Album – America – View From The Ground (1982)

America est un groupe de pop rock, formé en 1970 par Dewey Bunnell, Dan Peek et Gerry Beckley. Ils sont nés en Angleterre au tout début des années 50. Pas étonnant qu’ils y aient pris quelques leçons de pop music. Mais en tant qu’Américains, ils ont su bénéficier de l’apport de leurs compatriotes Crosby, Stills et surtout Young. Le groupe a connu une popularité considérable dans les années 1970 au U.S.A. où il est devenu célèbre pour ses harmonies vocales soutenues par une musique folk acoustique inspirée. Cette popularité a été confirmée par une série d’albums et de singles, dont beaucoup furent programmés sur les stations FM diffusant de la musique Soft Rock. Le single “A Horse with No Name” les a fait connaitre en France.

Le trio s’est d’abord rencontré en tant que fils du personnel de la Force aérienne américaine stationnée à Londres, où ils ont commencé à se produire en live. Le groupe s’est formé peu de temps après que ses trois fondateurs soient sortis du lycée ; dès qu’ils eurent le diplôme en poche, le contrat signé avec Warner Bros. Records suivit de peu.

America (1971) : Leur premier album America (1971) a été enregistré aux Trident Studios à Londres et produit par Ian Samwell, plus connu pour être le guitariste principal de Cliff Richard, ainsi que l’auteur d’un de ses succès. Jeff Dexter, l’ami de Ian, co-produit l’album et devient le manager du trio. Cet album produit les succès transatlantiques “A Horse with No Name” et “I Need You”. Le disque a d’abord été publié sans le morceau “A Horse with No Name” qui n’avait pas encore été enregistré. Mais lorsqu’en 1972 cette chanson est devenue un tube mondial, l’album a été réédité avec cette piste. L’album s’est classé 1er au Billboard 2002 et a été certifié disque de platine par la Recording Industry Association of America (RIAA) le 13 octobre 1986.

Homecoming (1972) : contient certains de leurs plus grands succès. Il est publié en novembre 1972. Couronné par un disque d’or en décembre 1972, le chiffre de million de ventes atteint a été confirmé par la R.I.A.A. en 1975. Le groupe a atteint le top 10 avec “Ventura Highway” écrit par Bunnell. Les autres singles, y compris “Don’t Cross the River” de Peak et “Only in Your Heart” de Beckley, ont eut un succès plus modeste, mais le groupe a remporté un Grammy Award cette année là.

Après leur succès initial, le trio décide de licencier Samwell et Dexter et de déménager à Los Angeles, en Californie. L’enregistrement d’un deuxième album est retardé par cette relocalisation ainsi que par une blessure au bras de Dan Peek. En décidant de ne pas remplacer Samwell, le groupe choisit de produire l’album par lui-même. Le trio passa d’un style essentiellement acoustique à un style plus rock avec l’aide de Hal Blaine à la batterie et Joe Osborn à la basse. Peek a commencé à jouer de la guitare électrique sur plus de pistes et le groupe s’est développé autour du trio acoustique pour acquérir un meilleur son en live, en ajoutant Dave Dickey à la basse et Dave Atwood (qui avait joué en tant que musicien de session sur leur premier album) à la batterie. Au début de 1973, Atwood fut remplacé par l’ami de Willie Leacox.

Hat Trick (1973) remporte un succès modeste sur les charts avec “Muskrat Love”.

Après la performance commerciale décevante de l’album Hat Trick (1973), America choisi d’embaucher un producteur extérieur pour son prochain album. C’est ainsi qu’ils s’assurent les services du producteur George Martin et de l’ingénieur du son Geoff Emerick, qui ont joué un rôle majeur dans la création du son des Beatles. Les séances d’enregistrement sont faites au AIR Studios de Londres.

Holiday (1974) : L’album résultant est publié en juin 1974 (à cette époque, le groupe nommait ses albums avec des titres commençant par la lettre “H”). Avec l’orientation musicale prise par Martin, le style de l’album était très différent des trois premiers disques d’America, alors qu’il a amélioré le son acoustique du groupe avec de nouveaux instruments tels des cordes et des cuivres.

Au début de 1975, en Europe, le bassiste Calvin “Fuzzy” Samuels (anciennement Crosby, Stills, Nash & Young et Manassas) fut appelé pour remplacer Dickey, qui n’était pas disponible. Le trio se retrouva dans le Top Ten une fois de plus avec le premier single de Holiday, “Tin Man” écrit par Bunnell, qui atteint la 4ème place des charts, mettant en vedette des paroles cryptiques sur le thème du magicien d’Oz. “Lonely People” (une chanson écrite par New-wed Dan et Catherine Peek) suivit “Tin Man” dans le top 10 au début de 1975, devenant la seule chanson créditée à Dan Peek qui atteindra au plus haut la 5ème place.

Hearts (1975) : Martin travailla à nouveau avec le trio pour son prochain LP, Hearts, enregistré à Sausalito, en Californie, qui fut publié en mars 1975. America gagna son deuxième succès sur le titre de Beckley “Sister Golden Hair” au milieu de 1975. Le riff de la guitare est inspiré par le “My Sweet Lord” de George Harrison et les paroles fraternelles inspirées de Jackson Browne. Le single qui suivit, la ballade de Beckley “Daisy Jane”, est également entré au top 20 peu de temps après. “Woman Tonight” sur un rythme reggae écrit par Peek fut un troisième succès (classé 44ème aux États-Unis).

History: America’s Greatest Hits (1975), est une compilation de singles à succès, qui fut publié la même année et certifié multi-platine aux États-Unis et en Australie. Peek quitte le groupe en 1977, et le succès commercial d’America diminua, malgré un retour rapide dans les hit parades en 1982 avec le single “You Can Do Magic”.

View from the Ground (1982) : Cet album d’America, sorti en juillet 1982, a vu le groupe finalement remporter un nouveau succès commercial. L’album, présentait un certain nombre de chansons produites par le duo lui-même. Comme pour Alibi (1980), Beckley et Bunnell ont intégré un certain nombre de musiciens de haut niveau, dont Carl Wilson des Beach Boys, Jeff Porcaro de Toto, Christopher Cross et Dean Parks. Mais ce fut le guitariste Russ Ballard qui eût le plus grand effet sur la fortune du groupe. Ballard produisit et joua tous les instruments et chanta la plupart des chœurs sur une chanson qu’il avait créée spécialement pour le groupe, appelée “You Can Do Magic”. La chanson progressa rapidement dans les charts pop, et a atteignit la 8ème place au Billboard pop singles pendant plusieurs semaines en octobre 1982, devenant le premier succès majeur du groupe en sept ans. Après “You Can Do Magic” sortit le single «Right Before Your Eyes», un hommage aux acteurs de films muets oubliés (tel que Rudolph Valentino ou Greta Garbo). Écrit par Ian Thomas (frère du comédien Dave Thomas de la renommée Strange Brew), et produit par Bobby Colomby. 

Le groupe continue d’enregistrer et de faire des tournées avec régularité. Hormis quelques sorties de compilations, le succès n’est plus au rendez-vous. Avec la mode du vintage, le groupe revient sur le devant de la scène à partir du début des années 2000, d’abord avec des tournées, puis plus tard, avec la sortie d’un album.

Here & Now (2007) : Les sessions d’enregistrement de ce disque au Stratosphere Sound à New York City, ont durée tout le mois de juillet, et ont attiré plusieurs invités remarquables, tels Brian Adams, Ben Kweller, Stephen Bishop, Rusty Young, et les membres des groupes Nada Surf et My Morning Jacket. Dans le but d’attirer un public allant des plus jeunes aux plus âgés, le label a décidé de regrouper le nouvel album avec un deuxième disque comprenant des enregistrements live de toutes les pistes du best of : “History: America’s Greatest Hits”, enregistrées précédemment à XM Radio dans le cadre de XM Then Again, avec le batteur Wil Leacox, le guitariste Michael Woods et le bassiste Richard Campbell. À la suite de la sortie programmée de l’album le 16 janvier 2007, America a recouvré un succès qu’il n’avait plus obtenu depuis le début des années 80. La sortie de l’album a été bien reçue par les critiques, et Here & Now a atteint la 52ème place dans les charts.

America a remporté un Grammy Award pour “meilleur nouvel artiste” aux 15èmes Grammy Awards annuels en 1972. Le groupe a également été intronisé au Hall Of Fame en 2006 comme groupe vocal et a reçu une étoile sur le Walk of Fame à Hollywood en 2012.

Discographie : 

America (1971)
Homecoming (1972)
Hat Trick (1973)
Holiday (1974)
Hearts (1975)
History: America’s Greatest Hits (1975)
Hideaway (1976)
Harbor (1977)
America Live (1977)
Silent Letter (1979)
Alibi (1980)
View from the Ground (1982)
Your Move (1983)
Perspective (1984)
Hourglass (1994)
Human Nature (1998)
Holiday Harmony (2002)
Here & Now (2007)
Back Pages (2011)
Lost & Found (2015)

Voir sur YouTube : “America – You Can Do Magic – HQ – HD – By Mrx” par MrxTubeHD ; “America – ” Don’t Cross the river ” par einc70 et “America – A horse with no name (clip HQ)” par vlaad27

Livre SF et Film – Arthur C. Clarke – 2010 : Odyssée deux (1982)

“2010: Odyssée deux” est un livre hybride dans lequel Arthur C. Clarke tente de connecter son roman, “2001 : l’Odyssée de l’Espace” datant de 1968, avec le film de Stanley Kubrick sorti la même année. Ce roman de science-fiction fut écrit par Clarke parallèlement au tournage du film mais l’histoire est basée sur une de ses nouvelles intitulée “La Sentinelle” parue en 1951.

La quatrième de couverture :

L’auteur : Arthur C. Clarke : Né en 1917 en Angleterre, ancien président de l’Association interplanétaire anglaise, il est membre de l’Académie astronautique et vit à Ceylan où il peut se livrer à sa passion pour l’exploration sous-marine.

2001 : l’odyssée de l’espace – roman et film – , ce fut l’épique exploration spatiale qui passionna le monde et provoqua un jaillissement de questions : comment Dave Bowman s’est-il transformé en Enfant des Etoiles ? Pourquoi Hal, l’ordinateur plein de science et de sagesse, a-t-il assassiné l’équipage du Discovery ?
2010 : odyssée deux, c’est une nouvelle aventure, celle des hommes qui, neuf ans après, vont se lancer dans l’espace, bien décidés à rapporter à la Terre les réponses attendues. L’équipage composé de Russes et d’Américains s’embarquera à bord du vaisseau Alexeï Leonov, sous le commandement du capitaine Tatiana Orlov. Quand la navette s’arrache du terrain de Cap Canaveral, commence une mission qui peut décider du sort de l’humanité…

Le roman :

Clarke a choisi de baser “2010 : Odyssée deux” plus sur le film de Kubrick que sur son précédent roman, probablement parce que le film avait atteint un public considérable, gagnant rapidement le statut d’œuvre culte. Dans son premier opus 2001, le vaisseau “Discovery” avait pour destination Japet, la plus énigmatiques des nombreuses lunes de Saturne. Le système de Saturne était atteint via Jupiter : “Discovery” s’approchait très près de la planète géante, se servant de son énorme champ gravifique pour produire un effet de fronde et se catapulter vers la seconde étape de son voyage. Les sondes spatiales “Voyager” ont fait exactement la même manœuvre en 1979, lors de la première reconnaissance détaillée des géantes extérieures. Dans le film, par contre, Stanley Kubrick, pour éviter toute confusion, situe à juste titre la troisième confrontation entre l’homme et le monolithe parmi les lunes de Jupiter… Ainsi, au lieu d’un voyage à la découverte de Saturne, le vaisseau spatial doit se mettre en orbite autour de Jupiter. Au lieu d’un monolithe située sur Japet, il orbite autour de Io. En replaçant l’action sur l’orbite de Jupiter au lieu de Saturne dans son deuxième opus 2010, Clarke a également pu profiter de la connaissance beaucoup plus grande que les astronomes ont de Jupiter par rapport à Saturne en 1982.

Sa caractérisation des personnages n’est pas particulièrement profonde, mais les portraits qu’il peint d’eux les rendent sympathiques. Heywood Floyd représente la voix de la raison, ainsi qu’un lien vers le roman précédent. Max Brailovsky et Walter Curnow introduisent de l’humour dans la mission. Le froid Sivasubramanian Chandrasegarampillai (Dr Chandra) est peut-être la seule caricature que Clarke offre dans le livre. Ce scientifique, le créateur de l’ordinateur HAL 9000, est un personnage en contrepoint direct à l’ordinateur. HAL est peut-être le personnage le plus intéressant du roman. Comme Floyd et l’astronaute David Bowman, HAL fournit un lien vers les travaux antérieurs. Contrairement à Floyd, qui doit faire face à ses sentiments de culpabilité pour les astronautes perdus dans la première mission, ou Bowman, qui a dépassé le stade de l’émotion humaine, HAL reste constant, préoccupé par la réussite de la mission.

Exactement à mi-chemin du roman, Clarke détourne son attention de la mission de Heywood Floyd vers Jupiter pour s’intéresser à David Bowman, le seul astronaute survivant de la mission originale de Discovery. Clarke utilise cette partie du roman de 2010 pour réexaminer les chapitres finaux de 2001. Cependant, alors que le livre antérieur contenait une description mystique et confuse des événements qui sont arrivés à Bowman, dans ce roman, la créature qui était autrefois David Bowman a commencé à assimiler de nouveaux concepts et à comprendre sa nouvelle place dans l’univers. Les descriptions de Clarke sont donc plus concrètes et nous commençons à comprendre ce qui est arrivé à Bowman et pourquoi cela s’est produit. Clarke ne donne pas une explication entièrement cohérente, mais il répond à plusieurs des questions laissées ouvertes à la fin du roman : 2001 : l’Odyssée de l’Espace.

Différences entre le 2010 de Clarke et le film de Hyams (1984) :

Tout comme pour le premier opus, on ne peux pas vraiment réfléchir sur ce livre sans le comparer à sa version cinématographique, ici il s’agit du film de Peter Hyams, “2010 : L’Année du premier contact”, sorti deux ans plus tard, en 1984. Dans le livre, il est question d’une tension internationale entre les USA et l’URSS. Dans le film, les deux pays sont sur le point d’entrer en guerre et ont d’ailleurs entamé les hostilités. Alors que Hyams a augmenté la tension entre les Soviétiques et les Américains, chez Clarke, la même tension existe entre l’équipe chinoise du vaisseau Tsien et l’équipe soviétique/américaine du Alexei Leonov. Le vaisseau chinois Tsien dépasse le Leonov avant de se poser sur Europe, où il sera détruit par une créature émergeant de la glace. Dans le film, il n’y a pas de vaisseau chinois ; c’est le Leonov qui envoie une sonde vers Europe, où elle sera détruite par les forces qui manipulent le monolithe. Enfin, dans le livre, les occupants du Leonov font le long voyage vers Jupiter en apesanteur. Dans le film, le vaisseau russe est doté de structures tournantes qui créent une pesanteur artificielle grâce à la force centrifuge, à l’instar du carrousel de Discovery.

Extrait : 

“Certains dangers sont à ce point spectaculaire, si loin des expériences courantes, que l’esprit refuse d’admettre leur réalité et peut contempler une catastrophe imminente sans l’ombre d’une appréhension. L’homme qui regarde un raz de marée, une avalanche qui descend sur lui, ou le cœur vertigineux d’un cyclone, sans essayer de s’enfuir, n’est pas nécessairement paralysé par la peur ou résigné à un sort inéluctable. Il se peut simplement qu’il ne puisse croire que le message transmis par ses yeux le concerne personnellement. Tout cela arrive à quelqu’un d’autre”.

Voir sur YouTube :  “2010, l’année du premier contact – Bande-annonce [VO]” par Les extraterrestres au cinéma

Youngtimer – Matra Murena (1980-83)

Lorsque Matra décida de s’intéresser à l’automobile et de développer un programme sportif de haut niveau, avec le succès que l’on sait en Formule 1 et au Mans, les modèles de production n’étaient encore que des Djet (le fameux coupé lancé en 1962) hérités de la période René Bonnet. La vraie première Matra fut la 530 de 1967, équipée d’un moteur Ford. La reprise de Simca par Chrysler signifia l’abandon du moteur Ford 4 cylindres en V de 1,7 litre qui équipait la Ford Taunus 17M (1964-1967), installé en position centrale, mais aussi l’abandon de la 530.

Une importante mutation : 

Un nouveau bouleversement intervint en 1978 lorsque Peugeot (PSA) prit le contrôle des filiales européennes de Chrysler. Les jours de la Bagheera étaient comptés malgré ses qualités routières qui lui autorisait des moteurs de forte puissance. Une nouvelle Talbot, marque tombée aussi dans l’escarcelle de Peugeot allait pouvoir naître.

Le prix de l’indépendance : 

La Murena succède à la Bagheera en septembre 1980. Sa ligne, qui allie élégance et efficacité aérodynamique avec son profil en coin et son moteur central arrière en travers, est l’œuvre du styliste Antoine Volanis. Sa carrosserie est constituée de panneaux en matériaux composites à base de résine et de fibre de verre. La structure est un châssis cadre autoporteur en tôles embouties et soudées. Elle possède une caractéristique rare : sa protection anticorrosion réalisée par galvanisation à chaud.  La Murena reprend le concept inauguré par la Matra-Simca Bagheera : trois places de front, face à la route. Ce concept original est bien plus logique que celui d’une 2+2 traditionnelle dont les deux places arrière sont symboliques.

Bien accueillie, notamment dans la version équipée du moteur Simca 2,2 litres à arbre à cames en tête de la Tagora, la Murena de série est rapide et sûre mais elle ne sera jamais vraiment développée à son plein potentiel. Elle aurait mérité le V6 PRV mais Peugeot refusa et Matra choisit de collaborer avec Renault qui lui acheta un projet audacieux, l’Espace.

L’arrêt du modèle : 

En 1983, le phénomène des GTI s’installe en Europe. Ce sont de petites berlines légères équipées de moteurs puissants. L’époque n’est plus aux coupés sport comme la Murena ou les Opel Manta, Renault Fuego, Ford Capri entre autres. Les ventes de la Murena sont bien plus faibles que celles de son aînée la Bagheera, vendue à près de 50 000 exemplaires et l’avenir de la Murena n’intéresse plus PSA.

Les modèles : 

La Murena est disponible en deux versions (1,6 et 2,2 litres) qui diffèrent extérieurement par leurs roues et le monogramme 2.2 fixé sur le pilier de porte. Ces deux versions bénéficient de quelques améliorations pour 1983 : garde au toit augmentée au dessus du conducteur, protection des bas de caisse AV et AR contre les gravillons, garnissage velours, nouveau vide-poches sur la 1,6 litres, fermeture centralisée des portes sur la 2,2 litres. Une version S préparée sport sort en série limité durant l’année 1984 alors que les modèles 1,6 et 2,2 litres disparaissent.

Murena 1,6l (92 ch) : 5 640 exemplaires.
Murena 2,2l (118 ch) : 4 560 exemplaires.
Murena S (142 ch) dite “préparation 142” (1984) : 480 exemplaires.

Caractéristiques Techniques : Voir Brochures ci-dessous.

Prix du modèle neuf en 1983 : Murena 2.2 : 77.500 F soit 25.600 € avec 116% d’inflation.

Cote actuelle : à partir de 7500 € pour une 1.6l et 10.000 € pour une 2.2l.

Film & Livre – Blade Runner (1982)

Blade Runner est un film de science-fiction de 1982 réalisé par Ridley Scott, représentant un Los Angeles dystopique en novembre 2019. Le scénario, qui a été écrit par Hampton Fancher et David Peoples, est basé sur le roman “Do Androïds Dream of Electric Sheep?” (Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques?) écrit par Philip K Dick. Le film lui-même comporte les acteurs Harrison Ford, Rutger Hauer, Sean Young, Edward James Olmos, M Emmet Walsh, Daryl Hannah. La musique est de Vangelis.

Le film :

Le film décrit un avenir dans lequel des êtres fabriqués par ingénierie génétique appelés “réplicants” sont utilisés pour des travaux dangereux et dégradants dans les «colonies terrestres d’outre-monde». Construit par la Tyrell Corporation comme «plus humain que l’humain», la génération Nexus-6 semble être physiquement identique aux humains – bien qu’ils aient une force et une agilité supérieures – tout en manquant de réponses émotionnelles et d’empathie comparables. Les réplicants sont devenus illégaux sur Terre après une mutinerie sanglante. Les unités de police spécialisées – les blade runners – cherchent et retirent (c’est à dire tuent) les réplicants échappés sur Terre. Suite à l’arrivée d’un groupe de réplicants particulièrement brutal et rusé à Los Angeles, l’ancien Blade Runner Rick Deckard est rappelé de sa semi-retraite pour les retrouver et les mettre hors d’état de nuire.

La critique : 

Blade Runner a d’abord reçu des critiques très polarisées de la part des journalistes de cinéma, certains confondus et déçus n’avaient pas reçu l’effet stimulant attendu d’un film d’action, tandis que d’autres avaient apprécié sa complexité thématique. Le film n’a pas bien marché dans les cinémas nord-américains alors qu’il remportait un franc succès à l’étranger. Il fut adoré par les amateurs de SF et les universitaires et atteignit rapidement le statut classique de film culte. Il a remporté une popularité encore plus grande en location vidéo, puis il fut par la suite un des premiers films à sortir en DVD. Blade Runner a été largement salué comme un classique moderne pour ses effets spéciaux immersifs et préfigurant des thèmes et préoccupations importants du 21ème siècle. Il a été loué comme l’un des films les plus influents de tous les temps en raison de son cadre détaillé et original, servant de repère visuel postmoderne avec sa représentation réaliste d’un avenir sombre. Blade Runner a mis l’auteur Philip K Dick sous les projecteurs de la scène Hollywoodienne, et de nombreux films ont depuis été inspirés par sa plume. Philip K Dick est mort avant sa sortie, mais il a vu une bobine d’essai de quarante minutes.

Le titre :

Le titre découle du roman d’Alan E. Nourse, The Bladerunner (1974), dont le protagoniste, Billy Gimp, gère des lames chirurgicales et des médicaments pour Doc (Docteur John Long) dans le cadre d’un marché noir illégal de médecine clandestine. Le cadre est une société cauchemardesque où un traitement médical gratuit et complet est disponible, mais seulement pour les personnes qui acceptent de se conformer aux Lois Eugéniques des Trust pharmaceutiques fascisants. En 1979, William Burroughs publie Blade Runner : a Movie où héros et situations sont empruntés au livre de Nouse. Finalement, mis à part le titre, ni le roman de Nourse ni le livre de Burroughs ne furent gardés pour un film.

Le scénario :

Le scénario, écrit par Hampton Fancher, a attiré le producteur Michael Deeley qui a convaincu le réalisateur Ridley Scott de créer son premier film américain. Mais le script ne plaisait pas à Scott. Peoples le persuada de garder l’essentiel de l’œuvre de Dick et il reprit le script de Fancher qui accepta mal les modifications et quitta le projet. Fancher revint néanmoins plus tard pour contribuer à quelques réécritures supplémentaires.

Moebius – The long tomorrow (1976)

Blade Runner doit beaucoup au film de Fritz Lang sorti en 1927, Metropolis. Scott crédite la peinture “Nighthawks” d’Edward Hopper et la bande dessinée “The Long Tomorrow” de proto-cyberpunk (écrite par Dan O’Bannon et dessinée par Moebius) comme sources d’humeur stylistique. Scott engagea Syd Mead en tant qu’artiste conceptuel, tous deux furent influencés par la revue française Métal Hurlant, à laquelle Moebius contribuait. La pré-production de Blade Runner fut proposée a Moebius, mais il déclina cette offre afin de se consacrer au film d’animation de René Laloux (Les Maîtres du temps) qui sortit en 1982, une décision que Moebius regrettera plus tard. Lawrence G. Paull (concepteur de production) et David Snyder (directeur artistique) ont réalisé les croquis de Ridley Scott et Syd Mead. Jim Burns a brièvement travaillé à concevoir les voitures volantes, appelées spinners, qui apparaissent dans le film. Un spinner peut rouler comme un véhicule terrestre et décoller aussi bien dans l’axe vertical qu’horizontal. Douglas Trumbull et Richard Yuricich ont supervisé les effets spéciaux pour le film.

La musique :

La musique originale du film est composée par Vangelis, qui vient alors de remporter l’Oscar de la meilleure musique de film pour Les Chariots de feu de Hugh Hudson. Sa composition pour Blade Runner est un mélange de mélodies sombres, de musique classique et de sons futuristes au synthétiseur qui reflètent l’ambiance voulue par Ridley Scott. Scott s’est également entouré du compositeur et pianiste Peter Skellern pour certains arrangements, de Demis Roussos, qui chante le titre Tales of the Future, et de Don Percival, qui interprète “One More Kiss, Dear”, chanson inspirée par “If I Didn’t Care” du groupe The Ink Spots. C’est le saxophoniste de jazz Dick Morrisseyn qui joue le solo du “Love Theme”. Un ensemble traditionnel japonais et un harpiste, Gail Laughton ont également participé à l’enregistrement de la musique originale. La chanteuse Mary Hopkin a participé à la bande-son sur “Rachel’s Song” mais cette contribution est absente du film et n’apparaît que sur le disque audio.

Philip K Dick – Do Androïds Dream of Electric Sheep (1968)

Le livre de Philip K. Dick : Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques? (1968) :

Philip K. Dick était influencé dans son écriture par les fluctuations de son aisance matérielle, de son entourage affectif et de son état psychique ; c’est ce qu’il nous confie dans une interview évoquant le livre qui a inspiré Blade Runner.

« Ce livre a été écrit alors que je connaissais une période de stabilité exceptionnelle. Nancy et moi avions une maison, un enfant et pas mal d’argent. Tout allait bien. À ce moment-là, j’opposais la chaleur de Nancy et la froideur des gens que j’avais connus auparavant. Je commençais à élaborer ma théorie de l’humain contre l’androïde, cet humanoïde bipède qui n’est pas d’essence humaine. Nancy m’avait révélé pour la première fois quel pouvait être le portrait d’un être humain vrai : tendre, aimant, vulnérable. Et je commençais donc à opposer cela à la façon dont j’avais grandi et été élevé. »

En 1992, la Terre a été dévastée par une guerre nucléaire et n’est plus habitée que par les rares humains qui ont choisi de ne pas émigrer sur Mars. Dans ce monde dévasté, les gens essaient d’oublier le vide de leur existence où cherchent à tout prix un lien d’empathie. Aussi, laisse-t-on allumé son poste de TV en permanence, regardant l’émission de variété de l’ami Wilbur Buster, présentateur toujours impeccable, toujours frais et jovial, ayant toujours quelque chose à dire, inépuisable et pourtant jamais ennuyeux apparemment. Par ailleurs, le mercerisme est une religion où l’individu cherche à ressentir la « Passion » d’un nouveau Christ, appelé Mercer, par le biais d’un appareil appelé boîte à empathie. Lorsqu’on y est connecté, l’on ressent violemment, jusqu’à en être physiquement affecté, le chemin de croix de Mercer, brutalisé et lapidé.

Par ailleurs, la plupart des espèces animales ont disparu dans le cataclysme si bien que leur simple possession est devenue, non seulement un signe de richesse, mais aussi un signe d’empathie, érigée en qualité absolue et réelle source de bien-être pour des Terriens vivant isolés.

Rick Deckard est l’un de ces hommes qui continuent à vivre sur Terre. Chasseur d’androïdes à San Francisco, il rêve de remplacer son mouton électrique par un vrai. Aussi, lorsque son supérieur lui apprend que des androïdes Nexus 6 se sont illégalement enfuis de Mars vers la Terre, il espère aussitôt que la récompense offerte pour leur capture va lui permettre de réaliser son rêve.

À l’aide du test de Voigt-Kampff, basé sur l’empathie, dont les androïdes sont censés être dépourvus, Rick Deckard entreprend alors de démasquer les androïdes fugitifs. Il se rend tout d’abord chez Rosen, le fabricant des androïdes Nexus 6, qui ne croit pas en l’efficacité du test de Voigt-Kampff. Afin de mettre celui-ci en défaut, il demande à Rick Deckard de réaliser le test sur sa nièce, Rachel Rosen. En réalité cette dernière n’est autre qu’un modèle « Nexus 6 », mais Deckard découvre la supercherie grâce à son expérience. Pourtant, il ne retire aucune satisfaction personnelle de cet épisode et s’interroge en voyant la détresse de Rachel. Peu après, celle-ci s’offre à lui, car elle espère, de même que son oncle, que Rick ne pourra plus ainsi tuer d’androïde et qu’il ne s’opposera donc plus au développement de la firme…

Voir sur YouTube : “BLADE RUNNER [The Final Cut] – Bande Annonce Offcielle (VOST) – Harrison Ford / Ridley Scott” par Warner Bros. France

Sono Vintage – Tables de Mixage des années 80 – Partie 1

Celles ou ceux qui ont pu passer derrière la régie sono d’une discothèque dans les années 80 ont pu le constater : la table de mixage était la pièce maîtresse du dispositif d’appareils permettant aux DJ (qui à l’époque n’étaient pas considérés comme des artistes à part entière, mais comme des programmateurs musicaux sachant faire un bon “tempo”) de superposer correctement les BPM (Beat Per Minute) des titres programmés afin de les enchaîner au rythme adéquat. Certains parlaient de temps en temps au micro, et se firent ainsi une petite réputation en tant qu’animateur (surtout au début des radios locales FM, alors que les discothèques recrutaient leur DJ parmi les animateurs du sempiternel Hit parade diffusé le samedi après-midi à l’antenne), mais la grosse majorité d’entre eux créaient la couleur musicale de la discothèque où ils mixaient, et parfois sa réputation aussi.

Au début des années 70, avec l’apparition des discothèques, des sociétés d’électronique décidèrent de se lancer dans la production de tables de mixage de discothèques, la plus célèbre d’entre elles étant sûrement Freevox qui a déjà fait l’objet d’un article sur Echoretro. Dans cette première partie, nous allons parler de quelques tables de mixages populaires du début des années 80 (les Amix Desk 55, Frank 885 et Power PMP 403). La deuxième partie fera l’objet d’un autre article, avec au programme, d’autres tables de mixage apparues un peu plus tard, dans la seconde moitié des années 80.

Amix Desk 55 (1982-87) :

Amix Desk 55

L’Amix Desk 55 faisait partie d’une famille de consoles adaptées aux radios ou discothèques, mais elle n’était pas modulaire comme sa grande sœur la CSL AV 12. Elle était donc équipée d’une façade monobloc. La façade était bleue anodisée, la photo-anodisation des inscriptions s’avérant plus résistante dans le cadre d’une utilisation professionnelle.

Fonctions et réalisation :

À droite de la console s’installent les voies monophoniques commutables en ligne ou en micro avec prise indépendante pour chaque type de signal d’entrée. Sur la gauche, les voie stéréophoniques sont quant à elles commutables en phono ou ligne. Toutes ces voies d’entrée possèdent un commutateur de sensibilité dont la plage de variation change avec le type d’entrée. Deux des 10 voies d’entrée assurent une fonction particulière, il s’agit de la voie micro DJ et d’une voie phono/ligne prévue pour un lecteur de jingles. Chacune de ces voies peut commander un compresseur dont le taux se règle indépendamment (Voice Over).

Chaque voie stéréophonique dispose d’un correcteur de timbre à deux voies, grave/aigu ; les voies monophoniques reçoivent en plus un correcteur de médium. Toutes bénéficient d’un départ auxiliaire, et les voies micros d’un départ d’écho. Les voies monophoniques possèdent un panoramique et une insertion par voie, cette dernière ne se retrouve pas en stéréo. Les voies machines, phono/ligne ont une touche de départ, les potentiomètres n’ont pas d’interrupteur intégré, ou alors en option. La fonction solo (préécoute) bascule les indicateurs de niveau sur cette fonction, quelle que soit la position de leur sélecteur de signal.

Le constructeur a installé deux groupes de sortie, le compresseur n’existe que pour l’un des groupes, groupes qui possèdent d’ailleurs une prise d’insertion. Il existe aussi un départ monophonique et un départ auxiliaire. Pour les départs des groupes, nous avons deux potentiomètres, un par côté, gauche ou droit, avec chacun leur bouton de commande. Le retour d’écho sera dirigé sur les groupes 1 et 2 ou sur la voie auxiliaire ou sur les trois voies de sortie à la fois. Le groupe 1 se distingue par la présence d’un correcteur de timbres grave/aigu. Dernière fonction, l’écoute : une prise frontale délivre le signal du casque et un départ en face arrière permet d’alimenter des enceintes de contrôle.

Ce mélangeur bénéficie d’une alimentation secteur à transformateur toroïdal qui évite les rayonnements parasites générateurs de bruit de fond. Le nombre des fonctions de chacune des voies impose donc une conception par tranches ; chacune des voies dispose donc de son circuit imprimé à simple ou double face suivant la complexité du circuit. Toutes les cartes sont réunies par un câble plat multiconducteur chargé de constituer le réseau de barre-bus de signal et d’alimentation pour ces dernières, les conducteurs sont câblés en parallèle, deux par deux. Les potentiomètre à grande course sont des Alps, un modèle nippon haut de gamme bien connu des spécialistes. Un châssis de tôle d’acier épaisse donne un certaine masse au mélangeur. L’électronique utilise des circuits intégrés, le plus souvent des doubles amplificateurs opérationnels, pour les circuits de sortie, ces ampli Op sont suivis de transistors de petite puissance.

Prix du modèle neuf en 1983 : 18.600 F (6110 € avec 116% d’inflation). Valeur actuelle : 300 €. Rare sur le marché de l’occasion.

Frank 885 (1982-87) :

Frank 885

Frank avait eu la très bonne idée de présenter des modules d’extension du nombre des entrées de ses consoles qui pouvaient ainsi évoluer en fonction des besoins grâce au module EXT 885. La 885 plaisait au DJ comme à l’animateur de petite radio locale car elle donnait des possibilités assez étendues et bénéficiaient d’une conception ergonomiquement valable, le tout associé à une simplicité d’emploi et de maintenance non négligeable. Au niveau cosmétique, deux poignées d’acier chromé encadraient la façade d’aluminium en aluminium brossé ou noir anodisé en option. Le constructeur restait fidèle aux VU-mètres, instruments donnant une meilleure indication du niveau sonore que les crètes-mètres à Led. Les potentiomètres linéaires portaient des capuchons noirs et les circulaires recevaient des capuchons de couleur.

Fonctions et réalisation : 

La section d’entrée se décompose en deux parties, une partie musique et une partie micro, les deux sections se distinguent par leur rôle respectif de comprimant et de comprimé, autrement dit une section à la priorité sur l’autre : la musique sera effacée par la parole. Ces entrées musique sont au nombre de 5 : une paire d’entrées phono avec correcteur RIAA, une entrée auxiliaire et deux entrées magnétophone. Les trois premières bénéficient d’une commande de démarrage depuis la console. En effet Frank à prévu deux systèmes de commande : un par fader avec contact permanent une fois la tirette poussée, l’autre manuel. Trois interrupteurs à touche fugitive équipent le bas de la façade.

Chacune des voies musique dispose de son potentiomètre de réglage de sensibilité qui permet de couper totalement le signal et de régler les gains respectifs afin que lorsque toutes les tirettes sont à fond, le niveau reste équivalent sur toute les voies. Toutes les voies musiques bénéficient d’un unique correcteur de timbre commun à toutes les sources : un correcteur trois bandes dont le médium occupe une grande largeur de bande. Deux prises d’insertion placées en série permettent d’associer la 885 à des dispositifs de traitement externes (correcteur paramétrique, echo, etc…). La console bénéficie d’un départ lumière pour les light shows. Les voies micro comportent deux entrées avec réglage de gain et correcteur grave/aigu. Un potentiomètre dose le niveau de l’écho. Parmi les voies de type micro prioritaire, une voie jingle permet d’installer une machine de lecture dont le passage coupera automatiquement la musique.

Enfin, le module 885 en option sert à ajouter 4 voies à la console, trois micro mono et une stéréo.

Frank construisait ses consoles en petite série, constituées d’une série de modules indépendants et reliés entre eux par des câbles unifilaires. Les circuits imprimés sont équipés de cosses évitant de souder directement dessus car, en cas de chauffe, on risque de décoller les pastilles de cuivre. La construction est aérée et les circuits intégrés montés sur support (la maintenance est facilitée). Les potentiomètres sont des Radiohms crantés de luxe. L’alimentation possède une carte de régulation de tension à circuit intégré ce qui diminue le souffle.

Prix du modèle neuf en 1983 : 9963 F (3291 € avec 116% d’inflation) et 5000 F pour l’extension. Valeur actuelle : 300 €. Rare sur le marché de l’occasion.

Power PMP 403 (1982-1992) :

Power PMP 403

Sûrement la plus célèbre des tables de mixage des années 80, d’une part grâce à sa polyvalence et sa fiabilité, d’autre part grâce à son prix abordable (8353 Francs tout de même à l’époque…). On la trouvait dans les petites discothèque, dans certaines radios locales associatives mais c’était surtout la favorite des Disc Jokeys qui animaient les “soirées estivales disco” dans les petites villes et les villages ainsi que dans les banquets de mariage. Sa réalisation devait beaucoup aux régies radio/discothèque PR 1300 et ZZ 807.

Fonctions et réalisation : 

La PMP 403 comprend 12 canaux d’entrée répartis en 3 voies stéréo universelles, 4 voies auxiliaires micro/line, 1 voie spéciale DJ et 1 entrée jingle. En sortie de table, elle dispose de 2 groupes stéréo et d’une sortie spéciale pour light show. Les 3 voies stéréo sont dites universelles car elles peuvent, par commutation, recevoir diverses modulations : Pick up RIAA, ligne ou micro. Un réglage de sensibilité permet de calibrer le gain d’entrée en fonction de chaque utilisation. Chacune de ces voies possède un électrostart pour la télécommande des machine visualisée par une Led de départ. Les 4 voies micro/ligne peuvent recevoir divers types de modulation grâce aux préréglages de sensibilité.

La voie DJ possède un réglage de sensiblité d’entrée, des corrections séparées (grave/présence/aigu), un panoramique et un circuit d’effet (delay, phasing, echo, etc…) avec réglage de gain et clé d’insertion. Par ailleurs, l’entrée DJ commande le système Autofade dont l’efficacité et le temps de relâche sont réglables séparément.

L’entrée jingle possède la particularité de commander, elle aussi, le système autofade. Deux groupes de sortie stéréo autorisent la diffusion simultanée de 2 programmes différents : en effet, le groupe principal (Out 1) délivre l’ensemble de la modulation qui peut être corrigée par un Equalizer à 5 fréquences (60-250-1000-4000-16.000 Hz) ;  par contre, le groupe auxiliaire (Out 2) permet d’annuler l’équalizer de sortie, les interventions du DJ, l’envoi des Jingles pour ne diffuser que le seul programme musical. Enfin, une sortie spéciale (Out 3) symétrique sur transfo est prévue pour alimenter un Light show.

Le monitoring de la PMP 403 est très complet avec un secteur de préécoute de toutes les entrées et du Master Out 1. En mode prélist, la visualisation des niveaux des voies d’entrée sur les Vu-mètres permet de travailler en “Beat-meter”. En position normale, les Vu-mètres visualisent le niveau de sortie out 1. Au chapitre des commodités, il faut signaler la présence d’un double standard de connecteurs Cinch/Jack 6,25 mm et la possibilité d’accéder aux barres de mélange pour coupler la PMP 403 à un autre mélangeur.

De 1992 à 1996, la Power 403 fut remplacée par la Power PMP 4003.

Prix du modèle neuf en 1983 : 8353 F (2759 € avec 116% d’inflation). Valeur actuelle de la 403 : 300 €. Valeur de la 4003 : 500 €. La 403 commence à se raréfier sur le marché de l’occasion. Quant à la 4003, elle est rarissime.

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