Oldtimer – Alfa Romeo 2600 Sprint (1962-66)

Outre le Giulietta, Alfa sort, de 1958 à 1964, 18.500 voitures de catégorie supérieure. Parmi elle, en 1958, Alfa présenta la berline 2000 qui, on ne sait trop pourquoi, n’obtint pas le succès escompté. Selon son habitude, l’usine la transforma sans perdre de temps en cabriolet, carrossé par Touring, et en coupé.

L’arrivée du nouveau moteur :

La Sprint fut présenté en 1960. Sa carrosserie harmonieuse et avant gardiste avait été dessinée par le jeune styliste Giorgio Giugiaro, qui faisait alors ses débuts chez Bertone. En 1962, la 2000 fut dotée d’un nouveau moteur 6 cylindres en ligne de 2584 cm³ avec pompe à essence électrique, à deux carburateurs double corps sur la berline et trois double corps sur les Sprint et Spider. La berline 2600 fut elle aussi boudée par la clientèle. Le cabriolet Touring et le coupé Bertone poursuivirent cependant leur carrière sans changement appréciable, malgré leur nouvelle mécanique.

Le second souffle :

Le coupé, qui avait eu des débuts laborieux avec 700 exemplaires construits en deux ans, commença alors une seconde carrière nettement plus brillante : plus de 7000 exemplaires furent vendus en quatre ans. Le cabriolet Touring subit un sort inverse et ne fut construit qu’à 2455 exemplaires en version 2600, soit 1000 de moins que dans la version précédente. En effet, le modernisme du dessin de Giugiaro était tel qu’il restait parfaitement actuel à la fin de années 60. C’est grâce à lui que le coupé 2600 fut la seule Alfa Romeo de grosse cylindrée à obtenir u succès commercial significatif depuis la guerre.

La carrière du modèle 2600 :

2600 Berline : Elle ne connut pas une diffusion digne de ses qualités. Représentant un très haut de gamme, elle était affichée à un prix très élevé et le constructeur ne lui réserva pas une campagne commerciale adaptée car Alfa Romeo avait décidé de donner la priorité au développement de la nouvelle Giulia.

2600 Sprint : Ce fut le modèle le plus diffusé, dont une version spéciale avec conduite à droite pour les marchés spécifiques. Coupé de grandes dimensions, elle accueillait quatre passagers adultes sans peine. Elle était équipée du même moteur que la Spider, développant 145 ch. Sa ligne de carrosserie reprenait celle de l’Alfa 2000 Sprint qui fut l’un des premiers projets de Giorgetto Giugiaro, alors salarié du carrossier Bertone.

2600 Spider : Équipé d’un moteur développant 145 ch, il avait un style semblable à celui de la Giulietta Spider, agréable et très à la mode malgré ses dimensions imposantes qui lui permettaient de disposer de quatre vraies places. La fabrication s’arrêta en 1965, année qui vit la disparition du carrossier Touring. En 1966 Zagato présente sa version de l’Alfa 2600 Sprint, dessinée par Ercole Spada, équipée d’un moteur porté à 165 ch et inaugurant une carrosserie à la ligne très aérodynamique.

De nos jours, ces modèles sont tous très recherchés, notamment la version Zagato, pour leur excellente conservation et leurs qualités. Elles bénéficient en outre d’une cote très élevée en raison de leur rareté. En 1968, la fabrication cesse. Pendant de nombreuses années, Alfa Romeo ne présentera pas de modèles de très haut de gamme jusqu’à la sortie de l’Alfa 6.

Caractéristiques Techniques : 

Moteur : 6 cylindres en ligne ; 2 arbres à came en tête ; cylindrée : 2584 cm3 ; puissance : 145 ch à 5900 tr/mn.

Transmission : Propultion ; BV 5 rapports.

Dimensions : Empatement : 2,58 m ; voies avant et arrière : 1,40 m ; Poids : 1250 kg.

Performance : Vitesse de pointe : 200 Km/h.

Cote actuelle : à partir de 25.000 € pour une Sprint et de 50.000 € pour le Spider.

Film & Oldtimer – Le Corniaud (1965) – Cadillac Deville Convertible (1963-64)

Pour le scénario de ce film, Gérard Oury s’est inspiré de la mésaventure d’un présentateur de la télévision française, Jacques Angelvin, qui fut arrêté aux États-Unis en 1962 au volant d’une Buick Invicta provenant de France et dans laquelle plus de cinquante kilogrammes d’héroïne pure avaient été dissimulés. Lors de son arrestation, la voiture ne contenait plus la drogue et Angelvin clama d’abord son innocence en prétendant avoir été dupé. Il fut pourtant prouvé que la voiture du français avait bien servi à transporter la drogue depuis Marseille jusqu’aux États-Unis et qu’il avait touché dix mille dollars pour cela. Plaidant coupable lors de son procès, le présentateur de Paris-Club fut incarcéré pendant cinq ans. Cette arrestation est un des épisodes du démantèlement de la «French Connection».

Dès le début, Gérard Oury sait à quels acteurs il fera appel pour les deux rôles principaux : Bourvil et Louis de Funès. Les deux acteurs s’étaient déjà côtoyés dans les films Poisson d’avril (1954), Les Hussards (1955) et La Traversée de Paris (1956) et ont envie de travailler à nouveau ensemble. Tandis que Bourvil est une vedette depuis près de dix ans, Louis de Funès, lui, commence à en devenir une : il est un second rôle remarqué et apprécié du public et, lorsque Oury prépare Le Corniaud, l’acteur tourne un film dont personne n’imagine alors le succès et qui le rendra définitivement célèbre, Le Gendarme de Saint-Tropez. Côté anecdote, le cachet de Bourvil pour Le Corniaud fut trois fois plus important que celui octroyé à de Funès.

L’Histoire :

Alors qu’elle n’a parcouru que quelques dizaines de mètres sur le chemin de ses vacances estivales vers l’Italie, la 2CV du petit VRP Antoine Maréchal, se disloque, percutée en plein Paris par la Rolls Royce de Léopold Saroyan, directeur d’une maison d’import-export. D’abord de mauvaise foi, celui-ci reconnaît ses torts et offre à Maréchal la possibilité de poursuivre, tous frais compris, son voyage au volant de la superbe Cadillac Deville convertible neuve d’un de ses clients américains. Ce dernier devra ainsi conduire le véhicule de Naples à Bordeaux (où il est prévu qu’il soit embarqué pour les États-Unis).

Séduit par la proposition, Maréchal ne se doute pas que Saroyan est en réalité le parrain d’un syndicat de gangsters, et qu’il a truffé la Cadillac de produits illégaux : drogue (héroïne), or et pierres précieuses (dont le Youkounkoun, «le plus gros diamant du monde»), dont il espère bien que sa «mule» pourra assurer le transport, y compris devant les douanes. Voici donc le naïf Maréchal sur les routes d’Italie puis du Sud de la France, ignorant tout de sa précieuse cargaison, et ne remarquant pas que le malfaiteur le suit à distance pour veiller sur la marchandise, qui est également convoitée par une bande rivale menée par Mickey dit «le bègue».

Après une traversée de l’Italie marquée par de nombreux incidents, Maréchal arrive à la frontière et il va découvrir qu’il a été pris par Saroyan pour un «Corniaud». Il se vengera à sa façon lors d’une halte à Carcassonne tout en continuant d’emmener la Cadillac à Bordeaux où il découvrira la cachette du Younkounkoun…

Voir sur YouTube : “Le corniaud – La bande annonce VF” par Films Tous Publics

La Cadillac Deville (1949-2005) :

En 1949, une nouvelle carrosserie fait son apparition chez Cadillac : un coupé sans montant central, appelé «hard-top» en anglais. L’origine de cette carrosserie se trouve dans le comportement de l’épouse d’un dessinateur du bureau de style de la GM qui possède un cabriolet mais qui roule constamment avec la capote relevée et les vitres baissées. Voyant que la capote ne sert jamais, le dessinateur propose de la rendre définitivement fixe en reprenant le dessin du coupé dont il enlève le montant central entre la vitre de portière et la vitre de custode. Le dessin est adopté pour les trois marques de gamme supérieure de la GM : Oldsmobile, Buick et Cadillac. Baptisée « Holiday » chez Oldsmobile et Riviera chez Buick, le coupé hard-top prend l’appellation de Coupé DeVille chez Cadillac. Le Coupe DeVille apparaît en 1949. Il s‘agit d’une version sans montant central du « Club Coupe » de la Série 62 établi sur un empattement de 3,20 m. La mécanique est commune aux autres Cadillac ; moteur V8 de 5,4 litres et 160 ch.

Un nouveau châssis apparaît pour 1957, un châssis tubulaire en X dont l’absence de longerons latéraux permet la création des carrosseries surbaissées souhaitées par les stylistes. S’il résiste mieux à la torsion, ce châssis manque cruellement de résistance aux chocs latéraux. L’empattement est de 3,29 m. La puissance du V8 de 6 litres atteint 285 ch.

Les Cadillac de 1959 reçoivent une nouvelle carrosserie caractérisée par ses immenses ailerons arrière comportant une nacelle pour les feux et leur calandre en miroir. Les berlines se dédoublent avec une carrosserie à six glaces latérales et une autre à quatre glaces latérales et lunette arrière panoramique. Le moteur est réalésé à 6,4 litres ; il développe 325 ch. L’empattement est légèrement allongé à 3,30 m.

Des lignes plus tendues apparaissent dès 1962 :

Après les ailes de chauve-souris qu’exhibaient les modèles 1959, les ailerons des Cadillac commencèrent à se résorber avec le début des années soixante. C’est que Harley Earl, le Cecil B. de Mille de l’automobile américaine avait pris sa retraite. Son successeur était William Mitchell : il avait moins la passion des accessoires spectaculaires, et préférait les lignes nettes, anguleuses, avec des arrêtes vives et des formes bien définies. Évidemment la transition demanderait plusieurs années. Mais dès 1962, l’évolution était visible sur tous les modèles Cadillac. On remarquait une prédominance des horizontales avec des ailes pratiquement rectilignes. Les ailerons étaient encore présents. Ils s’achevaient en pointe plus offensive que jamais, mais ne s’élevaient qu’à une hauteur modeste. Un autre aileron, plus discret encore, soulignait la base des ailes. L’ensemble marquait une certaine tension crispée, bien éloignée de la flamboyante exubérance de naguère.

Les Cadillac sont donc entièrement redessinées pour 1961 (sauf la Série 75). Tout en conservant leur châssis en X, revenu à 3,29 m d’empattement, et leur moteur de 325 ch, elles reprennent les lignes générales des Eldorado Brougham précédentes. Elles se caractérisent par le pare-brise qui n’est plus panoramique mais dont les montants adoptent un dessin à double courbure, ainsi que par les « skegs », ces ailerons situés en bas de caisse qui filent à l’horizontale du passage de roue avant jusqu’aux pare-chocs arrière.

Cadillac Deville (1963-64) (Sixième génération) : En cinq générations, les Deville ont bien changé. Les modèles de 1963 se différencient de ceux de la cinquième génération en adoptant une nouvelle carrosserie plus longue sur le même châssis de 3,29 m d’empattement, mais aux lignes plus nettes, avec des flancs lisses, avec des ailerons moins hauts et avec des montants de pare-brise droits. Les ailes avant sont allongées, la calandre s’étend jusque sous les phares avec une pointe en avant plus prononcée. Sous le capot, le moteur est entièrement nouveau. conservant une cylindrée de 6,4 litres, il est plus léger de 23 kg grâce à un vilebrequin plus léger mais plus robuste. Il est accouplé à la boîte de vitesses automatique Hydra-Matic. Les modèles DeVille se distinguent toujours par l’inscription de leur type en lettre cursives à l’extrémité des ailes arrière. Ils peuvent recevoir un toit recouvert de vinyle en option.

Un léger restylage est effectué pour 1964. La calandre est désormais scindée en deux par une large barre horizontale peinte dans le ton de la carrosserie, et la grille déborde sur les côtés jusqu’aux passages de roue. Les ailerons diminuent encore. Le moteur est réalésé à 7 litres et il développe 340 ch. Désormais, seule l’inscription DeVille en lettres cursives figure sur les ailes arrière. Le 8 juillet 1964, l’usine Cadillac est fermée pour l’extension des chaînes de montage et le réoutillage nécessaire à la production des nouveaux modèles. Elle ouvre de nouveau le 24 août 1964, prête à produire les nouveaux modèles de 1965.

Prix du modèle neuf en 1965 : 5500$

Cote actuelle : 26.000€

Caractéristiques Techniques : Voir Brochure ci-dessous

Oldtimer – Facel-Véga Facel 6 (1965)

En 1963, Jean Daninos, directeur fondateur de la marque Facel-Vega, souhaite compléter sa gamme alors composée de la Facel III (ex-Fracellia) dotée du moteur Volvo 1800 cm3 et de la prestigieuse mais très chère Facel II.

Un Moteur fiable :

Les difficultés financières de la firme lui interdisaient de proposer un modèle complètement nouveau et surtout un moteur original. Astucieusement, la future Facel 6 fut une savante évolution du châssis de la Facel III tandis que son esthétique la rapprochait avec bonheur de la Facel II. La motorisation idéale fut trouvée sous la forme du robuste et fiable groupe Austin qui équipait notamment l’Austin-Healey 3000 (un 2852 cm3 développant 150 ch SAE). Son volume de production en faisait un moteur très bon marché. En outre, depuis octobre 1962, la cylindrée des Austin-Healey exportées en France avait été réduite pour des raisons fiscales. Le moteur était donc tout trouvé. La Facel 6 avait la même apparence que la Facel III, cependant le moteur plus volumineux avait nécessité un bossage de capot plus prononcé et un porte-à-faux avant plus important.

Deux boîtes de vitesses sont proposées au choix, une BMC avec surmultiplicateur et une Pont-à-Mousson. Dans les deux cas, la vitesse maximale est de 195 km/h. Les suspensions étaient adaptées et le freinage amplifié par un servo-frein était assuré par des disques Dunlop aux quatre roues. Celles-ci étaient à rayons avec moyeux Rudge en provenance de chez Borrani ou Dunlop.

Une seule option : 

Deux carrosseries étaient prévues, un cabriolet et un coupé quatre places (en réalité un coach). Cette élégante voiture était bien équipée et luxueusement finie avec 36 combinaisons possibles de laques et de garnitures. La sellerie cuir était de série ainsi que le volant bois et aluminum Nardi. La seule option concernait la radio. Malheureusement, la société Facel, gérée indirectement par l’état, ne fut pas autorisée à la poursuite de son activité et la Facel 6, voiture réussie, connue une très courte carrière tout à la fin de 1964 jusqu’en 1965. Ultime tentative pour sauver la marque, la Facel 6 a été produite à 44 exemplaires dont 7 cabriolets.

Caractéristiques Techniques :

Moteur : 6 cylindres en ligne ; Cylindrée : 2852 cm3 ; Puissance maximale : 150 ch.
Transmission : BV mécanique BMC à 4 rapports + overdrive et BV mécanique Pont-à-Mousson à 4 rapports.
Performances : Vitesse maximale : 195 km/h.
Carrosserie(s) : Coach 4 places ; Cabriolet 2 places.
Dimensions : Longueur : 4165 mm ; Largeur : 1 580 mm ; Hauteur : 1290 mm ; Empattement : 2450 mm.

Prix du modèle neuf en 1964 : 40.000 F pour le cabriolet et 35.000 F pour le Coach soit respectivement 56.700 € et 50.000 € avec 835% d’inflation sur la période.

Cote Actuelle : 75.000 € pour le cabriolet et 50.000 € pour le coach.

Rétroactu 1965 – Série TV : Voyage au Fond des Mers

Quelques évènements de l’année 1965 :

24 janvier : Décès de Winston Churchill (homme politique britannique).
28 février : Malcolm X se fait assassiner.
1er mars : André Courrèges lance la minijupe en France.
2 mars : Début de l’opération « Rolling Thunder » dans la Guerre du Viêt Nam.
7 mars : Les États-Unis s’engagent dans la guerre terrestre au Sud Viêt Nam.
28 avril : Seconde occupation de la République dominicaine par les États-Unis.
1er juin : Loi antidopage fixant la liste des produits interdits dans les compétitions sportives.
Juillet : 75.000 soldats américains au Viêt Nam. Ils sont 184.300 à la fin de l’année.
16 juillet : Inauguration du tunnel du Mont-Blanc par le président Giuseppe Saragat et le général de Gaulle.
19 juillet : Voyage officiel d’André Malraux en Chine. Il est reçu par le président Mao le 3 août.
6 août : Le président Johnson signe le Voting Rights Act qui lève toutes les restrictions au droit de vote aux États-Unis.
11 – 17 août : Émeutes de Watts à Los Angeles.
16 août : deuxième guerre indo-pakistanaise à propos du Cachemire.
1er septembre : François Mitterrand candidat à l’élection présidentielle.
Mouvement du 30 septembre 1965 en Indonésie suivi d’une répression massive contre le Parti communiste indonésien.
9 septembre : conférence de presse de Charles de Gaulle annonçant le retrait français de l’OTAN au plus tard en 1969.
27 août : Décès de Le Corbusier (architecte et urbaniste français d’origine suisse).
26 octobre : Jean Lecanuet candidat à l’élection présidentielle.
29 octobre : Enlèvement à Fontenay-le-Vicomte de Mehdi Ben Barka, chef de l’opposition marocaine au régime du roi Hassan II.
4 novembre : Charles de Gaulle candidat à l’élection présidentielle.
25 novembre : Fin de la crise congolaise.
8 décembre : Clôture du concile Vatican II.
16 décembre : Décès de Somerset Maugham (écrivain britannique).
19 décembre : De Gaulle est réélu président de la République, au second tour seulement, avec 54,5 % des voix contre 45,5 % à Mitterrand.

Série TV : Voyage au Fond des Mers :

Voyage au fond des mers (Voyage to the Bottom of the Sea) est une série télévisée américaine en 110 épisodes de 48 minutes (dont 32 en noir et blanc), créée par Irwin Allen et diffusée de septembre 1964 à mars 1968 sur le réseau ABC. La série fut diffusée à partir du 6 septembre 1968 sur la deuxième chaîne de l’ORTF et fut rediffusée en juin 1988 dans La Une est à vous sur TF1.

La série est une suite du film Le Sous-marin de l’apocalypse réalisé en 1961 par Irwin Allen producteur de la série TV. En anglais, le film et la série ont d’ailleurs le même titre, par contre, les interprètes de la série et du film sont différents. Cette série met en scène les aventures fantastiques du sous-marin nucléaire expérimental Neptune (Seaview en anglais) et de son équipage. Conçu par l’amiral Harriman Nelson incarné par Richard Basehart et commandé par le capitaine Crane David Hedison en lieu et place du capitaine John Phillips tué lors de l’introduction du « pilote » de la série, ce vaisseau est un outil de recherche océanographique au service de la Nelson Institute of Marine Research. Il embarque (à partir de la saison 2) un petit véhicule en forme de soucoupe, le sous-marin volant. Les autres équipements du Neptune sont des mini sous-marins et une cloche de plongée (ou bathysphère, baptisée Nimr). Le sous-marin comporte deux niveaux, avec de nombreux couloirs, des escaliers et des conduits de ventilation qui sont régulièrement utilisés lors de poursuites.

L’action se situe dans les années 1970/1980. En théorie, le Neptune et son équipage ne sont pas militaires mais ils agissent souvent comme tels. La situation stratégique évoque la Guerre froide, mais l’ennemi n’est pas clairement identifiable : par exemple, des savants russes peuvent collaborer avec Nelson. Dans les deux premières saisons, les intrigues sont relativement élaborées et variées, alternant thriller, espionnage, aventure, science-fiction, etc. alors que dans les deux dernières saisons, elles sont parfois plus simples, avec des apparitions régulières de « monstres ».

Voir sur YouTube : “Voyage au fond des Mers (1965-1966) – Saison 2 Épisode 1 720p” par Régis Carrière ; “1965 : Paris se modernise | Archive INA”

Oldtimer – Citroën DS (1955-1975)

La DS 19 fit sensation lorsqu’elle fut présentée au Salon de Genève de 1955. Vingt ans plus tard, le dernier modèle portant le numéro 1.415.719 sortait des chaînes de montage. Tenue de route et visibilité exceptionnelles pour l’époque, luxe d’un véritable salon roulant, carrosserie aérodynamique d’avant-garde, suspension proche de la perfection, la DS19 avait de quoi séduire. De plus, une idée nouvelle était à l’origine de sa conception : toutes les fonctions exigeant un effort, même minime, de la part du conducteur se trouvait assurées par une centrale dispensatrice d’énergie : l’installation hydraulique.

La suspension hydropneumatique : 

La centrale d’énergie était un système hypropneumatique de suspension à 4 roues indépendantes, constitué de 4 sphères (une pour chaque roue) remplies de gaz comprimé et d’un liquide spécial maintenu sous pression par une pompe. Ainsi, la hauteur de la caisse par rapport au sol tendait à varier sous l’effet de changement de la répartition de la charge, mais deux correcteurs rétablissaient automatiquement le niveau, soit en injectant du liquide dans le corps de suspension, soit en vidant partiellement les cylindres et en refoulant le liquide vers le réservoir. Conséquence inattendue de la nouvelle suspension de la DS19, on put supprimer le cric. Il suffisait en effet, avant de changer de roue, de régler la suspension en position haute et de mettre en place une chandelle.

Les DS 20 (1969-1972) et 21 (1965-1972) :

Pendant les 10 ans suivant sa présentation, la DS ne cessa de bénéficier d’améliorations techniques et esthétiques et d’une légère augmentation de puissance (malgré son moteur 2 litres, la 19 ne faisait que 70 chevaux, et il restait semblable à celui de la traction d’avant-guerre). Face à la concurrence (Peugeot 404 puis Renault 16), il fallait muscler la DS. Dès août 1964, la DS était livrable en version Pallas, une option de finition offrant un intérieur plus raffiné (en cuir sur demande), des phares à iodes supplémentaires, de nouveaux enjoliveurs, etc…

En 1966, le moteur est profondément revu, comportant entre autres un vilebrequin à cinq paliers. La DS 19 devient DS 19A par augmentation de cylindrée à 1985 cm3 et fournit désormais 84 ch DIN, la toute nouvelle DS 21 (2175 cm3) développant quant à elle 100 ch DIN. Au salon 1968 pour le millésime 1969, la DS 19A devient DS 20, nouvelle appellation justifiée par l’augmentation conséquente de sa puissance, jusqu’à, 103 ch SAE (91 ch DIN), alors que la DS 21 voit sa puissance augmenter à 115 ch SAE (106 ch DIN).

À partir du salon 1969, l’injection électronique Bosch (type D-Jetronic) fait son apparition sur la DS 21 injection électronique (125 ch DIN – 188 km/h). C’est au millésime 71 que les boîtes de vitesses mécaniques reçoivent un 5e rapport, bienvenu sur les autoroutes. L’année suivante, toutes les « 21 » seront proposées avec une boîte de vitesses automatique Borg-Warner à 3 rapports, en option catalogue.

Avec ce nouveau moteur et la finition Pallas, la DS 21 rivalise avec les grandes marques comme Jaguar et Mercedes. Sur les premiers grands trajets autoroutes français, elle frôle les 190 km/h grâce à son aérodynamique d’avant-garde. Sa suspension et son freinage restent les meilleurs et, sous la pluie, la DS 21 n’a plus de rivales.

La DS 23 (1972-1975) : 

En 1972, les 21 cèdent la place aux 23 de 2347 cm3 de cylindrée, fournissant 115 ch DIN avec carburateur ou 130 ch DIN avec l’injection, sur la DS 23 injection électronique. Au début, la berline 23 existe en 6 versions, combinant deux types de moteurs (carburateurs et injection) et 3 niveaux de finition : normale, qui disparaîtra en septembre 1974, Pallas, plus luxueuse et Prestige (disposant en plus une séparation chauffeur). La nouvelle motorisation donne du peps à la voiture, surtout en version injection dont la vitesse frôle les 190 km/h. Le client à le choix entre une boîte de vitesse manuelle ou à commande hydraulique, ou encore automatique, moyennant un supplément. Si la direction assistée est de série, l’équipement cuir est facturé en supplément. La voiture sera engagée en compétition où ses meilleurs résultats seront une seconde place au rallye du Maroc en 1973 et une victoire en classe tourisme au rallye Acropole la même année.

ID Citroën : 

Les ID, à la finition moins luxueuse que la DS, se reconnaissent à l’absence d’enjoliveurs de roues, aux enjoliveurs de phares couleur carrosserie et non chromés (petits enjoliveurs de roues et tours des phares chromés à partir des modèles 1959), au caoutchouc noir de leur entourage de pare-brise (couvre joint gris sur DS), à leurs cornets de clignotant arrière en plastique bordeaux puis noir (chromés sur DS) et aux chevrons argentés apposés sur la malle arrière (dorés sur DS). Le toit des ID est en fibre de verre translucide non peint (couleur coquille d’œuf) ; il est peint en blanc à partir des modèles 1962.

À sa sortie, en mai 1957, la Citroën ID 19 Luxe est motorisée par un moteur 1911 cm3 de 66 ch à carburateur simple corps (alors qu’il est double corps sur la DS). C’est une évolution du moteur de la Traction Avant 11 cv, doté d’une culasse hémisphérique. L’ID partage avec la DS la suspension hydraulique, mais s’en démarque par la boîte de vitesses à embrayage classique, la direction et le freinage non assistés.

ID et DS Cabriolet (1960-1971) :

La fabrication des cabriolets DS/ID Citroën est effectuée par Chapron à partir des dessins de l’usine. Ils diffèrent des modèles commercialisés sur commande par le carrossier lui-même. Le pare-brise conserve sa hauteur normale et les portières sont rallongées par soudage de 2 éléments. Les enjoliveurs sont plus sobres comme la décoration latérale et les couleurs sont différentes. Sur une plateforme renforcée, la carrosserie conserve de nombreux éléments d’origine mais le prix atteint presque le double de celui de la berline de base. Citroën proposa 76 combinaisons  de teintes avec 13 de carrosserie et 11 de garniture intérieure. La sellerie était tout cuir et la capote toujours noire. La production n’atteignit que 1325 unités. Ce cabriolet “usine” suivit l’évolution technique de la berline et exista en version DS 19 (1960-1965), DS 21 (1965-1971), DS 21 injection électronique (1969-1970) et DS23. Une variante ID du cabriolet “usine” exista également.

Caractéristiques Techniques : Voir Brochure ci-dessous.

Prix des modèles neufs en 1970 : Voir Brochures ci-dessous.

Cote actuelle : à partir de 8000 €, 10.000 € pour une 21, 13.000 € pour 23 pallas, entre 40.000 € et 120.000 € pour un cabriolet.

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