Youngtimer – Fiat-Bertone X1/9 (1973-89)

Construite comme un modèle de grande production à une cadence élevée pour obtenir un prix de vente raisonnable, la Fiat X1/9 constitue une exception parmi les voitures de sport, précédée seulement par la Volkswagen 914, petit roadster des années 1970 fabriquée par les firmes allemandes Porsche et Volkswagen.

Une conception moderne : 

En conciliant le modernisme d’un moteur central arrière avec les impératifs de la grande série, Fiat réussissait un tour de force : en 1973 un coupé avec toit amovible, arceau de capotage, quatre roues indépendantes et quatre freins à disques proposé à 22.500 Francs, ce qui était 10% moins cher que la mieux placée des concurrentes si l’on excepte les coupés Triumph GT6 et la Fiat 124 Sport, plus vraiment modernes. Le seul défaut de la X1/9 à son lancement résidait dans le faible niveau de ses performances (son moteur de Fiat 128 Sport de 1290 cm3 ne développant que 73 ch), bien qu’il soit souligné par l’efficacité de son comportement routier.

Une évolution intelligente : 

La X1/9 est restylée en mars 1976, son moteur est remplacé fin 1978 par le 1498 cm3 de la Fiat Ritmo qui offre 85 ch et une vitesse maximale de 180 km/h, avec une accélération de 0 à 100 km/h en 10 s. À noter que la version USA reçoit un moteur à injection électronique, ce qui rabaisse la puissance à 75 ch. Elle reçoit le moteur et la boîte cinq vitesses de la Ritmo et des roues plus larges tout en restant la découvrable sportive la moins chère du marché. Une version très vitaminée sortit en 1974 : la X1/9 Abarth équipée du moteur de la Fiat 124 Abarth Rally de 1840 cm3, alimenté par deux carburateurs double corps, avec 4 soupapes par cylindre, développant une puissance de 200 CV à 7600 tr/min. Elle remporta trois victoires en rallye dans les années 70.

À partir de 1981, la quasi-totalité des modèles fabriqués sont exportés vers les États-Unis. En mars 1982, Fiat, qui veut récupérer une ligne de production pour d’autres modèles, confie à Bertone, l’intégralité de la fabrication. La X1/9 deviendra la Bertone X1/9, avec une mécanique identique, mais une présentation différente et plus luxueuse. La fabrication s’arrête en 1989, avec la version “Gran Finale”, dotée de jantes en alliage de 14 pouces en série et d’une peinture au mica. Au total ce sont environ 174.000 exemplaires qui sont produits, entre 1972 et 1989.

Caractéristiques Techniques : voir brochure ci-dessous.

Prix du modèle d’occasion : à partir de 4000 €

Film – Les duellistes (1977)

Les Duellistes est un film de 1977 réalisé par Ridley Scott dont ce fut le premier long métrage. Le film remporta de nombreux prix, dont le prix du meilleur premier film au Festival de Cannes de 1977. L’histoire est inspirée de la nouvelle de Joseph Conrad intitulée “Le Duel”, édité en 1908.

Le film relate un malentendu entre deux officiers hussards français, Armand d’Hubert (Keith Carradine) et Gabriel Féraud (Harvey Keitel) au sujet d’un incident initialement mineur qui dégénère et se transforme en une querelle amère et prolongée au cours des quinze années suivantes, avec en fond les guerres napoléoniennes. Au début, Féraud est celui qui veut préserver jalousement son honneur et exige à plusieurs reprises satisfaction quand une rencontre de duel ne se termine pas. Il profite énergiquement de toutes les occasions pour localiser et provoquer en duel son ennemi. Au fur et à mesure que l’histoire progresse, d’Hubert se trouve pris au piège. Il est incapable de refuser les défis répétés de Féraud ou de se retirer en raison du code de l’honneur rigide des officiers. La querelle persiste à travers les différentes campagnes de la guerre napoléonienne, et sur la période de la restauration des Bourbons qui suit.

Lorsque l’histoire commence, les deux hommes sont tous deux lieutenants, et au fil du temps, les deux militaires progressent en grade pour atteindre le rang de général. Parfois, Feraud et d’Hubert se rencontrent, mais sont d’un rang différent dans l’armée, ce qui les empêche de se battre, mais chaque fois qu’ils ont le même rang et se retrouvent au même endroit, Feraud renouvelle immédiatement son défi. Lors de leur nouveau duel à l’épée, d’Hubert est sérieusement blessé. Recouvrant ses forces, il s’entraîne aux armes pour se préparer pour le prochain combat où les deux officiers combattent au sabre jusqu’à l’épuisement mutuel. Peu après, d’Hubert est promu capitaine. Pendant la retraite de Moscou, un autre duel (cette fois avec des pistolets) a presque lieu, mais les deux doivent agir ensemble pour survivre lorsqu’ils sont attaqués par des cosaques.

Après la chute de Napoléon, d’Hubert se marie avec Adèle devenant un membre respecté de l’aristocratie restaurée et général de brigade dans la nouvelle armée française, alors que Féraud est un membre du parti anti-monarchiste. Pauvre et méprisé, il rejoint Napoléon après que l’empereur se soit échappé de l’île d’Elbe (alors que Hubert refuse de prendre part au retour de Napoléon), mais ses espoirs sont déchirés après la bataille de Waterloo et l’exil final de Napoléon à Sainte-Hélène. D’Hubert rejoint les armées de Louis XVIII. Il apprend que Féraud a été arrêté et sera exécuté pour son ralliement à Napoléon, et convainc le ministre de la police Joseph Fouché d’épargner Féraud, mais souhaite que son intervention en sa faveur reste secrète.

Dans le duel final encore provoqué par Féraud, chacun des protagonistes est armé d’une paire de pistolets de duel. Lorsque Féraud manque son deuxième tir, d’Hubert saisit immédiatement l’occasion et met en joue Féraud. Celui-ci est totalement sans défense, sans espoir d’évasion. Cependant, au lieu de tirer, d’Hubert informe froidement Féraud qu’il a décidé d’épargner sa vie, mais que désormais, selon les règles du combat unique, sa vie lui appartient, et qu’il doit se comporter à l’avenir comme “mort” et ne plus jamais avoir d’autre contact avec lui. Féraud n’a d’autre choix que de se soumettre à ces termes et il disparait enfin de sa vie.

La nouvelle de Conrad : 

La nouvelle de Conrad a évidemment sa genèse dans d’authentiques duels entre deux officiers hussards français ayant combattus pendant l’ère napoléonienne. Leurs noms étaient Pierre Dupont de l’Étang et François Fournier-Sarlovèze (qui deviendra le général comte François Louis Fournier Sarlovèze), que Conrad a déguisé en changeant Dupont en D’Hubert et Fournier en Féraud. Dans l’Encyclopédie de l’épée, Nick Evangelista a écrit:

“En tant que jeune officier de l’armée de Napoléon, Dupont reçut l’ordre de délivrer un message désagréable à un autre officier, Fournier, un homme querelleur et duelliste enragé. Fournier, portant sa rage subséquente sur le messager, défia Dupont en duel. Cela suscita une succession de rencontres, menées à l’épée et au pistolet, qui durèrent des décennies. Ces affrontements prirent fin lorsque Dupont put surmonter Fournier dans un duel au pistolet, le forçant à promettre de ne plus le déranger.

Ils ont fait leur premier duel en 1794 à partir duquel Fournier a réclamé une revanche. Cette revanche a entraîné au moins 30 autres duels au cours des 19 prochaines années dans lesquelles les deux officiers se sont battus avec des épées, des rapières, des sabres et des pistolets”.

Réception du film par la critique :

Le film a été comparé à Barry Lyndon de Stanley Kubrick. Dans les deux films, les duels jouent un rôle essentiel. Dans son commentaire pour la sortie DVD de son film, Scott affirme qu’il a essayé d’imiter la cinématographie luxuriante du film de Kubrick, qui évoquait les peintures naturalistes de l’époque représentée.

Le film fut loué pour sa représentation historiquement authentique des uniformes et de la conduite militaire napoléonienne, ainsi que pour ses techniques d’escrime se référent précisément à celles en vigueur au début du XIXe siècle, telles que reconstruites par le chorégraphe de combat William Hobbs. Les principaux sites utilisés pour le tournage du film se situaient autour de Sarlat-la-Canéda dans le département de la Corrèze.

La bande son :

La bande sonore fut composée par Howard Blake. La bande sonore a ensuite été rééditée en 2001. Elle est actuellement épuisée et est considérée par beaucoup de collectionneurs de bandes sonores comme une pièce rare.

Voir sur YouTube : “Les Duellistes de Ridley Scott avec Harvey Keitel (Bande-annonce)” par SolarisDistribution

Album – Fleetwood Mac – Rumours (1977)

Avant de connaître un succès considérable dans la musique Soft Rock, Fleetwood Mac fut d’abord le plus prometteur des groupes de british blues, créé par d’anciens coéquipiers de John Mayall, Peter Green (guitare), Mick Fleetwood (batterie) puis John McVie (basse). À un certain moment, il comptait trois guitaristes (Green, Jeremy Spencer et Danny Kirwan), tous solistes et compositeurs. Le groupe est alors très apprécié du vaste public acquis à la cause du blues aux yeux bleus. Pourtant, dès 1970, les ennuis commencent avec le départ de Peter Green dont la santé psychique s’est détériorée. L’année suivante, c’est au tour de Jeremy Spencer qui lâche ses amis en pleine tournée américaine pour se joindre à une secte religieuse. Pendant quatre ans, Fleetwood Mac se débat dans les difficultés avec une brève éclaircie lorsque le guitariste californien Bob Welch apporte une couleur très West Coast à la musique du groupe. Entretemps, la femme de John McVie, Christine Perfect (ex Chicken Shak) s’est jointe à la formation (chant et claviers). Ce n’est qu’à partir de 1975 que Fleetwood Mac va connaître un immense succès en Amérique, notamment grâce à l’adjonction du duo Lindsay Buckingham – Stevie Nicks, excellents auteurs de mélodies. Les albums Fleetwood Mac puis Rumours battent alors des records en tête des hit-parades et le triomphe du groupe persistera encore durant trois albums jusqu’à la fin des années 80.

Fleewood Mac (1975) : Le début de douze années de succès ininterrompu. Fleetwood Mac est le dixième album studio de Fleetwood Mac, sorti en juillet 1975 chez Reprise Records. C’était le deuxième album éponyme du groupe, le premier était leur premier album de 1968. Parmi les fans de Fleetwood Mac, l’album est souvent appelé album blanc. C’est le premier album de Fleetwood Mac à présenter Lindsey Buckingham en tant que guitariste et Stevie Nicks en tant que chanteuse, après que Bob Welch ait quitté le groupe à la fin de 1974. L’album a atteint le numéro un sur le Billboard 200, a passé 37 semaines dans le top 10 et plus de quinze mois dans le top 40. C’était le deuxième meilleur album de 1976 (derrière Frampton Comes Alive de Peter Frampton) et le dixième meilleur album de 1977. Trois singles ont eu du succès : “Over My Head”, “Rhiannon” et “Say You Love Me”. En 1986, il a été certifié 5 x platine par la RIAA ce qui représente une vente de cinq millions d’unités aux États-Unis.

Rumours (1977) : Rumours est le onzième album de Fleetwood Mac. Essentiellement enregistré en Californie en 1976, il a été produit par le groupe avec Ken Caillat et Richard Dashut et est sorti le 4 février 1977. Chaque morceau est un tube potentiel. Les arrangements sont superbes, les harmonies vocales, la production générale, tout est rigoureusement pensé et construit. Mais Rumours est enregistré dans un contexte particulièrement tendu : chacun de ses cinq membres connaît des relations sentimentales difficiles, qui pèsent sur les conditions de travail et influencent l’écriture des chansons. Les sessions durent jusqu’à l’automne. Les chansons “Dreams”, “Go Your Own Way”, “Don’t Stop”, et “You Make Loving Fun” ont été diffusées en single.  Rumours devient numero 1 des ventes dans de nombreux pays dès sa sortie, et les singles qui en sont tirés se classent également très haut dans les hit-parades, notamment “Dreams” qui devient le premier numéro 1 du groupe aux États-Unis. Rumours remporte également le Grammy Award de l’album de l’année et reste l’album le plus connu du groupe. Il est resté dans le hit-parade britannique pendant 478 semaines, soit quasiment 10 ans, ce qui constitue un record. De nombreux musiciens se réclament de son influence. Il s’agit d’un des albums les plus vendus au monde avec 45 millions d’exemplaires écoulés depuis sa sortie. Il a également reçu des certifications de diamants dans plusieurs pays, notamment les États-Unis, le Canada et l’Australie. A noter que “The Chain” fait partie de la B.O. du film “Les Gardiens de la Galaxie 2” (2017).

Tusk (1980) : Superbe pochette pour le 33 tours vinyle, avec triple emballage, belles photos, relief. Le produit est sophistiqué, la musique charmeuse, relax, californienne en un mot. À la suite du succès phénoménal de Rumours, Fleetwood Mac passa près de deux ans en studio pour composer et enregistrer Tusk. Le groupe s’installa aux studio D au The Village Recorder en mai 1977 à Los Angeles où fut enregistré la majorité des titres. Tusk est fortement marqué par l’empreinte de Lindsey Buckingham qui composa neuf chansons sur les vingt que comprend cet album et qui s’impliqua plus que les autres membres du groupe dans sa production. Buckingham écoutait à l’époque beaucoup de groupe issus du mouvement punk (The Clash) ou new wave (Talking Heads, Gary Numan) ce qui donna un son très différent à ses titres. Christine McVie composera six titres et Stevie Nicks, cinq, dont le magnifique “Sara”. Tusk se classa à la 4e place du Billboard 2003 aux États-Unis et se vendit à plus de deux millions d’exemplaires.

Mirage (1982) : Mirage est le 13ème album studio de Fleetwood Mac. Avec cet album, le groupe s’aventurait plus loin dans le Soft Rock que dans aucun de ses précédents enregistrements. Ainsi, il était en contraste avec son prédécesseur plus expérimental, Tusk de 1979. De Mirage ont été tirés 5 singles à succès: “Hold Me” (qui a culminé à la 4ème place sur le Billboard Pop Chart US pendant sept semaines), “Gypsy” (n°12 US Pop Chart), “Love in Store” (N° 22 US Pop Chart), “Oh Diane” (qui a atteint le numéro 9 au Royaume-Uni), et “Can not Go Back” (sorti en disque 7 “et 12” au Royaume-Uni).

Tango in the Night (1987) : Tango in the Night est le cinquième et dernier album studio de la période à succès du groupe de Lindsey Buckingham, Stevie Nicks, Christine McVie, John McVie et Mick Fleetwood. Produit par Buckingham avec Richard Dashut, Tango in the Night a débuté comme l’un des projets solo de Buckingham, mais en 1985, la production s’est transformée en prochain album de Fleetwood Mac. Il contient plusieurs singles à succès, notamment «Big Love», «Seven Wonders», «Everywhere» et «Little Lies». La pochette de l’album est illustrée par une peinture de l’artiste australien Brett-Livingstone Strong qui était accroché dans la maison de Buckingham. Cette peinture est un hommage au peintre français du XIXe siècle, Henri Rousseau, connu pour ses œuvres colorées inspirées de la jungle comme “La charmeuse de serpent” et “Le repas du lion”. Il a également été utilisé comme couverture de “Big Love”, premier single de l’album. L’album s’est vendu à plus de 15 millions d’exemplaires dans le monde entier.

Le groupe a été introduit au Hall of Fame en 1998.

Discographie : 

1968 : Fleetwood Mac
1968 : Mr. Wonderful
1969 : Then Play On
1970 : Kiln House
1971 : Future Games
1972 : Bare Trees
1973 : Penguin
1973 : Mystery to Me
1974 : Heroes Are Hard to Find
1975 : Fleetwood Mac
1977 : Rumours
1979 : Tusk
1982 : Mirage
1987 : Tango in the Night
1990 : Behind the Mask
1995 : Time
2003 : Say You Will

Voir sur YouTube : “Fleetwood Mac – You Make Loving Fun” par Josegeraldofonseca ; “Fleetwood Mac – Sara – Live (Stevie Nicks – HQ – 1979 – Tusk)” par AgoraVoxFrance ; Fleetwood Mac – “Little Lies” par JJ Leppard -MasTA ; “Fleetwood Mac – Everywhere (1987)” par DiscoBar80

Oldtimer – Triumph Spitfire 1500 (1975-80)

La Triumph Spitfire 1500 fut la cinquième et la dernière version d’un roadster à deux places constituant l’entrée de gamme de la marque. La première version dénommée Triumph Spitfire 4, sortie en 1962, conçue par Harry Webster et dessinée par Giovanni Michelotti, était équipée d’un moteur de 1147 cm3 dérivé de la Triumph Herald 1200. Les performances de la petite Triumph restaient cependant modestes et sa conception quelque peu archaïque. Il est vrai que le modèle s’était amélioré au niveau de la suspension arrière qui fut redessiné sur les modèles suivants, mais il fallut attendre 1975 pour qu’elle se voit attribuer un supplément de puissance.

Supplément de puissance et nouvelles normes : 

Pour mieux conquérir le marché d’outre-Atlantique et satisfaire les normes en vigueur Aux U.S.A., les pare-chocs avaient été remontés en travers de la calandre et son moteur passait à 1500 cm3, ce qui lui permettait de pallier la perte de puissance causée par les modifications faites pour lutter contre la pollution. La Spitfire ne se mit pas pour autant à cracher du feu, malgré son nom, mais elle tint mieux sa place dans la circulation. Elle obtint ainsi un sursis dans sa carrière commerciale qui ne prit fin qu’en 1980 avec un total de 95.829 exemplaires produits pour le modèle 1500 et de 314.332 exemplaires tous modèles confondus.

Les différents modèles : 

Spitfire 4 (1962-1964)
Spitfire 4 MK2 (1964-1967)
Spitfire MK3 (1967-1970)
Spitfire MKIV (1970-1975)
Spitfire 1500 (1975-1980)

Fin de la production en 1980 : 

Fin 1974, avec la nationalisation de British-Leyland, les fonds disponibles pour Triumph diminuent et les investissements sont alors dirigés prioritairement vers le projet de TR7 en cours de développement. S’il semble clair que la 1500 sera le dernier modèle de Spitfire, la législation semblant menacer les voitures découvertes, il est tout de même prévu de faire durer la production jusqu’en 1982. Mais lors de la préparation du modèle 1980, il s’avère que le moteur de la 1500 ne peut pas être adapté aux nouvelles normes anti-pollution entrant en vigueur en Californie. La Spitfire n’y est donc plus vendue, conduisant à une forte chute des ventes aux États-Unis, dont cet État absorbait près de la moitié. La livre sterling se dévaluant par rapport au dollar, il n’est plus intéressant pour Triumph de continuer les ventes sur le marché américain, qui sont donc arrêtées. Sans lui, qui recevait 80 % de la production, la Spitfire n’est plus un produit viable, aussi la décision est-elle prise d’arrêter définitivement la production.

Caractéristiques Techniques : 

Moteur : Cylindrée : 1493 cm3 ; Puissance maximale : 72 ch.
Boîte de vitesses : 4 vitesses entièrement synchronisées, overdrive en option.
Poids et performances : Poids à vide : 763 kg ; Vitesse maximale : 161 km/h ; Accélération : 0 à 100 km/h en 12 s ; Consommation mixte : 8 L/100 km.
Dimensions : Longueur : 3785 mm ; Largeur : 1486 mm ; Hauteur : 1206 mm ; Empattement : 2108 mm ; Voies AV/AR : 1245 mm/1220 mm ; Volume du coffre : 200 dm3.

Prix d’occasion : à partir de 5000 €.

Disque – Jacques Brel – Les Marquises (1977)

Jacques Brel, (1929-1978) est un auteur-compositeur-interprète, poète, acteur et réalisateur belge francophone. Sa carrière de chanteur débute en 1953, quand il réalise un disque maquette, 78 tours qu’il envoie en France à Jacques Canetti, découvreur de talents, directeur artistique de Philips et propriétaire du théâtre parisien « Les Trois Baudets ». Séduit par les chansons qu’il vient d’entendre, le 1er juin 1953, Jacques Canetti, l’appelle dans la nuit pour le rencontrer immédiatement. Brel quitte la capitale belge pour se rendre seul à Paris. Sa famille ne lui coupe pas les vivres, mais le laisse se débrouiller seul en lui gardant une place dans l’entreprise familiale de cartonnerie.

Jacques Canetti le soutiendra contre vents et marées de 1953 à 1962. Il le fait débuter aux Trois Baudets en septembre 1953 dans la première partie du spectacle de Mouloudji. Puis en 1954 dans le spectacle Ciné Massacre, où débutent également Boris Vian et Jean Yanne, et qui voit le triomphe de l’humoriste Fernand Raynaud. Aux Trois Baudets, dans les tournées de Canetti, qu’il ait ou non du succès, Jacques Brel est assuré de chanter tous les soirs, de tester ses chansons et de gagner sa vie. De 1954 à 1965, Canetti organise des tournées en France et à l’étranger dans lesquelles Brel est souvent programmé en compagnie d’artistes tels que Sidney Bechet, Catherine Sauvage, Philippe Clay, etc. avant d’être lui-même la vedette.

Succès et consécration : 

En 1956, il rencontre le pianiste François Rauber, qui devient son arrangeur musical, puis sera l’orchestre qui l’accompagnera durant toute sa carrière de chanteur. Cette même année paraît son premier grand succès public, “Quand on n’a que l’amour”. En 1957, pressé d’achever ses études musicales au conservatoire, François Rauber renonce aux tournées à travers le pays. Il est alors remplacé par un autre étudiant du conservatoire, Gérard Jouannest, qui composera pour Brel les musiques de 35 de ses chansons. Jouannest est son accompagnateur exclusif sur scène, tandis que Rauber, revenu vers Brel une fois son diplôme obtenu, est son principal orchestrateur.

À force de travail, Brel trouve son style et son public, et connaît enfin le succès lors de ses galas. En 1957, son second 33 tours Quand on a que l’amour reçoit le grand prix de l’académie Charles-Cros et, fin 1958, c’est le succès à l’Olympia en première partie. L’année suivante, il est tête d’affiche à Bobino, où il crée “Ne me quitte pas”, écrite pour l’actrice Suzanne Gabriello et La Valse à mille temps. Dès lors, les tournées s’enchaînent à un rythme infernal, Brel donnant parfois plus de concerts qu’il n’y a de jours dans l’année. En 1960, il achète, entre Monaco et le Cap Martin, sur la plage de Cabbé au Golfe bleu, une maison qu’il occupe jusqu’en 1970. Ses amis y viennent en visite, notamment Leny Escudero ou Serge Gainsbourg. C’est là qu’il composera “La Fanette” et “Amsterdam”.

En mars 1962, il quitte la maison de disques Philips pour Barclay (avec qui il signera un contrat exceptionnel de trente ans en 1972). Le 6 mars 1962, il enregistre “Le Plat Pays”, hommage à la Flandre. En octobre 1962, il crée sa maison d’éditions musicales Arlequin, qui devient six mois plus tard les éditions Pouchenel (Polichinelle en bruxellois). Son épouse en est la directrice. En 1963, il interprète “Les Vieux” en référence à ses parents. La mort de son père, suivie de très près par celle de sa mère, amène Brel à évoluer vers des chansons de plus en plus dramatiques, telles que “La Fanette”, “Au suivant” ou encore en 1964 “Amsterdam”. En 1966, au sommet de son art, Jacques Brel sort Ces gens-là, un nouvel album qui, outre la chanson homonyme Ces gens-là, compte plusieurs titres qui deviennent des classiques incontournables de son œuvre : “Jef”, “La Chanson de Jacky”, “Le Tango funèbre”, “Fernand”, “Mathilde”… C’est lors d’un concert à Laon, au début de l’été 1966, que se produit l’incident qui le décide à abandonner la scène. Alors qu’il interprète “Les Vieux”, le cinquième titre du programme, il s’aperçoit qu’il a doublé machinalement un couplet, et n’accepte plus de « tricher » face au public en perdant de sa spontanéité et de son authenticité. Pour autant, il honore ses contrats pendant encore plus d’un an et fait ses adieux officiels à l’Olympia en octobre 1966. Le 16 mai 1967, il donne son dernier récital à Roubaix.

Les Marquises (1977) : est le treizième et dernier album studio de Jacques Brel. Sans titre à l’origine (sinon le simple nom de Brel), il est désormais identifié par celui de la chanson qui clôt le disque. Sorti le 17 novembre 1977 sans aucune promotion, à savoir aucune interview et pas d’envoi radio avant la mise en vente, l’album réussit à se classer à la première place des meilleures ventes d’albums et à être disque d’or en 1978 pour 100.000 exemplaires vendus et disque de platine en 1981 pour 400.000 exemplaires vendus. Le total des ventes dépasse le million d’exemplaires.

Installé aux Îles Marquises depuis quelques années et quasiment retiré de la vie publique, Jacques Brel, atteint d’un cancer du poumon qui le ronge depuis trois ans, revient à Paris afin de travailler sur son nouvel album Les Marquises. Pisté lors de ses venues en France par les paparazzis, à cause de la rumeur qui court concernant son état de santé, il se cache dans un hôtel près de la Place de l’Étoile et garde son rythme polynésien dans la capitale. Il se rend à quelques mètres de là chez son arrangeur François Rauber pour lui présenter ses nouvelles chansons, répétées rue de Verneuil chez Juliette Greco. Gérard Jouannest, fidèle compositeur et pianiste de Brel, se trouve présent à ces réunions de travail. Peu après la fin des séances, Brel retourne aux Marquises, avant de revenir à Paris en juillet 1978 pour soigner son cancer qui s’aggrave et vivre ses derniers jours, jusqu’à son décès, le 9 octobre 1978.

Les séances d’enregistrement débutent en septembre 1977 avenue Hoche, dans les studios Barclay, à huit heures du matin. Au studio B, avec un demi-poumon en moins et un second irradié, Brel enregistre guère plus de deux chansons par séance mais selon un rituel immuable : une prise, en direct et avec l’orchestre, comme la chanson-titre, enregistré le dernier jour des sessions. Premier album de l’artiste en dix ans à contenir des chansons inédites, Les Marquises est une sorte de testament musical puisque Brel, au moment de l’écriture et de l’enregistrement, se sait condamné par la maladie. Le ton de l’album se révèle sombre, traitant de la mort et la vieillesse, et seul “Les Remparts de Varsovie”, se distingue par son apparente légèreté. Le titre Les F… (connu également sous le titre Les Flamingants), que l’auteur qualifie de « chanson comique », s’en prend aux nationalistes flamands, comme il l’avait fait dix ans auparavant avec La la la…, et provoque un scandale.

Discographie :

1954 : Jacques Brel et ses chansons
1957 : Quand on n’a que l’amour
1958 : Au printemps
1959 : La Valse à mille temps
1961 : Marieke
1962 : Les Bourgeois
1966 : Les Bonbons
1966 : Ces gens-là
1967 : Jacques Brel 67
1968 : J’arrive
1968 : L’Homme de la Mancha (album tiré de la comédie musicale L’Homme de la Mancha)
1972 : Ne me quitte pas (nouveaux enregistrements)
1977 : Les Marquises

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