraire d’un naufragé est alors abandonné.

En mars 2009, pour ses « un peu plus que trente ans de carrière », sort une compilation en trois CD (que Thiéfaine nomme Best-hier), Séquelles, comportant un titre inédit, “Annihilation”, qui aurait dû faire partie de l’album Itinéraire d’un naufragé.

Son seizième album studio, Suppléments de mensonge — un CD ou un double vinyle — sort le 28 février 2011, réalisé par Jean-Louis Piérot et Edith Fambuena (Les Valentins), et se compose de dix nouvelles chansons, augmentées de deux titres issus d’Itinéraire d’un naufragé. Il est suivi d’une tournée baptisée Homo plebis ultimae tour, avec un concert à Paris-Bercy le 22 octobre 20112. Le CD contient un DVD d’une capture complète d’un concert donnée au Zénith de Nantes le 9 décembre 2011. Quelques jours auparavant, une deuxième version de l’album est sortie, avec trois chansons supplémentaires (“Modèle dégriffé”, “L’amour est une névrose” et “Casino / Sexe et Tendritude”).

Bien que peu présent dans les grands médias, Hubert-Félix Thiéfaine connaît un succès relativement important depuis le début de sa carrière : ses albums sont pratiquement tous consacrés disques d’or et ses concerts font régulièrement le plein, grâce à la fidélité et l’attachement de son public. Il reçoit d’ailleurs le grand prix de la chanson française de la SACEM le 14 novembre 2011, alors que Suppléments de mensonge obtient à l’automne 2011 un disque de platine (pour deux cent cinquante mille ventes). Cet album est récompensé aux Victoires de la musique 2012 dans la catégorie Album de chansons. Il obtient également la Victoire du meilleur interprète masculin de l’année 2012.

Son dix-septième album studio, Stratégie de l’inespoir, réalisé en collaboration avec son fils Lucas, est sorti le 24 novembre 2014. Il est suivi d’une tournée baptisée VIXI tour XVII. Le 16 octobre 2015 sort une réédition de l’album avec un CD live inédit enregistré à La Maison de la Poésie à Paris le 9 juin 2015, ainsi qu’un bandeau noir collector en dentelle, le classique live de la tournée étant publié le 22 avril 2016. Le 18 novembre 2015, l’album Stratégie de l’inespoir reçoit le grand prix 2015 de l’Académie Charles-Cros dans la catégorie « Chanson ». La même année, il se produira en clôture du festival électro pop rock Les Aventuriers.

Source 1 –  Source 2

Discographie : 

1978 : …tout corps vivant branché sur le secteur étant appelé à s’émouvoir…
1979 : Autorisation de délirer
1980 : De l’amour, de l’art ou du cochon
1981 : Dernières balises (avant mutation)
1982 : Soleil cherche futur
1984 : Alambic / Sortie Sud
1986 : Météo für nada
1988 : Eros über alles
1990 : Chroniques bluesymentales
1993 : Fragments d’hébétude
1996 : La Tentation du bonheur
1998 : Le Bonheur de la tentation
2001 : Défloration 13
2005 : Scandale mélancolique
2007 : Amicalement blues (en collaboration avec Paul Personne)
2011 : Suppléments de mensonge
2014 : Stratégie de l’inespoir

Voir sur YouTube : “THIEFAINE Exit To Chatagoune Goune Paris 85” par alex ; Hubert Félix Thiéfaine – “La ruelle des morts” par thiefaineVEVO ; “Hubert-Felix Thiefaine – La Philosophie Du Chaos (Clip)”

Rétroactu 1982 – Émission TV : Les Enfants du Rock (1982-88)

Quelques évènements de l’année 1982 :

1er janvier : Création de l’impôt de solidarité sur la fortune.
2 janvier : Bagarre en direct sur le plateau de l’émission Droit de réponse entre Siné, Jean Bourdier, A. D. G. (Alain Dreux Gallou), Le Professeur Choron et des étudiants au sujet de la disparition provisoire du journal Charlie Hebdo. Le présentateur Michel Polac se voit contraint de s’excuser auprès des téléspectateurs au journal télévisé le lendemain.
16 janvier : Publication de l’ordonnance instituant la semaine de 39 heures et la cinquième semaine de congés payés. Première émission de Champs-Élysées présentée par Michel Drucker, avec comme invité vedette Michel Sardou.
Le Conseil constitutionnel censure la loi de nationalisation.
28 janvier : Adoption par le parlement de la loi sur la décentralisation.
2 février : Le massacre de Hama qui résulte de la répression, par le pouvoir syrien d’Hafez el-Assad, de la rébellion fomentée par les Frères musulmans dans la ville de Hama en 2 février 1982.
5 février : Un nouveau projet de loi de nationalisation est adopté par l’Assemblée et validé par le Conseil constitutionnel le 11 ; adoption du nouveau statut de la Corse.
23 février : Référendum sur le retrait du Groenland de la Communauté économique européenne, approuvé à 53,02 %.
24 février : Naissance d’Amandine, premier bébé éprouvette français.
22 mai-11 novembre : Offensives iraniennes dans la guerre Iran-Irak ; opération Victoire Indéniable, Beit ol-Moqaddas, Ramadan , Muslim Ibn Aqil, Muharram.
29 mai : Mort de Romy Schneider (actrice allemande naturalisée française).
2 avril : invasion des Malouines (Territoire britannique d’outre-mer) par l’Argentine ; début de la guerre des Malouines (fin le 14 juin). Les généraux argentins, incapables de reconstruire une économie saine, espèrent retrouver quelque crédit en jouant du nationalisme de la population. Invoquant des droits discutables sur les îles Malouines (Falkland), ils les occupent par la force en avril, comptant mettre le gouvernement de Margaret Thatcher devant le fait accompli. La population, d’origine britannique, veut conserver ses liens avec le Royaume-Uni. Une escadre britannique, appuyée par les Américains en matière de télécommunications, reconquiert l’archipel en juin, tandis que les généraux argentins doivent céder le pouvoir aux civils.
6 juin : intervention militaire israélienne au Liban.
10 juin : Mort de Rainer Werner Fassbinder (cinéaste allemand).
12 juin : Dévaluation du Franc de 5,75 %. Le lendemain, premier plan de rigueur, prix et salaires sont bloqués jusqu’au 31 octobre. Fin effective de l’échelle mobile de salaires, en place depuis 1952. De plus, la fuite massive des capitaux hors du pays oblige le gouvernement à décréter une forte hausse des taux d’intérêt (jusqu’à 12 %), ce qui limite la reprise économique.
18 juin : Henri Krasucki succède à Georges Séguy à la tête de la CGT. USA : Ronald Reagan étend l’embargo contre l’URSS aux exportations de technologie.
21 juin : Première édition de la Fête de la musique.
24 juin : Jean-Loup Chrétien est le premier occidental non américain à voler dans l’espace.
29 juin : remaniement consécutif à la dévaluation du franc. Pierre Bérégovoy entre au gouvernement.
1er juillet : France : 1er juillet : deux taux de TVA sont désormais en vigueur, un taux réduit à 5,5 % pour les produits alimentaires de base et un taux normal à 18,6 %. Les produits taxés au taux réduit sont bloqués hors TVA, ce qui signifie que leurs prix vont baisser, alors que les produits taxés au taux normal sont bloqués TVA comprise, ce qui signifie que les industriels et les commerçants vont devoir diminuer leurs prix de vente pour se conformer au blocage des prix, soit une baisse de marge de 1 %.
Espagne : la Communauté valencienne reçoit le statut d’autonomie.
16 juillet : Mort de Patrick Dewaere (acteur français).
22 juillet : La France, puis l’Italie (24 juillet) , le Royaume-Uni (3 août) et l’Allemagne, soutenus par la CEE (12 août), refusent de suivre l’embargo américain sur l’Union soviétique.
31 juillet : Catastrophe routière de Beaune, le plus grave accident de la route en France (53 morts) sur l’A684.
9 août : Attentat de la rue des Rosiers à Paris.
10 août : Statut d’autonomie de l’Aragon, de Castille-La Manche, de la Navarre et des Îles Canaries.
12 août : Mort d’Henry Fonda (acteur américain).
29 août : Décès d’Ingrid Bergman (actrice suédoise).
14 septembre : Décès de Grace Kelly (actrice américaine devenue princesse de Monaco).
16-17 septembre : Massacre de Sabra et Chatila.
1er octobre : Démission du chancelier Helmut Schmidt (social-démocrate) à la suite de la défection d’une partie des libéraux (FDP). Helmut Kohl (CDU) devient chancelier de l’Allemagne de l’Ouest.
4 octobre : Décès de Glenn Gould (pianiste canadien).
18 octobre : Décès de Pierre Mendès France (homme politique français).
4 novembre : Décès de Jacques Tati (cinéaste et acteur français).
10 novembre : Mort de Léonid Brejnev (homme politique soviétique).
30 novembre : Pop : sortie de l’album Thriller de Michael Jackson, qui devient en un an l’album le plus vendu au monde.
20 décembre : Mort d’Arthur Rubinstein (pianiste polonais naturalisé américain).
24 décembre : Mort de Louis Aragon (poète et romancier français).

Émission : Les Enfants du Rock (1982-88) : 

Les Enfants du rock est un magazine de télévision français sur la pop culture (musique, bande dessinée, cinéma et art moderne en général) à l’esprit rock, créée par Pierre Lescure et diffusée sur Antenne 2 à partir du 7 janvier 1982 jusqu’en juin 1988, d’abord le jeudi soir aux environs de 22 heures jusqu’à la mi-septembre 1983, date à partir de laquelle l’émission sera diffusée le samedi aux environs de 22h30 après l’émission Champs-Élysées, puis parfois après une série courte de suspense comme Alfred Hitchcock présente, ou encore Le Voyageur.

La soirée était conçue comme un agrégat d’émissions indépendantes, où ont travaillé de futures pointures du milieu musical et audiovisuel. Elles avaient à peu près toutes une structure similaire : un générique ultra accrocheur à la musique imparable, et un mélange de clips et animations.

On peut aussi citer parmi les programmes-clés de l’émission, Rockline animé par Bernard Lenoir, et consacré à la pop et à la new wave anglaise. Débutant sur un générique très stylisé de vues de Londres sur la musique de New Order (Confusion), on y voyait des clips vidéos et des tournages de plateau se succéder, sur la voix de l’animateur, qu’on ne voyait d’ailleurs jamais à l’écran.

Il y avait aussi Houba Houba, proposée par Antoine de Caunes, et consacrée principalement au rock. De Caunes y fit découvrir par exemple des groupes célèbres de rock australien comme INXS (avec le single “Original Sin”), ou des artistes plus anecdotiques comme Bonk (avec le single “The Smile & the Kiss”).

Voir sur YouTube : “ZZ top – Houba Houba – 1983 – 1/3” par Thiemon76  ; “20h Antenne 2 du 29 mai 1982 – Mort de Romy Schneider | Archive INA” par Ina Actu

Hifi Vintage – Platine cassette Nakamichi Dragon (1982-93)

La marque :

L’entreprise est fondée par Etsuro Nakamichi en 1948 à Tokyo au Japon. Nakamichi était initialement une société de recherche et de développement en électronique et en optique, mais est devenu plus tard connu comme fabricant de produits audio de qualité. Bien que ses platines cassettes soient particulièrement réputées, la société est également reconnue pour ses innovations en matière d’audio, telles que les enregistreurs portables, les enregistreurs DAT haut de gamme et les changeurs de CD ultra-compacts.

Dans les années 1950, Nakamichi développe l’un des premiers magnétophones à bande au Japon sous la marque Magic Tone. En 1957, il fabrique ses propres têtes de lecture et d’enregistrement pour bande magnétique et lance la platine à bande 3 têtes Fidela.

Grâce à son expérience dans la fabrication de têtes magnétique pour platine à bande, en 1967, l’entreprise commence à fabriquer des magnétophones pour plusieurs fabricants étrangers, dont Harman Kardon, KLH, Advent, Fisher, ELAC, Sylvania, Concord, Ampex et Motorola.

À partir de 1973, Nakamichi commence à vendre des platines cassette stéréo de haute qualité qui bénéficient du passage la bande au format cassette dans le marché de masse. Le Nakamichi 1000, fabriqué au milieu des années 1970, avait trois têtes, un entraînement à double cabestan qui réduisait le pleurage et le scintillement, et le système réducteur de bruit Dolby-B pour améliorer le rapport signal / bruit. L’entraînement à double cabestan soulevait la garniture de pression de la cassette, ce qui permettait de réduire l’usure de la tête et de réduire le bruit de fond. Les caractéristiques haut de gamme de ces modèles incluaient l’azimutage de tête d’enregistrement réglable et le Dolby. Le prix de détail relativement élevé des 1000 et 700 incita Nakamichi à proposer des modèles à deux têtes moins chers comme le Nakamichi 500 et le 600.

À la fin des années 1970, Nakamichi élargit sa gamme de modèles, avec des produits tels que le Nakamichi 1000-II, le 700-II et le 600-II. Nakamichi s’étendit à d’autres composants audio (préamplificateurs, amplificateurs de puissance, tuners, et haut-parleurs).

Au début des années 1980, la plate-forme haut de gamme de Nakamichi était la 1000ZXL, vendue à 3800 $, et la 1000ZXL Limited à 6000 $. La 700ZXL était vendue à 3000 $, mais Nakamichi vendait également des platines cassettes d’entrée de gamme à 300 $. La marque Nakamichi a marqué un sommet dans le marché des magnétophones à cassettes, puis s’est faite distancer au début des années 90 par les supports d’enregistrement numérique tels que le CD.

L’appareil :

Avec une production de 11 ans qui a pris fin en 1993, le Nakamichi Dragon incarnait le summum technologique dans le domaine des platines cassettes audio, et pour de nombreux amateurs, il est considéré comme le Saint Graal de ce qui peut être accompli à la vitesse de défilement de 4,8 cm / s. Le Dragon était équipé d’un système à trois têtes (avec des têtes distinctes pour l’enregistrement, la lecture et l’effacement) et utilisait le système NAAC (Nakamichi Auto Azimut Correction) pour optimiser l’azimutage de lecture sur n’importe quelle cassette jouée. Cela a abouti à un système original qui pouvait optimiser la lecture des bandes enregistrées sur les machines d’autres fabricants et de faire un excellent travail avec les bandes pré-enregistrées commercialisées par les maisons de disque. En outre, les installations d’étalonnage manuel pour la sensibilité et le bias de l’enregistrement permettaient un réglage de haute précision pour répondre aux exigences de chaque bande.

Hélas, le Dragon a cessé d’être produit au terme de l’âge analogique, en 1993. L’ère du Compact Disc sonnera sa fin en devenant le format omniprésent de choix. Quoi qu’il en soit, avec un prix de 2499 $ en 1983, c’était vraiment une machine haut de gamme.

Caractéristiques :

Type : à inversion automatique, à 3 têtes, à cassette simple
Système de piste : 4 pistes, 2 canaux stéréo
Vitesse de la bande : 4,8 cm / s
Têtes : 1 x enregistrement, 1 x lecture, 1 x effacement
Moteurs : 2 x cabestan, 1 x moulinet, 1 x azimut automatique, 1 x mécanisme
Type de bande : type I, CrO2, Métal
Réduction du bruit : B, C
Réponse en fréquence : 20Hz à 22kHz (métal)
Rapport signal/bruit : 72dB (dolby C)
Pleurage et scintillement : 0,04%
Distorsion harmonique totale : 0,8%
Entrée : 50mV (ligne)
Sortie : 1V (ligne)
Dimensions : 450 x 135 x 300mm
Poids : 9.5kg

Histoire de la cassette audio :

La cassette audio ou minicassette ou encore musicassette (désignation officielle : Compact Cassette) — couramment abrégé, en français, par l’allographe K7 —, est un médium introduit en 1963 par Philips après plusieurs années de recherche et de développement. Elle contient deux bobines où est enroulée une bande magnétique. Elle permet d’enregistrer et d’écouter de la musique ou tout autre type de son. Elle s’utilise avec un magnétophone spécialement conçu appelé magnétocassette, magnétophone à cassette ou, par métonymie, simplement cassette. Cet élément peut être intégré dans un appareil plus complexe comme un radiocassette, un combiné autoradio, une chaîne haute fidélité, etc.

Elle connaît un très grand succès et fut la norme d’enregistrement audio domestique jusqu’à l’apparition des disques compacts enregistrables. La cassette supplante le format américain cartouche à 4 ou 8 pistes qui commence à se développer en Amérique du Nord, tant dans les chaînes HiFi que les autoradios.

Les enregistrements commerciaux jusqu’à 1983 et l’apparition du disque compact audio, ont été diffusés sous forme de disques microsillon et de cassettes dites musicassettes. La musicassette a perduré bien au-delà de l’apparition du CD, en particulier aux États-Unis. À partir de 1983 les ventes de musicassettes ont largement dépassé celles des disques vinyles car la cassette conservait des domaines d’utilisation privilégiés avec les appareils portables et l’autoradio. La cassette fut aussi à la base du succès mondial du Walkman (baladeur), le lecteur de cassette ultra-portable commercialisé en 1979 par SONY.

Déjà en perte de vitesse depuis la commercialisation du CD audio, la grande popularité des baladeurs numériques depuis le début des années 2000, fait perdre à la cassette audio un des derniers marchés où elle conservait un avantage sur le CD : les appareils portatifs soumis à des chocs ou vibrations (sport tel que le jogging par exemple).

Vers le milieu des années 2000, à l’instar des VHS, on ne retrouve plus en vente que des cassettes audio vierges, entre autres pour les personnes ayant encore dans leur voiture des auto-radios avec lecteur de cassettes et également pour enregistrer des extraits radio, cela étant impossible avec un CD ou sans ordinateur (pour les podcast). Il reste aussi, tout comme pour le disque vinyle, des passionnés audiophiles utilisant encore ce support du fait qu’il est analogique. Des appareils haut de gamme sont capables de délivrer une restitution sonore d’excellente qualité.

Fin 2010, reviennent à nouveau à la vente des lecteurs de cassettes sur matériel audio grand public (exemple : postes radio CD MP3 cassettes portables, nouvelles platines K7…)

Fait surprenant, de plus en plus de gens utilisent de nouveau ce support afin d’y enregistrer leurs albums, comme cela se faisait dans les années 1970 et 80. Il s’agit toutefois d’un phénomène assez marginal.

Bien que le CD ait supplanté la cassette audio, on peut encore en trouver des exemplaires vierges à un coût très raisonnable dans beaucoup d’enseignes. Début 2013, certains artistes comme les groupes Archive et Daft Punk souhaitent ressortir leurs albums dans ce format. Le groupe français Daft Punk a édité son dernier album “Random Access Memories” en cassette mais seulement pour la promotion de l’album.

De plus, pour de nombreux artistes qui sortirent des albums originaux avant 1992, souvent, les albums ne se trouvent que sous format LP 33 tours ou 45 tours, ou cassettes, car les albums ne sont pas sortis en formats CD, ce qui est le cas d’un grand nombre d’albums originaux d’artistes, des années 1960 aux années 1990.

En 2016, la National Audio Company est la seule entreprise a encore produire des cassettes audio vierges.

Source

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