Film & Oldtimer – Point limite zéro (1971) – Dodge Challenger (1970-1974)

L’histoire : 

Kowalski travaille pour une société de livraison d’automobiles. Il doit convoyer une Dodge Challenger R/T de 425 chevaux depuis Denver dans le Colorado jusqu’à San Francisco, en Californie. Peu de temps après l’avoir récupérée, il fait le pari de la livrer à son destinataire en moins de 15 heures. Après quelques courses-pousuites avec les flics de la brigade motorisée, la patrouille routière du Colorado, de l’Utah et du Nevada le poursuit pour le stopper et le mettre en garde à vue. Sur le chemin, Kowalski est guidé par Supersoul, un DJ animateur de radio aveugle équipé d’un scanner lui permettant d’écouter les fréquences radio de la police. Au volant, son passé douloureux lui revient par bribes. Il revoit ainsi les dures années du Vietnam, puis des séquences de son ancien métier de pilote Nascar, enfin son entrée dans la police d’où il fut exclu pour avoir défendu une jeune toxicomane contre un de ses supérieurs… Peu à peu, le délit de ­fuite devient un acte politique. Kowalski ­roule pour tous les déclassés marginalisés par le système. Sa quête de liberté est la leur, sa rébellion contre le système aussi. Kowalski va rencontrer quelques personnages atypiques sur sa route, comme cette belle adepte de moto à poil qui lui propose de satisfaire tous ses désirs. Il devra aussi subir de nombreuses épreuves…

Point limite zéro, un chef d’œuvre de la contre culture américaine : 

Ce film de 1971, réalisé par Richard Sarafian et scénarisé par Guillermo Cain d’après une histoire de Malcolm Hart, est une étude fascinante de ces personnes que les anthropologues désignent parfois comme «êtres marginaux» – qui sont souvent des individus pris entre deux cultures puissantes et concurrentes, partageant certains aspects importants des deux, et, en tant que tels, restant tragiquement confinés dans une solitude existentielle souvent douloureuse. Ils habitent une sorte de zone crépusculaire quelque part entre «ici» et «là», une sorte de purgatoire peuplé de spectres qui ne trouvent ni paix ni place dans le quotidien, ce qui les pousse instinctivement à voyager vers des destinations obscures et inconnues.

Le disc-jockey Supersoul (Cleavon Little) et le convoyeur d’auto Kowalski (Barry Newman) sont deux de ces spectres, des hommes marginaux mais décents et intelligents, qui ne peuvent ou ne veulent pas vivre dans des cultures concurrentes en pleine expansion qui les ont trop peu épanouis en dépit de leurs propres sacrifices personnels. Kowalski lui-même a essayé de «s’intégrer» en tant que soldat et officier de police et, plus tard, a tenté de faire de même avec la contre-culture florissante de la fin des années 1960, mais il a découvert avec déception qu’elles étaient mues toutes deux par diverses formes de malhonnêteté ou de manque de sincérité intérieure. Car l’honneur personnel, la confiance en soi et le respect authentique – les valeurs de Kowalski – étaient tragiquement peu appréciés par l’une ou l’autre, malgré leurs prétentions altruistes.

De plus, ce n’est pas un hasard si le personnage de Newman a un nom de famille polonais ; Les Polonais ont créé, tout au long de leur histoire, une culture slave très riche et unique, basée en grande partie sur une telle «marginalité» – étant géographiquement bloqués entre deux puissants ennemis historiques, l’Allemagne et la Russie, et ne pouvant jamais s’identifier pleinement avec l’un ou l’autre ce qui engendra des moments difficiles pour eux. Ce n’est pas un hasard non plus si le personnage de Little est aveugle et noir, le seul de son genre dans une petite ville d’un désert américain – sa cécité augmentant sa détermination et sa capacité à lire dans l’esprit de Kowalski, sa voix diffusée par la radio étant le foyer de l’étincelle d’intérêt des déçus du rêve américain qui deviendra plus tard une explosion de dédain puisque Supersoul va se faire tabasser par des rednecks et voit son studio ravagé – toutes les caractéristiques d’un prophète se voyant injustement (mais typiquement) déshonoré sur ses propres terres.

L’environnement désertique joue également un rôle clé dans la consolidation de la relation personnelle entre ces deux hommes et leur destin respectif – pour paraphraser le romancier britannique J.G. Ballard, les prophètes ont d’une certaine manière émergé de déserts, car les déserts ont, en un sens, épuisé leur propre avenir (comme Kowalski l’avait déjà fait) et sont donc libres des concepts de temps et d’existence comme nous les connaissons traditionnellement (Comme Super Soul le savait instinctivement, créant ainsi son propre lien psychique avec le conducteur condamné). En quelque sorte, tout devient possible et pourtant, rien ne l’est…

Point limite zéro est aussi une histoire de «fin de siècle», un requiem unique pour un âge qui se meurt – l’époque maintenant révolue du Flower Power, de la liberté sur les routes, d’un choix de vie hors système dans un monde coloré de possibilités infinies, assaisonnées d’une importante variété de toutes sortes de personnages sortant de la norme ; de quoi nous donner la nostalgie de tout ce qui rendait les Etats-Unis uniques – et qui malheureusement a presque disparu là-bas, et n’a quasiment jamais existé dans notre vieille Europe étriquée.

Pony Cars & Muscles Cars :

Enfin, ce film est l’occasion d’évoquer les Pony cars qui sont une catégorie d’automobiles américaines inaugurée avec la Ford Mustang en 1964, comme les Chevrolet Camaro, Dodge Challenger, Mercury Cougar, Plymouth Barracuda et Pontiac Firebird. « Pony » désigne un cheval de petite taille (poney), comme c’est le cas du Mustang, à l’origine du nom de la célèbre automobile lancée par Ford.

Financièrement abordable, compacte et stylée avec une image sportive, la pony car est construite sur la base mécanique d’une voiture compacte de grande série. Elle est équipée d’une carrosserie spécifique et propose un choix de moteurs allant du six cylindres de moyenne cylindrée (2,8 litres) au V8 de grosse cylindrée (jusqu’à 7,4 litres). Chaque client peut ainsi disposer d’une voiture adaptée à son budget ou à sa façon de conduire, avec l’apparence d’un modèle de sport exclusif.

Quand elles sont équipées de moteurs de forte puissance (comme la Challenger R/T dans Point limite zéro ou la Ford Mustang Fastback dans Bulitt), de suspensions renforcées et de boîtes de vitesses adaptées, les pony cars deviennent des muscle cars.

Dodge Challenger (1970-1974)

Dodge Challenger RT 1970

C’est une pony car lancée en 1970, six ans après la Ford Mustang. Elle utilise un maximum de pièces communes avec la nouvelle Plymouth Barracuda, sa jumelle au sein du groupe Chrysler, dont elle partage la plate-forme Chrysler E-Body mais avec un empattement allongé de 51 mm et une carrosserie spécifique. Le dessin de la carrosserie est signé Carl « Cam » Cameron, le responsable du style extérieur ; la calandre de la Challenger 1970 s’inspire ainsi de ses propositions initiales pour la Charger, qu’il voulait doter d’un moteur turbo-compressé, ce qui explique sa ligne si caractéristique. La Challenger a été bien acceptée par le public (avec des ventes de 80.000 unités pour l’année 1970 seulement) malgré le fait qu’elle ait été critiquée par la presse et que le marché des pony car s’essoufflait déjà avant son arrivée. La puissance de ses moteurs, et donc ses performances ont été réduites. Sa production cesse avec le modèle de 1974, après une production de près de 165.500 exemplaires en cinq ans. Elle est devenue une icône de la culture automobile américaine et un modèle classique dont le style sert toujours de référence aux ingénieurs de Dodge.

Publicité d’époque : Dodge Challenger 1970

Voir sur YouTube : “Vanishing Point – Trailer (1971)” par WorleyClarence

Oldtimer – Alfa Romeo 2000 GT Veloce (1970-77)

Le coupé de Bertone restait dans les années 70, comme le cabriolet de Pininfarina, une des institutions les plus solidement établies chez Alfa Romeo. Bertone l’avait redessiné en 1963, et avec un succès complet, ce qui n’avait rien d’étonnant puisque le styliste du carrossier était à cette époque Giorgio Giugiaro.

Un coupé inamovible : 

Comme le précédent, né avec la Giulietta, le nouveau coupé survécut à tous les bouleversements dans le catalogue de la marque. On le verra dans de nombreuses versions, 1600, 1300 et 1750, mais le constructeur gardait le meilleur pour la fin, avec la 2000 GT Veloce présentée en 1970. Le coupé reprenait la mécanique de la berline 2000 qui avait succédé quelques mois plutôt à la 1750. La berline avait une carrosserie redessinée mais cette opération avait été jugée superflue pour le coupé de Bertone qui restait, après sept ans de carrière aussi jeune qu’au premier jour.

Aussi brillant qu’infatigable : 

La mécanique de 2 litres donnait au coupé GTV des performances plus brillantes que jamais avec les qualités traditionnelles des Alfa Romeo : légèreté et précision des commandes, avec un moteur aussi brillant qu’infatigable et cette sensation inimitable d’une machine toujours prête à rouler, parce-qu’elle aime ça. Mais dire que dans les moteurs de la GTV coulait le sang de moteurs de course n’est rien de bien concret. En fait, c’est un rappel de la fidélité de la firme milanaise à la technique introduite en 1925 par Vittorio Jano. Des perfectionnements constants et progressifs de ses moteurs  pour la compétition automobile : deux arbres à cames en tête qui commandent directement les soupapes, chambres de combustion hémisphériques fraisées et culasse en aluminium, une solution étudiée pour des moteurs de course et adoptée sur des moteurs de série.

Caractéristiques techniques : 

Moteur : 4 cylindres en ligne, 8 soupapes ; Position : longitudinal AV ; Alimentation : 2 carburateurs double corps ; Cylindrée : 1962 cm3 ; Puissance maxi : 132 ch à 5500 tr/mn ; Couple maxi : 182 Nm à 3000 tr/mn
Transmission : AR ; Boîte de vitesses : 5 rapports
Poids : Données constructeur (kg) : 990
Roues : Freins Av-Ar : Disques
Performances : Vitesse maxi : 193 km/h ; 400 m DA : 16″6 ; 0 à 100 km/h : 9″2
Dimensions : Longueur : 4080 mm ; Largeur : 1580 mm ; Hauteur : 1310 mm

Prix du véhicule neuf en 1971 : 26.000 Francs soit 27.852 € avec 602% d’inflation cumulée sur la période.
Cote actuelle : 30.000 €

Ci-dessous Photos extraites des Brochures Alfa Romeo 1973

Rétroactu 1971 – Série TV : Le Voyageur des Siècles (1971)

Quelques évènements de l’année 1971 :

10 janvier : Décès de Coco Chanel (couturière et modiste française).
15 janvier : Inauguration du haut barrage d´Assouan sur le Nil.
31 janvier : La mission américaine Apollo 14 part pour la lune. L’atterrissage a lieu le 5 février. C’est la huitième mission du programme Apollo, et c’est la troisième à se poser sur la Lune.
2 février : Convention de Ramsar relative à la conservation des zones humides.
5 février : Grande-Bretagne : Faillite de Rolls-Royce ; le gouvernement prend le contrôle des activités aéronautiques de la marque. Italie : Violents affrontements entre gauchistes et communistes à Rome ; nouveaux heurts à Catanzaro. Lune : Apollo 14 : Shepard et Mitchell atterrissent près du cratère de Fra-Mauro à 20 h 18.
7 février : Suite à un référendum, les femmes obtiennent le droit de vote en Suisse.
9 février : USA : Violent tremblement de terre dans le sud de la Californie ; 62 morts, 850 blessés. À 22 h 5 (heure française), la cabine Apollo 14 amerrit dans le Pacifique, à Pago-Pago.
11 février : Traité interdisant de placer des armes nucléaires et d’autres armes de destruction massive dans les fonds des mers et des océans ainsi que dans leurs sous-sols.
15 février : Réforme monétaire au Royaume-Uni. Une livre sterling vaut désormais 100 pence. Disparaissent les shillings et les guinées.
19 février : Suisse : Genève : après trois ans de discussions, le CERN décide la construction du grand accélérateur de particules.
21 février : USA : Succession de tornades dans le Sud ; 84 morts.
22 février : Hafez el-Assad prend les pouvoirs présidentiels en Syrie, approuvé par plébiscite le 12 mai. Il se rapproche de l’Égypte et envisage un projet de fédération arabe.
26 février : Décès de Fernandel (acteur et chanteur français).
6 avril : Décès d’Igor Stravinsky (compositeur et chef d’orchestre russe).
3 juillet : Décès de Jim Morrison (chanteur de rock américain du groupe The Doors).
6 juillet : Décès de Louis Armstrong (trompettiste et chanteur de jazz américain).
7 juillet : Le stationnement payant est instauré à Paris.
11 septembre : Décès de Nikita Khrouchtchev (homme politique soviétique).
15 août : Fin du « Gold Exchange Standard ». Effondrement du système monétaire issu des accords de Bretton Woods en 1944.
12 octobre : Mort de Gene Vincent (chanteur américain de rock ‘n’ roll).
12 octobre au 16 octobre : Le Chah organise sur les sites antiques de Persépolis et Pasargades des cérémonies fastueuses à l’occasion de la 2500 ans de la monarchie iranienne. Des dizaines de têtes couronnées, princes, présidents et chefs de gouvernement sont présents.
30 novembre : L’Iran s’empare de trois îlots dans le détroit d’Ormuz et contrôle ainsi la sortie du Golfe Persique.
14 novembre : La sonde américaine Mariner 9 est le premier satellite artificiel à se placer en orbite autour de la planète Mars.
27 novembre : La sonde soviétique Mars 2 s’écrase sur la planète Mars, devenant néanmoins le premier engin spatial à toucher cette planète.
2 décembre : Indépendance des Émirats arabes unis, le lendemain de l’abrogation des traités de protectorats qui les liaient à la Grande-Bretagne. Ils intègrent la Ligue arabe le 6 décembre et sont admis à l’ONU le 9 décembre.
3-16 décembre : Troisième guerre indo-pakistanaise.
10 décembre : Le prix Nobel de la paix est attribué à l’Allemand Willy Brandt.
22 décembre : Fondation de l’organisation humanitaire Médecins sans frontières. Élection de Kurt Waldheim au poste de secrétaire général des Nations unies.

Série TV : Le Voyageur des Siècles (1971) :

Le Voyageur des siècles est une mini-série de science-fiction française en quatre épisodes de 70 à 90 minutes, réalisée par Jean Dréville d’après un scénario de Noël-Noël et diffusée entre le 7 août 1971 et le 28 août 1971 sur la première chaîne de l’ORTF. Il s’agit d’un récit de paradoxe temporel.

En 1981, Philippe d’Audigné (Hervé Jolly) met au point, en se fondant sur les recherches de son grand-oncle François d’Audigné (Robert Vattier), une machine à remonter le temps qu’il appelle « chronosphère ». À bord de celle-ci, construite dans une caverne à Luzarches, il part rejoindre son grand-oncle en 1885.

Il emporte avec lui une autre de ses inventions, qui permet la visualisation des images passées qui se sont reflétées dans les miroirs. Parcourant ces images avec François d’Audigné, Philippe tombe amoureux de l’image d’une de ses ancêtres, guillotinée durant la Révolution française. Il décide donc de voyager vers 1788 et convainc son ancêtre de l’accompagner, dans l’espoir de rencontrer la femme de ses rêves et de la sauver, même si cela signifie utiliser la technologie des années 1980 pour empêcher la Révolution française…

Lien

Voir sur YouTube : “DVD Le Voyageur des Siècles – INA Editions” Ina.fr Officiel ; Mort de Fernandel : “Information Première : émission du 27 février 1971” par Ina Actu

Livre SF – Pierre Bordage – Le cycle Abzalon (1998)

Le cycle d’Abzalon parle d’un monde au bord de la destruction, où les prisonniers de Doec et le peuple archaïque des Kroptes se retrouvent embarqués de force à bord de l’Estérion, un vaisseau spatial qui a pour but la colonisation d’un nouveau monde. La suite, Orchéron, reprend l’histoire plusieurs siècles après l’arrivée du vaisseau.

L’auteur :

Pierre Bordage, né le 29 janvier 1955 à La Réorthe, en Vendée, est un auteur de science-fiction français. C’est avec sa trilogie Les Guerriers du silence, publiée aux éditions de l’Atalante et vendue à 50.000 exemplaires, qu’il rencontre le succès. Ce space opera ainsi que le cycle de Wang sont salués par la critique littéraire comme des œuvres majeures du renouveau de la science-fiction française des années 1990, genre qui était alors dominé par les auteurs anglophones.

Au fil de ses publications, Pierre Bordage acquiert la notoriété et une reconnaissance parmi les meilleurs romanciers populaires français. Auteur d’une quarantaine d’ouvrages ainsi que de nouvelles, publiés chez différents éditeurs (notamment Au Diable Vauvert) et de différents genres (fantasy historique avec L’Enjomineur, science fantasy avec Les Fables de l’Humpur, polar, etc.), il a aussi conçu des novélisations et réalisé quelques scénarios pour le cinéma, pour ensuite s’essayer à l’adaptation théâtrale, ainsi qu’à celle de sa propre œuvre en bande dessinée.

Les ouvrages de Pierre Bordage ont une orientation humaniste, axée sur la découverte de la spiritualité, la lutte contre le fanatisme, ou encore le détournement du pouvoir politico-religieux au profit de quelques-uns. Bien qu’issu de la science-fiction, il travaille davantage sur ses personnages que sur la science et les technologies qu’il met en scène, et s’inspire des épopées et des mythologies du monde entier.

Pierre Bordage a reçu de nombreux prix littéraires tels que le grand prix de l’Imaginaire (1993) et le grand prix Paul-Féval de littérature populaire (2000).

Source

Pierre Bordage – Abzalon

Abzalon : 

“Abzalon” la planète de départ est proche de la destruction. La fin approchant, les dirigeants, dont la religion du Moncle et les mentalistes, décident d’envoyer un vaisseau colonisateur vers un autre monde. C’est un voyage de 120 ans à bord d’un gigantesque vaisseau spatial : L’Estérion. À bord, passagers malgré eux : 5000 Deks, anciens prisonniers du plus terrible des bagnes, et 5000 Kroptes, les derniers survivants d’un peuple pacifique et religieux du sud d’Ester, aujourd’hui décimé. Au centre du vaisseau, censés réguler les humeurs des passagers et les empêcher de se rencontrer : des moines de l’Église monclale, dont certains semblent décidés à ce qu’aucun des passagers n’arrive jamais à bon port. Les prisonniers vont-ils continuer à accepter le joug imposé? Les femmes vont-elles continuer à supporter le poids de la tradition kropte?

Deux personnages forts font vibrer le roman : Ellula et Abzalon. Ellula, de tradition kropte ne supporte plus le statu quo traditionnel qui lui est imposé en tant que femme. Abzalon, monstrueux tueur en série, se révèle être autre chose qu’un psychopathe musclé. Ces deux personnages permettront le rapprochement des deux communautés au départ opprimées sur leur planète. Mais l’équilibre se maintiendra-t-il? Que fait l’église du Moncle en coulisse? Est-ce que cette rencontre va à l’encontre de l’église monclale ou bien était-ce prévu? Qui dirige réellement le jeu? Est-ce les Qvals, peuple de légende dont la rumeur affirme qu’ils furent les premiers habitants d’Ester…

Pierre Bordage – Orchéron

Orchéron :

Ce roman est la suite d’Abzalon, qui racontait la quête d’une nouvelle planète par un vaisseau arche peuplé de repris de justice et de représentants d’un peuple polygame. Au terme d’un voyage mouvementé, et gangrené par les luttes intestines, les colons débarquaient sur une planète vierge. C’est cette dernière qui sert de cadre au livre.  Les passagers de l’Estérion, après de nombreuses péripéties et un siècle de voyage mouvementé, ont enfin trouvé leur Eden. Ils étaient 10000 lors du départ. Ils ne sont plus que 500 à l’heure de l’atterrissage dans ce nouveau monde.

Depuis, cinq siècles se sont écoulés. L’épopée de l’Estérion est désormais un mythe et ses héros des dieux, les fondements idéologiques de cette jeune société où chacun à sa place et où le meurtre n’existe pas. Sur cette nouvelle planète s’est installé une manière de vivre matriarcale ou presque : les mathelles.

D’autres communautés sont nées sur le continent du Triangle, autour des grands domaines agricoles matriarcaux gérés par les mathelles : les chasseurs lakchas qui traquent des troupeaux de yonks ; les djemales, disciples de Qval Djema, à la recherche de « l’éternel présent » ; les ventresecs, nomades des plaines jaunes. Fragile équilibre que celui de cette colonie entre tradition de ignorance.

Les umbres, mystérieux et terribles prédateurs volants, font peser une menace permanente sur sa survie. Des hommes masqués, les protecteurs des sentiers, sorte de secte au dogmatisme fanatique tente d’imposer leur manière de voir le monde. Prenant le pouvoir violemment, ces Protecteurs change l’ordre des choses au nom d’un passé révolu et instaurent la terreur au nom d’un dieu oublié de l’arche des origines ; ils ont juré d’éteindre les « lignées maudites ».

Mais doucement la résistance s’installe. Au milieu de tout cela évolue Orchéron, abandonné enfant ; il développe aujourd’hui des pouvoirs étranges qui sont loin de plaire au fanatiques que sont les Protecteurs des Sentiers. Orchéron, fils adoptif d’une mathelle, devenu leur proie désignée, se lance dans une fuite éperdue au bout de laquelle le rejoindront Alma, la jeune djemale boiteuse, et Ankrel l’apprenti chasseur.

Film – Dark city (1998)

L’histoire :

Un homme se réveille soudain dans une chambre d’hôtel, il est dans son bain et une goutte de sang perle sur son front. Il est complètement amnésique. Il s’habille et recherche des indices sur son identité ; il trouve une carte postale de Shell Beach. Le téléphone sonne et l’homme au bout du fil lui dit de fuir. L’amnésique trouve le corps nu et mutilé d’une femme dans la pièce. Il déguerpit mais il est poursuivi par des homme étranges, pâles et chauves, tout vêtus de noir, les étrangers, auxquels il échappe. Dans un restaurant, on lui restitue son portefeuille qu’il avait oublié précédemment et il découvre son identité : il s’appelle John Murdoch.

Sur le point d’être arrêté par deux flics à la recherche du tueur en série qui assassine des prostituées, il est tiré d’affaire par May, prostituée elle-même. Mais une fois dans son appartement, il s’enfuit. Les étrangers de l’hôtel essayent en vain de le rattraper. Sa femme Emma va au poste de police pour signaler sa disparition et découvre que l’inspecteur Bumstead a identifié John comme le principal suspect dans les meurtres en série. Le Docteur Schreber, un psychiatre qui travaille pour les hommes en noir le recherche aussi.

Au fur et à mesure de sa quête sur son passé, John cherche à comprendre pourquoi la ville est dans une perpétuelle obscurité et pourquoi tous les habitants deviennent subitement inconscients à minuit pendant quelques minutes alors que des changement géophysiques impressionnants restructurent des pans entiers de la cité. Lors d’un de ces étranges épisodes, il se rend compte que le Dr. Schreber injecte de nouveaux souvenirs et change l’identité de certaines personnes préalablement choisies dans la population par les étranger. Ces derniers créent et détruisent aussi la matière – de nouveaux bâtiments surgissent de la terre tandis que d’autres sont engloutis – tout cela grâce à la “syntonisation”, un pouvoir terrifiant qu’ils tiennent d’une machine souterraine qu’ils pilotent par la pensée. Cependant, leurs expériences sont perturbés par le don psychique que possède John, et ils leur faut à tout prix le capturer.

John part à la recherche de Shell Beach où il pense pouvoir trouver toutes les réponses à ses problèmes mais l’endroit s’avère être un simple panneau publicitaire fixé sur un mur de briques. Le mystère se dévoilera après qu’il ait démoli le mur…

Un film superbe d’Alex Proyas : 

L’imagerie onirique d’Alex Proyas fait évoluer le film entre un monde noir hermétiquement scellé et un repaire souterrain semblable à une métropole étonnamment fluide. Avec ses styles architecturaux changeants, ses lignes de métro confuses et ses échos constants venus du passé, Dark City évoque un cauchemar de la vie urbaine ; Murdoch semble toujours découvrir de nouvelles crevasses et des couloirs alors qu’il cherche des réponses pour expliquer le cauchemar qu’il vit. Une grande partie du film repose sur le manque de fiabilité des mémoires. «Comment pensez-vous que je pourrais oublier une chose pareille?», Se plaint l’inspecteur Bumstead (William Hurt) quand il ne peut pas se remémorer la route pour se rendre à Shell Beach où bien la dernière fois qu’il a vu le jour.

Dark City s’impose comme un classique de l’histoire du cinéma. Il fait à la fois référence à des films cultes, notamment Metropolis de Fritz Lang, et est prescient dans la façon dont il anticipe le même thème que Matrix (qui est sorti un an plus tard). Les décors du film ont d’ailleurs été réutilisés pour le tournage de Matrix : notamment pour la scène d’introduction où Trinity échappe aux agents en sautant d’immeuble en immeuble. De nombreux éléments narratif ont aussi des similarité. Bien qu’il soit devenu culte, le film a été un échec commercial, rapportant environ 27.200.000 $ au box-office mondial, dont 14.378.000 $ en Amérique du Nord, pour un budget de 27.000.000 $.

Dark City, est un film de science-fiction australo-américain réalisé par Alex Proyas, sorti en 1998.
Scénario : Alex Proyas, Lem Dobbs, David S. Goyer.
Acteurs principaux :
Rufus Sewell : John Murdoch
William Hurt : l’inspecteur Frank Bumstead
Kiefer Sutherland : Dr Daniel P. Schreber
Jennifer Connelly : Emma Murdoch / Anna

Voir sur YouTube : “Dark City – Bande-annonce [VF]” par Les extraterrestres au cinéma

https://www.youtube.com/watch?v=nwsmGwKWovk

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